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Lifestyle - Papilles

La marmelade à toutes les sauces de Suha Maamari Haydamous

Photo DR

«Je ne suis jamais restée les bras croisés. House of Marmelade est un concept que j'ai créé pour garder vivant le souvenir de ma mère», souligne, d'emblée, Suha Maamari Haydamous. Elle a le visage avenant, la générosité et le grand sourire des «mammas» libanaises. Pourtant, même avec trois filles, dont l'une, Pamela, l'aide activement à monter son entreprise, elle n'a jamais été une femme au foyer dans le sens traditionnel du terme.

«Je suis quelqu'un qui bouge tout le temps. Même si j'ai arrêté mon travail après la mort de ma mère, je n'ai jamais cessé de faire des choses», dit-elle, confiant que sa tristesse l'avait alors empêchée de mener une vie active. «Ma mère m'a tout appris. Elle m'a inculqué ses valeurs, m'a aidée à élever mes enfants. Elle était aussi un cordon bleu et c'est un peu pour elle que je fais ces marmelades», dit-elle. D'ailleurs, l'une de ses recettes commercialisées en petits pots, baptisée Adma's original, porte son prénom.

Diplômée de l'Université américaine de Beyrouth, Suha Maamari Haydamous a passé plusieurs années après son mariage à enseigner l'informatique, tour à tour, à l'AUB, à l'Université Haïgazian à Beyrouth et au collège Jesus and Mary à Mtayleb. L'emplacement de ce dernier établissement, situé à quelques pas de chez elle, l'arrangeait. «Je devais prendre soin de la maison, élever les enfants, les aider à étudier, déménager d'un endroit à l'autre, décorer l'appartement... Il faut savoir s'occuper, poursuit-elle, quand ils n'ont plus vraiment besoin de nous.»

«J'ai toujours aimé faire la cuisine. Quand j'étais nouvellement mariée et que je sortais avec mon mari, il était tout le temps amusé de me voir rentrer avec un nouvel ustensile de cuisine plutôt que des affaires personnelles, une robe, un sac ou une paire de chaussures!» se souvient-elle avec humour. «Je me suis donc décidée à faire de la marmelade. J'aime créer des recettes... J'ai passé de nombreux mois à les tester, en mettant des agrumes dans toutes les confitures», explique-t-elle. Car elle ajoute même ses marmelades aux plats salés, en enduisant de cette pâte légère, acide et sucrée des viandes qui vont au four.

Aujourd'hui, Suha Maamari Haydamous crée aussi des gâteaux et produit de la pâte de chocolat avec de la marmelade et du parfum d'agrumes. Elle a également commencé à commercialiser ses délicieux petits pots au package élégant sous le label House of Marmelade.
«Les choses ont démarré par un bouche-à-oreille. Je confectionnais de la marmelade que je vendais aux amis. Et, petit à petit, j'ai choisi un nom, un emballage, une forme déterminée de pot. C'est comme une nouvelle aventure qui commence pour moi», raconte-t-elle avec les yeux qui brillent.

Encouragée par ses trois filles, Pamela, Patricia et Chrystelle, qui, à leur manière, font la pub de ses produits auprès de leurs amis ou cliquent les premières sur la touche like quand leur mère publie une photo de ses confections sur les médias sociaux, elle est également soutenue par son mari, Antoine. «Il me donne beaucoup de courage, toujours le premier à goûter mes nouvelles recettes et à donner son avis. Il me donne aussi des idées parce qu'il aime les innovations», indique-t-elle.

Même si à ses débuts, il y a à peine un mois et demi, Suha Maamari Haydamous a hésité à tenir un stand au marché de Souk el-Tayeb à Dbayé ou à prendre part à des marchés de Noël, elle ose à présent parler avec beaucoup de fierté du succès qu'elle est en train de connaître, surtout avec son Christmas cake qui figure depuis le début de la saison des fêtes au menu du restaurant Tawlet à Mar Mikhaël. Et ce n'est que le début.

 

 

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