La Maison-Blanche en habits de fête, dans le pur style Obama

Pour leurs derniers jours à la Maison-Blanche, où ils ont vécu deux mandats (huit ans), les Obama ont choisi de placer les célébrations de fin d'année sous le signe de « The Gift of the Holidays » (le cadeau des fêtes). C'est ce qu'a annoncé la First Lady, Michelle Obama, lors d'une réception donnée en l'honneur de familles de militaires auxquelles elle a dévoilé, en primeur, la résidence présidentielle tout en habits de lumière et de réjouissances. Des atours réalisés avec 70 mille pièces d'ornement, la collaboration de 92 volontaires, venus de 33 États différents et qui ont travaillé sous la direction d'une agence événementielle, Rafanelli, transformant ce lieu, dit de décisions, en véritable féerie.

La très élégante Première dame a joué les guides, entraînant parents et enfants de militaires dans les pièces officielles de la Maison-Blanche dont les décorations illustrent différents thèmes citoyens. Ainsi, la prestigieuse Blue Room (le Salon bleu) expose en son centre un sapin d'environ six mètres de haut qui, selon la coutume, est paré en fonction du goût de la Première famille en poste. Cette année, intitulé We, the People, il est enguirlandé d'un ruban sur lequel sont imprimés les mots mythiques de la Constitution américaine. Entre les boules dorées et argentées, des images symbolisant la diversité américaine ont été insérées. De là, le visiteur passe à un jardin d'hiver qui rend hommage aux forces armées, avec un drapeau américain conçu en pans de paravent et jouxtant un sapin parsemé de Golden Stars, ces étoiles récompensant les grands héros de guerre.

Une station iPad a également été placée afin de pouvoir envoyer un message à un proche en service recommandé, quelle que soit la latitude où il se trouve. Pause intellectuelle, ensuite, dans le monde de l'éducation, évoqué dans la librairie de la Maison-Blanche qui a été ingénieusement décorée avec des éléments scolaires : livres, crayons, papiers et autres tableaux noirs. L'ornement central est le mot Girl, tracé dans toutes les couleurs et douze langues pour dénoncer les millions d'adolescentes dans le monde qui ne sont pas scolarisées.

Une Maison-Blanche gourmande
La bonne forme et la bonne santé, si chères à Michelle Obama, s'épanouissent dans le Salon vert sous forme de guirlandes d'agrumes et de légumes pareils à ceux cultivés dans son verger de la Maison-Blanche. Présence aussi de l'art dans le Salon vermeil qui a revêtu les teintes roses poudrées des chaussons des petits rats, ballerines en herbe. Retour ensuite au monde moderne avec des maisons construites en Lego et représentant chacun des États du pays. Du plafond d'un long couloir, donnant vers l'extérieur et nommé la Colonnade, tombe en cascade un jeu de 7 500 rubans de longueurs différentes, placés côté à côté et réalisés dans un dégradé de fuchsia. Le tout faisant l'effet d'un énorme lustre.
Bien sûr, l'un des clous de la Maison-Blanche, qui célèbre la fin de 2016, reste sa réplique en pain d'épices trônant dans la solennelle salle à manger réservée aux dîners d'État. Créée par la chef pâtissière des lieux, Susie Morrison, cette impressionnante pièce montée a exigé 75 kilos de pain d'épices, 50 kilos de pâte de farine, 10 kilos de pâte à sucre, 10 kilos de sucre glacé et 10 kilos de petites sculptures en sucre. De plus, chaque année à la période des fêtes, les cuisines de la Maison-Blanche produisent environ 200 000 cookies. Sans oublier que sous le mandat du président Lyndon B. Johnson, plus précisément en 1964, le pied de l'arbre fut entièrement tapissé de cookies !

Pour les quelques semaines qui leur restent à la Maison-Blanche (leur successeur Donald Trump y débarque le 20 janvier prochain), les Obama n'ont pas omis de joindre à leurs festivités leurs deux fidèles amis, Sonny et Bo. Ces deux chiens d'eau portugais au pelage noir frisé (et, de plus, hypoallergénique) ont été reproduits, plus grands que nature, à l'aide de 25 000 pompons de laine. Ils gardent fièrement l'entrée de l'East Wing, quartier privé de la famille, par opposition à la West Wing, bureau présidentiel et ses suites, où se passe l'action politique. L'une et l'autre des ailes lancent, tous azimuts, un Happy Holidays, une formule qui, de plus en plus, est en train de détrôner le Merry Christmas, cela au nom de la sacro-sainte diversité, qui voudrait englober tout le monde dans l'esprit de la joie.

Dans la même rubrique

Misty Copeland, l’improbable ballerine

Génération Trump : le bataillon « Beauty Power » du 45e président US

La Fondation US de l’hôpital Saint-Georges et Edward Ameen à l’honneur

Élie Tahari attend de pouvoir un jour habiller « Madame la Présidente »