Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Formation du gouvernement Hariri : l'optimisme reste de mise

Arslane appelle au respect des druzes dans la distribution des portefeuilles ministériels.

Vue générale du Grand sérail, siège du gouvernement libanais, le 12 mars 2016. REUTERS/Mohamed Azakir

Plusieurs responsables politiques libanais ont exprimé jeudi un optimisme relatif quant à une formation du gouvernement d'union nationale avant les fêtes de fin d'année. Et ce malgré le fait que, contre tous les pronostics de es derniers jours, Saad Hariri n'a pas annoncé, lors d'une visite mercredi au palais de Baabda, de gouvernement.

 

"Pas d'entrave sérieuse"
"La naissance du nouveau gouvernement ne fait face à aucune entrave sérieuse", a déclaré Kazem Kheir, député du Courant du Futur dirigé par M. Hariri, indiquant qu'aucune partie n'a opposé de veto à la présence de telle ou telle formation politique. M. Kheir a néanmoins ajouté que "la formule finale n'a pas encore été tranchée".

De son côté, Kassem Hachem, député membre du bloc parlementaire du chef du Parlement Nabih Berry, a déclaré que les contacts s'intensifient pour accélérer la formation du gouvernement avant les fêtes, démentant que les discussions sont revenues à la case départ. Exprimant sa préférence pour un gouvernement de 30 ministres, M. Hachem a affirmé que la distribution des six portefeuilles des ministères d'Etat restants pourrait retarder de quelques jours la naissance du gouvernement.

Selon plusieurs sources, le Premier ministre désigné aurait soumis au président Michel Aoun, lors de leur entretien mercredi au palais de Baabda, un gouvernement formé de 24 ministres au sein duquel certaines formations comme les Kataëb, le Parti démocratique libanais du leader druze Talal Arslan ou le Parti syrien national social (PSNS) ne sont pas représentées. Dans le même temps, les deux hommes n'ont pas réussi à s'accorder sur une mouture comportant 30 ministres.

Tranchant avec cet optimisme, Talal Arslane a mis en garde Saad Hariri contre une marginalisation de la communauté druze au sein du prochain gouvernement. "Nous ne resterons pas silencieux face un éventuel octroi à la légère des portefeuilles à la communauté druze", a déclaré M. Arslan sur son compte Twitter, appelant le Premier ministre désigné à traiter cette question avec sérieux et respect, en prenant en considération la position occupée actuellement et historiquement par les druzes au Liban".

 

(Lire aussi : Hariri aux prises avec les pièges d’un cabinet de trente)

 

Forcing pour la proportionnelle
Par ailleurs, le chef du Parlement Nabih Berry, a appelé à donner une impulsion au nouveau mandat avec l'adoption d'une nouvelle loi électorale "moderne" et "basée sur la proportionnelle" dans un discours prononcé à l'occasion du lancement d'une plate-forme électronique de suivi des activités de la Chambre. De son côté, le bloc parlementaire du Hezbollah a déclaré que "la proportionnelle intégrale constitue un passage obligé pour mener la construction de l'Etat".

Sur le même sujet, Alain Aoun, député du Courant patriotique libre (CPL), principale composante du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, a affirmé que les tractations menées par le CPL autour de l'élaboration d'une loi électorale pour les législatives prévues en mai prochain ont pour but d'éviter d'imposer la loi de 1960 comme un fait accompli.

La loi dite de 1960, actuellement en vigueur, prévoit un scrutin majoritaire plurinominal. Elle est critiquée, du moins en apparence, par toutes les composantes politiques du pays, lesquelles appellent à adopter une nouvelle loi au Parlement, mais n'ont toujours pas abouti à un accord à ce sujet. Le mouvement Amal, dirigé par M. Berry, le Hezbollah et le Courant patriotique libre ont exprimé leur préférence pour le scrutin à la proportionnelle. Ces mêmes formations ont déjà déclaré que l'élaboration de la nouvelle loi électorale devait être indépendante de la formation du gouvernement.

 

 

Lire aussi

La médiation Berry, une volonté de retour à la troïka ?, l'éclairage de Philippe Abi-Akl

Berry : Il n’y a plus de prétexte à retarder la formation du gouvernement

Le CPL à Bnechii : La page de la présidentielle est tournée

Plusieurs responsables politiques libanais ont exprimé jeudi un optimisme relatif quant à une formation du gouvernement d'union nationale avant les fêtes de fin d'année. Et ce malgré le fait que, contre tous les pronostics de es derniers jours, Saad Hariri n'a pas annoncé, lors d'une visite mercredi au palais de Baabda, de gouvernement.
 
"Pas d'entrave sérieuse""La naissance du...
commentaires (2)

CHERCHEZ L,APPARTENANCE DU BOYCOTTAGE...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 46, le 15 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • CHERCHEZ L,APPARTENANCE DU BOYCOTTAGE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 46, le 15 décembre 2016

  • POURQUOI PAS 300 MINISTRES POUR QUE TOUS LES LOUPS PARTICIPENT A DECHIQUETER LE CADAVRE DE LA VICTIME LIBAN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 19, le 15 décembre 2016

Retour en haut