La juriste libano-britannique Amal Alameddine-Clooney a mis en garde cette semaine contre les politiques et les idées du président américain élu, Donald Trump qui, selon elle, violeront les droits de l'homme, rapporte la CNN.
"Ses commentaires selon lesquels il devrait y avoir des tests de religion pour ceux qui entrent aux États-Unis, ou qu'il devrait y avoir de la torture pratiquée par l’État, ou même que des proches de terroristes suspects devraient être tués... tous ces commentaires sont une atteinte aux droits de l'homme et aux valeurs qu'ils véhiculent", a estimé Mme Alameddine-Clooney, lors d'une conférence au Texas axée sur les femmes.
Pendant sa campagne, Donald Trump avait provoqué un tollé international en déclarant vouloir interdire l'entrée des musulmans aux États-Unis, après un attentat en Californie. Il a également évoqué des examens pour tester les valeurs et idéologies des candidats à l'immigration. Et en novembre 2015, il avait répondu par l'affirmative aux questions lancées par un journalistes de MSNBC qui lui demandait s'il était prêt à ordonner la mise en place "d'un système de base de données pour suivre les musulmans dans ce pays" s'il était élu. "Oh, je mettrais certainement cela en place, absolument", avait-il répondu.
(Lire aussi : Les femmes yézidies, la nouvelle cause d'Amal Alameddine-Clooney)
Des déclarations qui sont ressorties après la victoire du républicain le 8 novembre. Son équipe a toutefois fermement démenti ces propos jeudi: "Le président élu Trump n'a jamais plaidé pour un registre ou un système qui piste les individus en se basant sur leur religion, et sous-entendre le contraire est totalement faux", a écrit son directeur de communication Jason Miller dans un communiqué.
"Je crois qu'à l'étranger on s'inquiète en se demandant : +Ces choses-là vont-elles vraiment être appliquées ? Les États-Unis vont-ils perdre leur rôle moral au niveau international ?+", a également prévenu Amal Alameddine-Clooney, devant près de 7.000 personnes.
"Nous devons espérer le meilleur", a quand même insisté l'épouse de l'acteur George Clooney, ardent supporter de Hillary Clinton, rivale battue par M. Trump lors de la course à la Maison Blanche. "Le président élu a affirmé que le combat contre le groupe État islamique était une priorité... Il se peut donc qu'il y ait des progrès à ce niveau-là. En tout cas, tout le monde doit respecter le processus démocratique (...)", a conclu la juriste, en allusion à l'élection de Donald Trump à la présidence américaine.
Amal Alameddine et Georges Clooney se sont dit "oui" le 27 septembre 2014 à Venise. Depuis, la juriste en droits de l'homme ne s'est pas arrêtée de travailler, jonglant entre prestigieux dîners de gala et procès.
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La chasse aux sorcières a commencé....... the show must go on !
17 h 02, le 20 novembre 2016