La débat autour du package deal proposé par le chef du Parlement, Nabih Berry, pour aboutir à un accord sur la présidentielle s'est poursuivi vendredi avec la visite à Bkerké du ministre des Finances et conseiller politique de M. Berry, Ali Hassan Khalil.
"Aucune divergence"
Selon l'envoyé du président de la Chambre, le package deal - englobant la présidentielle, la présidence du gouvernement et l'adoption d'une nouvelle loi électorale - a pour but de faciliter l'action du futur président. "Le patriarche maronite, Bechara Raï, et nous sommes globalement d'accord sur le dossier présidentiel. Il n'y a aucune divergence entre nous", a assuré M. Khalil à l'issue d'une rencontre avec Mgr Raï, affirmant l'attachement de M. Berry à "garder des relations saines avec Bkerké".
Mercredi, les évêques maronites avaient proclamé dans un communiqué leur soutien à l'élection d'un président de la République "sans que lui soient imposées des conditions préalables". Ce communiqué était intervenu après les déclarations du patriarche maronite concernant le rejet du package deal. "Comment un candidat à la présidence digne et conscient de ses responsabilités peut accepter de se voir dépouillé de ses prérogatives constitutionnelles en se faisant imposer un package de conditions non constitutionnelles ?", avait demandé Mgr Raï, sans toutefois mentionner directement M. Berry. "Entre le package de personnes que vous avez proposé et le package d'idées que j'ai présenté lors du dialogue national, l'histoire jugera lequel des deux est constitutionnel et bénéfique", avait rétorqué M. Berry. Cependant, le chef du Législatif avait affirmé son soutien au communiqué des évêques, estimant qu'il ne contredit pas le package deal qu'il a proposé, selon des propos rapportés par plusieurs médias.
Concernant l'élection présidentielle, M. Khalil a indiqué que M. Berry n'avait "aucun conflit personnel avec certains candidats". "Le choix du futur chef de l'État doit s'effectuer au Parlement", a-t-il ajouté.
(Lire aussi : Phase d’observation en attendant des positions plus explicites)
Sleiman critique le Hezbollah
Le président de la Chambre penche pour la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, alors que le chef du Bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, est appuyé par le Hezbollah. MM. Aoun et Frangié sont tous deux issus de la coalition du 8 Mars, qui gravite autour du parti chiite. La présidence est vacante depuis le 25 mai 2014.
Mercredi dernier, la 45e réunion parlementaire pour l'élection d'un président de la République s'est soldée par un nouveau défaut du quorum des deux tiers (86 députés sur 128) requis pour sa tenue, principalement en l'absence des députés du CPL et du Hezbollah, son allié. Elle a été reportée au 31 octobre prochain.
L'ancien président Michel Sleiman, qui s'est également rendu à Bkerké a demandé au Hezbollah de faire son choix pour faciliter l'élection d'un nouveau chef de l'Etat. "Il est temps que le Hezbollah fasse son choix, vienne au Parlement et vote pour le président qu'il désire", a déclaré M. Sleiman à l'issue de sa rencontre avec le chef de l'Eglise maronite.
"Par ma visite à Bkerké, je viens apporter mon soutien au communiqué des évêques. Le président de la République doit s'en tenir à la déclaration de Baabda, et pas à un package deal", a-t-il poursuivi.
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PATRIARCHE, SOUVENEZ-VOUS DE LA FABLE DU COQ ET DU RENARD : LE COQ - - AMI, JE VOIS DEUX LEVRIERS QUI, JE M,ASSURE, SONT COURRIERS QUE POUR CE SUJET ON M,ENVOIE : ILS VONT VITE, ET SERONT DANS UN MOMENT A NOUS. JE DESCENDS : NOUS POURRONS NOUS EMBRASSER TOUS. - ADIEU, DIT LE RENARD, MA TRAITE EST LONGUE A FAIRE.
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 07, le 08 octobre 2016