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Campus - Portrait

Raymond Aftimos, ou l’art de raconter des histoires

Le jeune réalisateur en herbe, fraîchement diplômé de l'Institut d'études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques de l'USJ, possède à son actif plusieurs films qui ont séduit un public aussi large que divers.

Raymond Aftimos photographié par Nader Moussally.

Âgé de 23 ans, Raymond Aftimos se rappelle avoir toujours été attiré par le théâtre et le cinéma, et confie : « Enfant, les arts du spectacle me fascinaient déjà et c'est en partie grâce à mes parents qui m'ont transmis leur intérêt pour la création, la littérature et la culture. » Durant son parcours scolaire, cet enfant unique découvre le plaisir de monter sur scène lors de nombreuses représentations théâtrales et, à l'adolescence, celui de raconter en images des histoires par le biais de courts-métrages qu'il va filmer en amateur. Une fois le bac en poche, il se lance, avec assurance et détermination, dans des études audiovisuelles afin de devenir réalisateur. « Je trouve, poursuit-il, que c'est une véritable chance de pouvoir s'exprimer à travers un film. En plus de mettre en scène une histoire, le réalisateur écrit souvent son scénario, le transforme, le découpe, travaille avec les techniciens du son et de l'image et s'occupe même parfois du montage. Toutes les étapes de la production d'une œuvre audiovisuelle me passionnent. »

Libérer sa créativité
Au cours de son parcours universitaire, Raymond Aftimos va travailler sur plusieurs projets, dont deux courts-métrages de fiction, qui vont révéler au public son talent et l'aider à libérer sa créativité. Les Raisins secs, sa comédie musicale en stop motion, relate l'histoire d'un jeune homme qui, après avoir perdu son emploi, va vivre une série d'aventures qui le changeront profondément. Derrière ses airs naïfs et ses chansons entêtantes, ce conte musical, dans lequel le héros apprend à grandir et à survivre à ses désillusions, s'adresse au grand public et intéresse particulièrement les plus jeunes. À partir de 2014, Les Raisins secs a été projeté au Liban au Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (FICMEC) à l'USJ, au Festival du film de Tripoli, au Festival international du film de la NDU, au Festival Beirut Animated au cinéma Metropolis (Sofil) et au Festival du film VGIK en Russie.
La Fille du marchand de fèves, le film de fin d'études que le jeune réalisateur a réalisé en 2016, est inspiré d'un conte populaire égyptien intitulé Les Trois filles du marchand de fèves. Ce court-métrage, dont la bande-son est composée de chansons originales, met en scène Zeina, l'une des filles de Rachid, vendeur de fèves, et le prince Houssam, homme puissant qui cherche à séduire cette jeune femme qui le rejette. Le public pourra découvrir ce film de diplôme en novembre 2016, lors de sa projection au Festival international du film de la NDU.
Raymond Aftimos explique que c'est grâce aux efforts déployés par ses équipes techniques et artistiques qu'il a pu réaliser ses courts-métrages de fiction dans lesquels le travail sur les décors, les costumes et la musique est assez important. « Pour les écrire, ajoute-t-il, je me suis inspiré des contes que me racontait ma grand-mère lorsque j'étais enfant. Dans ces deux histoires, j'ai choisi de mettre en scène la thématique de la violence qui est ancrée dans toutes les sociétés. »
Passionné d'histoire et ayant eu envie de « mettre en scène un travail éditorial se rapprochant du journalisme », il a réalisé des documentaires d'archives. Son Hommage à Salwa al-Katrib, documentaire-portrait de 18 minutes retraçant le parcours de l'artiste libanaise, a été projeté en 2015 au Festival international du court-métrage des écoles de cinéma de l'Iesav-USJ, au Festival du film Cabriolet au Liban et au Festival du film libanais à Bankstown (Sydney) en Australie. Le film De Gaulle au Liban : l'héritage, dont l'Association pour le développement de l'amitié libano-française lui a confié la réalisation, a été projeté en juin 2015 à Deir el-Kalaa (Beit-Méry) au Liban, à l'occasion des 75 ans de l'appel du 18 juin 1940.
Raymond Aftimos a également travaillé comme assistant à la mise en scène et responsable des supports audiovisuels (réalisation de spots publicitaires, projections sur scène), auprès de l'auteure et metteure en scène libanaise Betty Taoutel, sur des pièces de théâtre telles que Passeport n° 10 452 et Masrah al-Jarima. Le jeune homme, qui apprécie le travail des réalisateurs Hitchcock et Tarantino autant que les pièces des frères Rahbani, souhaite concilier entre sa passion pour le cinéma et le théâtre. Même s'il se consacre actuellement à ses projets professionnels, il n'oublie pas pour autant de réfléchir à un nouveau film et projette de reprendre ses études en vue d'obtenir un master.

Âgé de 23 ans, Raymond Aftimos se rappelle avoir toujours été attiré par le théâtre et le cinéma, et confie : « Enfant, les arts du spectacle me fascinaient déjà et c'est en partie grâce à mes parents qui m'ont transmis leur intérêt pour la création, la littérature et la culture. » Durant son parcours scolaire, cet enfant unique découvre le plaisir de monter sur scène lors...

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