Hillary Clinton, soignée pour une pneumonie, reprendra la campagne cette semaine. La candidate en tête des sondages devra prouver aux Américains qu'elle n'a pas perdu la vigueur requise pour battre Donald Trump en novembre -et assumer les fonctions de présidente. Pour l'instant, la candidate démocrate à la Maison Blanche se repose chez elle à Chappaqua, près de New York, ayant annulé ses déplacements de lundi et mardi.
Son entourage tentait tant bien que mal de rattraper les dégâts d'un week-end noir. Deux incidents ont plongé la campagne de la démocrate dans la panique.
Le premier, vendredi soir, a pris la forme d'un discours d'Hillary Clinton, déjà malade secrètement de pneumonie, dans lequel elle qualifie la moitié des électeurs de Donald Trump de "pitoyables", "racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes". Des paroles regrettées le lendemain.
Les républicains et partisans de Donald Trump ont immédiatement repris la petite phrase pour dénoncer la condescendance supposée de l'ancienne chef de la diplomatie. "Tandis qu'Hillary Clinton vit sa vie derrière de hauts murs et protégée par des gardes du corps, elle raille et méprise les Américains qui travaillent dur et ne cherchent qu'à obtenir une fraction de la sécurité dont bénéficient nos politiciens", a déclaré Donald Trump à Baltimore lundi.
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Le second incident concerne son malaise, pour cause de déshydratation, dimanche matin à New York lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001.
Un témoin l'a filmée, de dos, perdant l'équilibre, ses jambes semblant se dérober sous elle et incapable de monter à bord de son véhicule sans l'aide de deux gardes du corps. Quelques heures après, elle est apparue tout sourire, assurant qu'elle se sentait bien. C'est la dernière fois qu'elle a été vue en public.
Il fallut plusieurs heures pour que son équipe se résolve à annoncer que la médecin de la candidate avait diagnostiqué une pneumonie deux jours auparavant, vendredi.
C'est ce délai qui a relancé les soupçons envers l'ancienne Première dame, qui a toujours vigoureusement protégé sa vie privée, alors que la transparence médicale est attendue pour les candidats à la Maison Blanche, a fortiori aussi âgés que Mme Clinton (68 ans) et M. Trump (70 ans).
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"Aller de l'avant'"
Afin de marquer le contraste, Donald Trump a d'ailleurs annoncé qu'il publierait cette semaine un nouveau bulletin de santé. Il n'avait diffusé à ce jour qu'une lettre vague de son médecin, en décembre dernier. Lundi, cet amateur de fast-food qui se vante de ne dormir que quelques heures par nuit a commandé devant des journalistes un hamburger et des frites pour déjeuner.
L'équipe de la démocrate a également annoncé que de nouveaux documents médicaux seraient rendus publics cette semaine. Selon le porte-parole Brian Fallon, ils prouveront que Mme Clinton ne souffre d'aucun autre problème médical que la pneumonie. Elle n'est plus contagieuse et reprendra sa campagne au milieu ou à la fin de la semaine, selon lui.
Ces documents viseront à contrer les théories du complot et insinuations émanant du camp conservateur quant à l'état de santé de la candidate. Donald Trump l'a lui-même souvent accusée ces derniers mois de manquer d'énergie. "Il se passe quelque chose", a-t-il soufflé dans une interview sur Fox News.
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"C'est quelqu'un qui instinctivement va toujours aller de l'avant, c'était son instinct vendredi après avoir appris qu'elle avait une pneumonie", a justifié le porte-parole de Mme Clinton. En soulignant que Donald Trump s'est lui illustré en refusant de publier ses déclarations de revenus, contrairement à elle.
Les démocrates volaient cependant à la rescousse de la démocrate.
"Cela ne remet pas en cause son avis qu'elle est la meilleure personne du pays pour lui succéder", a défendu le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest, en parlant du président Barack Obama. "J'ai déjà eu une pneumonie", a aussi dit Joe Biden, le vice-président américain, pour couper court aux prédictions les plus sombres. "Il suffit de prendre des antibiotiques et de se reposer".
Hillary Clinton a jusqu'à présent seulement publié une lettre de son docteur en juillet 2015. Y sont décrits ses médicaments, dont des anticoagulants et des antihistaminiques contre les allergies saisonnières. Elle souffre aussi d'hypothyroïdie.
L'ancienne sénatrice a été victime de thromboses en 1998 et 2009 ainsi que d'une commotion cérébrale qui avait généré un caillot à la tête en 2012. Elle a vu double pendant deux mois et Bill Clinton a dit à l'époque qu'il lui avait fallu six mois pour s'en remettre.
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15 h 15, le 13 septembre 2016