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Moyen Orient et Monde - Présidentielle américaine

Les républicains derrière le panache d’Hillary

Plusieurs grands caciques du GOP ne digèrent toujours pas la candidature de Donald Trump.

Plusieurs dirigeants républicains craignent perdre le contrôle du GOP sur le Sénat américain. Photo archives Reuters

À 61 jours des élections présidentielles aux États-Unis, la tension monte, surtout à l'approche du premier débat (le 26 septembre) entre les candidats des deux partis, républicain et démocrate. Contrairement à l'exaltation habituelle, il y a de la nervosité dans l'air, car un drame peut encore se jouer avant le jour J. Les mathématiques des élections sont favorables à Hillary Clinton, mais elle et son rival Donald Trump savent que ces présidentielles volatiles peuvent aller dans n'importe quelle direction. Et la « surprise d'octobre », continuellement présente à l'esprit, a en fait eu lieu plusieurs fois dans le passé, à l'instar des deux candidats Mitt Romney (battu par Barack Obama) et John Kerry (défait par George W. Bush, gagnant de justesse).

Maintenant, à 61 jours des élections présidentielles, c'est le temps aussi pour les républicains de penser au proche avenir, ou au post-20 janvier, quand le nouveau président entrera à la Maison-Blanche. Depuis la Convention de leur parti (en juillet dernier), plusieurs pontes républicains poursuivent leur ferme opposition à Donald Trump, car, à leurs dires, ils ne peuvent pas permettre à ce dernier de montrer que le GOP est xénophobe, instable et à l'état brut. Et, surtout, de risquer de leur faire perdre le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat. Ils pensent qu'ils peuvent regagner leur parti et l'empêcher de perdre cette élection. Leur option ultime : voter pour Hillary, qui, elle, a laissé entendre qu'elle pourrait les rencontrer à mi-chemin. Si cela est nouveau pour les républicains, il ne l'est pas pour Mme Clinton, qui, lorsqu'elle était au Sénat, avait beaucoup collaboré avec eux, en maintenant toujours une étroite relation avec les deux sénateurs John McCain et Lindsey Graham. Une relation, selon les analystes, qui peut générer une solide politique internationale, que Donald Trump est incapable de bâtir.

Les républicains pro-Hillary envahissent actuellement les médias américains sur le même thème : ils ont passé leur vie à promouvoir un agenda social, économique et politique interne et externe rationnel, qui reflète les valeurs et les priorités américaines. La menace qu'ils voient en Donald Trump, secouant les bases mêmes de l'establishment, les a obligés à concevoir ce qui était inconcevable pour eux : se ranger aux côtés d'une candidate démocrate. Ils ont notamment pour noms : Henry Paulson, ancien secrétaire au Trésor, et Richard Armitage, ancien secrétaire d'État, Paul Wolfowitz, secrétaire adjoint à la Défense (administration de George W. Bush), Ken Adelman, directeur du département du Contrôle des armes (administration Reagan) et des intellectuels néoconservateurs, tels que Bill Kristoll, Max Boot et Robert Kagan. Et ils sont nombreux ceux de ce clan qui sont en train de se casser la tête pour savoir comment sortir de ce dilemme. Un fait à relever, le journal Dallas News Morning, qui depuis 1964 n'a pas failli à sa fidélité aux républicains, vient d'encourager les électeurs texans à ne pas donner leurs voix à Donald Trump.

 

Les « Trumpettes de Bel Air »
À noter que les trois débats définitifs sont une phase essentielle des élections présidentielles. On craint que ceux à venir désorientent les électeurs, vu les perpétuelles secousses provoquées par Donald Trump. Et quoiqu'il soit rare de voir une course présidentielle changer drastiquement de direction, « ce genre d'événement peut arriver et les scandales éclater, explique Julian Zelizer, historien à l'Université de Princeton. Néanmoins, habituellement, les dynamiques de base des campagnes sont en place. Si une personne marque une bonne avance, il lui est difficile de faire marche arrière ».

Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'Hollywood constitue pour les candidats présidentiels un coffre-fort, avec la plus value du pouvoir implacable du vedettariat. Donc, le tout à ne pas dédaigner. Tout en ouvrant grandes les portes de leurs somptueuses demeures aux levers de fonds des candidats, les célèbres stars n'annoncent jamais publiquement pour qui va aller leur bulletin de vote. À l'exception de Barbra Streisand qui a déclaré qu'elle ira en Australie, si Donald Trump est élu.

Vient d'entrer en jeu, en outre, la « High Society » de Los Angeles, considérée comme Hollywood II, qui a annoncé la formation des « Trumpettes de Bel Air », ou les supporters féminines du Donald. Leur première réunion a eu lieu samedi dernier au palatio de Toni Holt Kramer (reporter convertie en richissime et versatile socialiste), parmi Rolls-Royce et gardes du corps, a-t-on lu dans la presse. À venir, un groupement similaire sur la côte Est qui sera baptisé « Trumpettes USA ». Mrs Kramer confie qu'auparavant elle faisait des donations aux deux parties et qu'elle avait été, particulièrement, généreuse envers son « ancienne » amie, Hillary Clinton.

 

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