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À La Une - Syrie

Le régime syrien renforce le siège des quartiers rebelles d'Alep

"Le régime ne pouvait pas se permettre de perdre cette bataille, sinon il perdait tout", souligne Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Les troupes de Bachar el-Assad célèbrent leur victoire après la prise d'une zone au sud d'Alep. Photo publiée par l'agence Sana le 5 septembre 2016. SANA/Handout via REUTERS

Le régime syrien a parachevé jeudi l'étranglement des quartiers rebelles de la métropole d'Alep, où environ 250.000 habitants se retrouvent pris au piège avec des étals vides faute d'approvisionnement.

Les troupes prorégime ont repris aux insurgés le quartier de Ramoussa à la périphérie sud d'Alep, fermant ainsi hermétiquement les passages vers les secteurs tenus par les rebelles dans l'est de la deuxième ville du pays, principal front de la guerre en Syrie.

La Russie a mis tout son poids militaire pour permettre au régime de Bachar el-Assad, son allié, de l'emporter en envoyant ses avions bombarder intensément les groupes rebelles aidés de jihadistes dans la zone.
"Les forces du régime et leurs alliées ont réussi à reprendre le secteur de Ramoussa après des combats violents", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La reprise de Ramoussa réduit presque à néant les gains réalisés par les insurgés dans cette région depuis un mois.

Des combattants irakiens et iraniens sont venus renforcer les troupes du régime en début de semaine, d'après Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Le régime ne pouvait pas se permettre de perdre cette bataille, sinon il perdait tout". "L'espoir qu'avaient les rebelles (de l'emporter) s'est éteint. Nous sommes revenus à la case départ avec un siège encore plus impitoyable. Ils n'ont plus ni Castello (au nord d'Alep) ni Ramoussa", a-t-il dit en parlant des deux principaux points de passage pour le ravitaillement des secteurs rebelles d'Alep. "Venir en aide à Alep-Est nécessite désormais une aide internationale", selon lui.

 

(Pour mémoire : L’EI annonce la mort de son porte-parole, Abou Mohammad al-Adnani, à Alep)


Les rebelles et leurs alliés jihadistes avaient lancé le 31 juillet une offensive d'envergure dans le but de briser un premier siège des quartiers Est d'Alep, réussissant à ouvrir une route d'approvisionnement à travers Ramoussa, et à s'emparer d'autres secteurs.
Mais après d'intenses frappes russes qui ont donné l'avantage au régime, l'armée est parvenue à reconquérir les principales zones perdues.

En reprenant Ramoussa, le régime a permis aussi de rouvrir son ancienne route d'approvisionnement pour les quartiers ouest d'Alep qu'il contrôle dans la ville divisée depuis 2012.
Depuis une semaine, les pénuries ont refait leur apparition dans les quartiers rebelles, la marchandise se faisant rare et les prix montant en flèche, selon un correspondant de l'AFP sur place.

L'ensemble des supermarchés étaient fermés jeudi, en l'absence de stock de marchandises.
Chez les marchands ambulants, seuls les légumes généralement cultivés dans les jardins des Alépins comme les courgettes et les aubergines, étaient disponibles.
"Le prix du kilo de viande est passé de 3.000 livres (6 dollars) à 6.000", se plaint Ahmad, père de trois enfants dans le quartier Boustane al-Qasr.

Outre son chef-lieu divisé, la province d'Alep, elle, est morcelée entre différentes forces -rebelles, régime, groupe Etat islamique (EI), Kurdes et tout dernièrement forces turques.
Mercredi soir, au moins 18 personnes dont 10 civils et quatre jihadistes de l'EI ont péri dans des raids près d'Al-Bab, dernier bastion de l'EI dans la province, d'après l'OSDH.
Le ciel dans cette province est encombré par les avions du régime, ceux des Russes et également ceux des Turcs et de la coalition internationale dirigée par Washington.

Ces parties ont comme ennemi commun l'EI, même si leurs objectifs en Syrie divergent, avec notamment la Turquie luttant à la fois contre le groupe jihadiste mais également contre les autonomistes kurdes.
Mercredi, six combattants kurdes ont été tués dans des tirs d'artillerie turcs dans un secteur frontalier près d'Afrine, dans la province d'Alep, selon l'OSDH.

 

 

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Le régime syrien a parachevé jeudi l'étranglement des quartiers rebelles de la métropole d'Alep, où environ 250.000 habitants se retrouvent pris au piège avec des étals vides faute d'approvisionnement.
Les troupes prorégime ont repris aux insurgés le quartier de Ramoussa à la périphérie sud d'Alep, fermant ainsi hermétiquement les passages vers les secteurs tenus par les rebelles...

commentaires (1)

DU : MA ALLI OU ILTILLOU... OU AKHADLI OU AKHADITLOU ... ET LES REFORMES ET LES DEPARTS SONT IRREVOCABLES !!!

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 56, le 08 septembre 2016

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Commentaires (1)

  • DU : MA ALLI OU ILTILLOU... OU AKHADLI OU AKHADITLOU ... ET LES REFORMES ET LES DEPARTS SONT IRREVOCABLES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 56, le 08 septembre 2016

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