Un congrès pour indiquer « le chemin du retour » aux déplacés syriens et rejeter une éventuelle implantation

Le président de la Ligue maronite, Antoine Klimos, a annoncé hier lors d'une conférence de presse la tenue d'un congrès organisé par la ligue et qui débute aujourd'hui avec pour thème « Les déplacés syriens... le chemin du retour ».

« Le Conseil exécutif de la Ligue maronite ayant pressenti la menace que représente l'exode des Syriens vers le Liban pour son entité et son tissu social, a décidé de tenir un congrès sur ce thème », explique l'ancien bâtonnier. Ce congrès, qui s'étale sur trois jours, sera divisé en deux parties : la première sera étalée sur deux jours (8 et 9 septembre) et comprendra des ateliers de travail autour de six axes ; la seconde partie sera réservée aux recommandations qui seront annoncées durant la dernière journée (13 septembre) au cours d'une cérémonie qui rassemblera les ministres des Affaires étrangères et des Affaires sociales, la représentante du secrétaire général des Nations unies, le président de la Ligue maronite, à l'hôtel Habtour, Sin el-Fil.

« Des diplomates, des députés, des spécialistes et des experts dans plusieurs secteurs en lien avec la question des réfugiés prendront part à ce congrès », a souligné M. Klimos.
Les axes autour desquels le débat sera animé ces deux jours sont les suivants :
– Les personnes déplacées face à la communauté internationale.
– Les personnes déplacées et leur impact économique.
– Les déplacés syriens et le rôle des autorités locales.
– Les personnes déplacées et la vision nationale.
– Les personnes déplacées et les répercussions sécuritaires.
– Les personnes déplacées et les répercussions sociales.

« Le but de ce congrès n'est pas de trouver par quel moyen faire rentrer les réfugiés chez eux mais de les faire revenir en Syrie », a affirmé le président de la Ligue.
« La question de la présence des déplacés syriens au Liban est une affaire toujours en suspens sans aucune vision nationale courageuse et précise, a souligné M. Klimos. Cette affaire a besoin d'une approche objective et mérite un intérêt particulier d'autant qu'elle constitue une menace réelle non seulement pour les Libanais et leur identité mais pour les déplacés de même », reprend l'ancien bâtonnier.

« Nous ne voulons pas anticiper les conclusions auxquelles aboutira le congrès, mais nous, en tant que Ligue maronite, sommes déterminés à défendre le droit des réfugiés à rentrer dans leur pays, a ajouté M. Klimos. Le moment fort du congrès sera certainement la série de recommandations inspirées des discussions et des concertations qui auront lieu durant les ateliers de travail pour être présentées, une fois émises, aux instances concernées, notamment au gouvernement, comme document reflétant une approche globale de ce sujet dont nous craignons les répercussions négatives s'il persiste sans aucune solution radicale », a conclu M. Klimos.

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