Selon des sources parlementaires et partisanes arméniennes, l'objectif de la visite de M. Sarkissian, qui arrive à Beyrouth venant de Los Angeles, est de discuter justement avec les responsables arméniens au Liban du protocole dont la signature est prévue soit samedi, soit mardi 13 octobre. À moins que le président arménien ne décide d'ajourner cette échéance, prenant ainsi en considération les réserves des représentants des Arméniens du Liban et d'autres pays de la région venus à Beyrouth pour participer à la réunion élargie qui doit se tenir à 17h 30 au Habtoor. Les Arméniens du Liban seront représentés par les députés, les présidents des trois principaux partis arméniens, le Tachnag, le Henchag et le Ramgavar et les chefs religieux arméniens. Prié de commenter les réserves arméniennes, le député Hagop Pakradounian a mis l'accent sur l'importance de négociations turco-arméniennes, sans conditions préalables « douteuses ou polémiques ». Il a déploré les conditions turques « imposées et consignées dans le protocole au sujet notamment de l'abandon de la réclamation d'une reconnaissance publique, par Ankara, du génocide arménien en 1915 et de la reconnaissance, par l'Arménie, des frontières actuelles avec la Turquie ». « En d'autres termes, a-t-il dit, l'Arménie renonce à son droit de récupérer les terrains occupés par Ankara. »
Selon lui, les Arméniens du Liban espèrent que le président Sarkissian comprendra leurs réserves et les transmettra à la Turquie, dans l'espoir d'un amendement du protocole d'entente.