La campagne sur l’hygiène alimentaire continue tambour battant

La campagne sur la sécurité sanitaire des aliments, lancée il y a près de deux ans par le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, se poursuit sur le même tempo sur l'ensemble du territoire, aucun secteur agroalimentaire n'étant épargné.

« Nous contrôlons toute la chaîne, de la fourche à la fourchette », affirme à L'Orient-Le Jour Joyce Haddad, ingénieure agroalimentaire, responsable du dossier de la sécurité sanitaire des aliments au ministère de la Santé. « Ainsi, nous ne nous contentons pas d'effectuer un contrôle dans les restaurants, les négoces, les boucheries, les pâtisseries, etc., mais nous remontons la chaîne alimentaire jusqu'à la source, poursuit-elle.

Un grand nombre d'abattoirs, à titre d'exemple, répondent actuellement aux normes requises d'hygiène alimentaire. Il est à préciser à ce niveau qu'un contrôle est effectué tous les trois mois dans les abattoirs et à chaque contrôle, on durcit encore plus les critères. Il n'en reste pas moins qu'il reste beaucoup à faire notamment au niveau des petits abattoirs dans les régions. »

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Joyce Haddad explique qu'en cette saison chaude, l'accent est en plus mis sur les produits qui présentent un haut risque d'intoxication alimentaire en cas de mauvaise conservation et manipulation comme la viande, le poulet, la glace, la « achta », les produits laitiers... « La chaleur favorise la prolifération des bactéries, souligne-t-elle. Par conséquent, les risques de contamination et d'intoxication alimentaire augmentent de manière considérable. » Et d'ajouter qu'en cette période, la salmonelle est la cause de la majorité des cas d'intoxications déclarés. La raison principale reste, selon elle, la mauvaise manipulation des aliments.

La coordinatrice de la campagne nationale sur l'hygiène alimentaire précise en outre qu'en cette période, le problème se pose principalement au niveau des légumes, en raison notamment de la mauvaise aseptisation. Et Joyce Haddad de constater que la campagne d'hygiène alimentaire a porté ses fruits. « Le consommateur est désormais sensibilisé à la cause et de nombreuses parties collaborent avec nous », conclut-elle.

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Procès-verbaux à l'encontre de plusieurs établissements
Par ailleurs, et dans le cadre de la campagne sur l'hygiène alimentaire, M. Bou Faour a déféré devant l'Inspection centrale et le parquet financier de Beyrouth Mohammad I., un contrôleur sanitaire au ministère, « pour avoir négligé ses fonctions et commis une infraction aux lois et règlements en vigueur ». De plus, « M. Bou Faour a décidé de prélever quinze jours de son salaire, pour les mêmes raisons », a précisé le ministère dans un communiqué.

En outre, les contrôleurs sanitaires du ministère ont fermé à Nabatiyé « Le poulet frais », la boulangerie Tarhini et la boucherie Hussein Ali, « parce qu'ils ne répondent pas aux normes d'hygiène requises ». De même, à Roueiss, dans la banlieue sud, la boucherie Abou Ali a été fermée et un gros lot de viande avariée a été détruit. Un procès-verbal a de même été dressé à l'encontre du propriétaire. De plus, le restaurant al-Andalib à Aley, une boucherie à Betchay (Baabda), et la pâtisserie al-Jawhara à Zghorta « ont été fermés jusqu'à ce qu'ils régularisent leur situation ».

Enfin, le département pour la protection du consommateur dans le Koura a dressé un procès-verbal à l'encontre du propriétaire d'une épicerie à Bechmezzine qui proposait aux consommateurs des produits périmés.

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