Il n’y aura plus d’avertissements pour les contrevenants, avertit Bou Faour

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a déclaré hier que le système d'avertissements lancés aux établissements qui ne respectent pas les règles de sécurité sanitaire des aliments est désormais caduc et que les contrevenants verront dorénavant leurs établissements fermés au moindre constat de lacunes.
Le ministre a bien précisé que ce durcissement intervient suite au fâcheux incident d'empoisonnement, la semaine dernière, des membres d'une même famille au Akkar, après la consommation de la viande d'un boucher de la localité, faisant un mort, le jeune Oussama Khalaf. À noter que le propriétaire de la boucherie al-Chaab (littéralement « du peuple » ), le Palestinien A.M.S., a été arrêté par les forces de l'ordre et son établissement fermé à la cire rouge.
« Deux ans après le lancement de notre campagne d'hygiène alimentaire, il subsiste des poches qui refusent de respecter la loi et d'agir en fonction des décisions du ministère de la Santé », a-t-il déploré, à l'issue d'une réunion en son bureau avec les médecins des cazas, les contrôleurs sanitaires et les chefs de département du ministère.
Et d'ajouter : « Certains, dans le pays, ont apparemment besoin d'une application très stricte de la loi. Suite à une estimation commune, nous avons décidé des nouvelles mesures qui seront prises, notamment celle d'annuler le système d'avertissements, qui a prouvé son inefficacité. »
« Les nouvelles directives du ministère vont dans le sens d'une fermeture immédiate de tout établissement culinaire où des lacunes seront enregistrées, que ce soit au niveau du respect des critères d'hygiène imposés par le ministère, ou de l'absence de certificats concernant le travail des ouvriers », a poursuivi M. Bou Faour. Il a précisé avoir contacté le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI) pour demander l'appui des forces de l'ordre au travail de l'équipe du ministère.