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Culture - Beirut Holidays/Rencontre

Prenez de la musique et changez le monde

Alors que tout tend actuellement à séparer les hommes – religions, langues ou autres différences d'ordre racial –, la musique peut les réunir. C'est ce défi que lance Playing for change, un groupe qui se produit dans le cadre de Beirut Holidays (Biel) le 12 juillet.

La troupe Playing for change sur scène.

Playing for change, projet musical multimédia créé en 2005, est né de la (bonne) volonté d'un réalisateur et ingénieur du son du nom de Mark Johnson. C'est dans les rues de Los Angeles qu'il va filmer, dans un studio ambulant, le guitariste et chanteur Roger Ridley, interprétant Stand by me. Il invitera plus tard d'autres musiciens à superposer différentes interprétations. Dont celle de l'artiste Clarence Bekker, résidant à Barcelone.

Des réverbères de la rue...
C'est donc avec cette vidéo prise de Clarence Bekker que le mouvement « Playing for a change » a été lancé, et le tour de la planète vite fait. De la rue, la chanson va naître et fleurir, se nourrissant de diverses saveurs et de l'approche humaine et généreuse des chanteurs venus de tous les coins du monde. Réunis sous la même bannière, celle de la musique, ces chanteurs interpréteront les tubes les plus célèbres et les plus intemporels en différentes versions. « En mettant en lumière ces chanteurs qui réalisent leur performance dans la rue, on réévalue le sens du succès, précise Mark Johnson à partir de LA, dans un entretien téléphonique avec L'Orient-Le Jour. Ces interprètes, bien que très talentueux et professionnels, gardent au fond d'eux-mêmes l'humilité de l'artiste se produisant dans la rue et qui offre sa musique en partage aux passants. » « Il y a tellement de talents partout dans le monde, poursuit Johnson, qu'il était intéressant d'aller à leur rencontre. » À l'aide d'un studio mobile, le réalisateur/producteur voyage dans plus de cinquante pays et va à la découverte de ces voix du monde. « Le nombre a très vite grossi et la tournée a évolué pour ne plus devenir qu'une grande famille », dit-il.

... aux « spotlights » de la scène...
Aujourd'hui, quatre chanteurs principaux se partagent la scène. Accompagnés de musiciens d'un dynamisme inégalé, ils interprètent des tubes immortels comme Stand by me, Imagine, One Love, War : no more trouble et d'autres encore. Du soul au reggae en passant par le rock et la salsa, les genres se mélangent, composant des harmonies nouvelles, rassemblées jusqu'aujourd'hui dans trois compilations et des vidéos diffusées dans 95 pays. Leurs tournées organisées, non en un simple divertissement, offrent aux publics panachés un véritable message de paix.
Outre l'ensemble PFC, devenu un véritable ambassadeur de paix, une fondation est née de ce mouvement qui a pour but de construire des écoles de musique aux défavorisés. « Il y a beaucoup de potentiel musical chez les jeunes, indique Clarence Bekker, contacté également par Skype. La fondation PFC, à but non lucratif, se réjouit d'avoir pu, jusqu'à présent, aider à la construction de dix écoles, entre autres au Népal, au Brésil, en Afrique du Sud et au Mali. »

... et jusque dans les cœurs de Beyrouth
« Je suis certain que la musique a un pouvoir puissant sur les hommes. Elle peut changer l'humanité. Si vous avez un doute quelconque, incitez les gens à venir assister au concert », dira Mark Johnson en riant. Le producteur/réalisateur ramène non seulement la bande de Playing for change au Liban, mais une mixture de diverses cultures musicales fondues dans un style nouveau. « Je ramène également mon studio ambulant afin de filmer et d'enregistrer ces moments uniques de fusion totale avec le public libanais. Ce soir (le 12 juillet, au Biel), les barrières tomberont. Plus de frontières entre les artistes, mais aussi entre ces derniers et l'audience, qui seront dans une célébration joyeuse du monde dans lequel on vit », conclut-il.


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