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Liban

Klimos : Nous voulons assurer le retour des Syriens dans des régions sûres

Gebran Bassil, recevant hier la délégation de la Ligue maronite. Photo Dalati et Nohra

Le président de la Ligue maronite, Antoine Klimos, a proposé hier la création d'un think-thank pour réfléchir aux solutions à la question des déplacés syriens, tout en exprimant à son tour, haut et fort, le rejet de toute implantation de réfugiés par le Liban.
« La question des déplacés syriens constitue une clause essentielle du programme de la Ligue maronite. Il s'agit d'une angoisse nationale, pas sectaire », a indiqué M. Klimos, qui a été reçu hier au palais Bustros par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil.
« Ces questions concernent toutes les composantes de la société libanaise. Nul ne doit se sentir seul lésé ou profiteur. De toute manière, nul ne profite de cette question. Tout le monde y est perdant, si la question des déplacés syriens continue à ne pas préoccuper la communauté internationale », a-t-il poursuivi.
« Nous appellerons à une table ronde regroupant toutes les composantes nationales libanaises pour réfléchir aux mesures à prendre, et créer un think-tank. (...) Nous adopterons des résolutions réalisables, et devons trouver le meilleur cadre d'application possible », a noté Antoine Klimos.
Le président de la Ligue maronite a par ailleurs rendu hommage à « cette position nationale de Gebran Bassil, à laquelle nous adhérons et qui réside en chaque sauveur et en chaque Libanais conscient de la cause et de l'intérêt de son pays ».
« Nous sommes avec l'installation de camps de réfugiés syriens dans les régions sûres en Syrie. Nous ne voulons pas lâcher les Syriens en plein brasier. C'est sur des bases rationnelles, souveraines et humanitaires que nous traitons ce dossier, a souligné M. Klimos. Nous voulons qu'ils retournent en lieu sûr, et notre côté humanitaire provient de notre expérience de la guerre libanaise. Cependant, nous n'avions constitué un fardeau pour personne », a-t-il estimé.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, la Ligue maronite a réitéré son attachement à la Constitution et son refus de l'implantation et de la naturalisation des réfugiés. « Nous mènerons des contacts avec les chefs libanais pour exposer les mesures à prendre afin de mettre fin à ce complot qui vise de la même manière le peuple syrien et la souveraineté libanaise », note le communiqué. Et de poursuivre : « Nous sommes certains que les Libanais, toutes communautés confondues, chrétiens et musulmans, soutiennent des mesures pratiques et politiques facilitant le retour des déplacés syriens au plus vite dans leur pays, dans les régions sûres en Syrie qui existent, de l'aveu de l'Onu elle-même. »
« Le Liban, son territoire, son peuple et ses capacités ne peuvent supporter un tel nombre de réfugiés. Nous ne resterons pas les bras croisés face à toute tentative suspecte d'imposer un fait accompli menant, au bout du compte, à l'implantation des déplacés syriens ou d'une partie d'entre eux », ajoute le texte.
« Le rapport du secrétaire général de l'Onu a été établi sur base de la situation actuelle des pays européens qui peuvent absorber de tels nombres qui se chiffrent par dizaines de milliers », note le communiqué, avant de conclure : « Mais si cela est applicable en Europe, c'est totalement impossible au Liban, dont le nombre de réfugiés et de déplacés équivaut à 40 % de sa population et où le chômage, qui touche tous les jeunes, avoisine les 25 %, sans compter les craintes sécuritaires qui accompagnent le phénomène de migration. »

Le président de la Ligue maronite, Antoine Klimos, a proposé hier la création d'un think-thank pour réfléchir aux solutions à la question des déplacés syriens, tout en exprimant à son tour, haut et fort, le rejet de toute implantation de réfugiés par le Liban.« La question des déplacés syriens constitue une clause essentielle du programme de la Ligue maronite. Il s'agit d'une...
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