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À La Une - Syrie

L'EI inflige un revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre

A Alep, le calme est revenu mercredi après une nuit de bombardements.

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont infligé un revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre, moins d'une semaine après les célébrations par le régime et son allié russe de la reprise de la ville antique. © Ho, Welayat Homs, AFP

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont infligé un revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre, moins d'une semaine après les célébrations par le régime et son allié russe de la reprise de la ville antique. Dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie en guerre depuis cinq ans, le calme est revenu mercredi après une nuit de bombardements, alors que la fragile trêve temporaire doit expirer à minuit si elle n'est pas de nouveau prolongée.

Le conflit sera au centre d'une nouvelle réunion le 17 mai à Vienne du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), co-présidé par la Russie et les Etats-Unis, qui se sont engagés à "redoubler d'efforts" pour aboutir à un règlement politique.

Après avoir perdu Palmyre (centre) le 27 mars, l'EI est parvenu mardi "à couper la route entre Homs et Palmyre près de l'aéroport militaire de Tiyas après une attaque lancée à partir de l'est de Homs", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les villes de Homs et Palmyre, cité antique inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, sont contrôlées par le régime de Bachar el-Assad.

La coupure de cette route représente l'attaque la plus importante de l'EI depuis la reconquête de Palmyre par le régime avec l'appui de l'aviation russe, a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, en faisant état de "violents combats" entre régime et EI.
Le groupe jihadiste "encercle Palmyre de tous les côtés sauf au sud-ouest", selon lui. Ses combattants sont positionnés à 40 km à l'ouest de la ville, à 25 km à l'est, à 10 km au nord et à 12 km au sud.
La route coupée est une "route principale" mais pas la seule entre Homs et Palmyre, a-t-il précisé.

(Lire aussi : L’armée syrienne a encore « beaucoup à faire », estime Poutine)

 

Guerre mouvante
La guerre est devenue extrêmement mouvante dans le désert syrien où l'EI mène une tactique de harcèlement contre l'armée en attaquant ses points faibles puis en se retirant lorsque le régime contre-attaque, pour lui infliger des pertes ailleurs.

Toujours dans la même région, l'aviation du régime a bombardé les positions de l'EI autour du champ gazier de Chaer, au nord-ouest de Palmyre, capturé la semaine dernière par les jihadiste, selon une source militaire.

Dans la province de Homs, un soldat russe a succombé à ses blessures infligées il y a deux jours par des tirs de rebelles "alors qu'il escortait des véhicules du centre de coordination russe" basé en Syrie, selon l'armée russe.

Plus au nord, plusieurs quartiers rebelles et prorégime de la ville divisée d'Alep ont été bombardés avant l'aube par les deux protagonistes, mais le calme est revenu dans la journée, selon des correspondants de l'AFP sur place. L'aviation du régime a frappé des positions rebelles dans le nord et l'est de la ville, alors que des obus ont visé deux zones contrôlées par le régime faisant un mort selon l'agence officielle Sana.

Un cessez-le-feu instauré en Syrie le 27 février sous l'égide de Moscou et Washington a volé en éclat le 22 avril à Alep avec la reprise de violents combats qui ont fait près de 300 morts.
Une nouvelle trêve temporaire entre régime et rebelles a été instaurée le 5 mai avant d'être prolongée lundi jusqu'à mercredi 21h00 GMT.

(Lire aussi : Une partie de l’aide américaine aux Syriens suspendue pour cause de fraudes)

 

Sept civils tués dans des raids
Dans l'est du pays, sept civils dont un enfant ont été tués et des dizaines blessés dans des raids aériens du régime contre la localité de Shouhail, dans l'est de la province de Deir ez-Zor contrôlée en majorité par l'EI, selon l'OSDH. Les raids ont visé notamment un établissement de santé, précisé l'ONG.

A Damas, les habitants sont très préoccupés par la dégringolade de la monnaie nationale. Mercredi, le dollar s'échangeait à 622 livres syriennes (LS) au marché noir, son taux le plus haut depuis le début du conflit en 2011. Au marché officiel, il était à 620 LS, contre 513 LS lundi.
Pour enrayer la hausse du billet vert, les autorités ont décidé mardi d'injecter plusieurs millions de dollars sur le marché et d'obliger "les bureaux de change de vendre sans commission le dollar à 620 LS". "Ceux qui ne respecteront pas ces consignes seront fermés", a averti la banque centrale, sans succès pour le moment.

Par ailleurs, le dernier gynécologue exerçant encore dans la Ghouta orientale, banlieue rebelle à l'est de la capitale, a succombé à ses blessures. Nabil Daas avait été blessé dans une fusillade entre deux groupes rebelles, selon l'OSDH.

 

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commentaires (5)

A fond, jusqu'à l'os.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 27, le 13 mai 2016

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Commentaires (5)

  • A fond, jusqu'à l'os.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 27, le 13 mai 2016

  • Tout est bon, n'est ce pas, pour faire comprendre et savoir la souhaitable faiblesse de l'armée syrienne, même quand les agresseurs sont daechis, sous couvert d'informer... non, bravo... rien à dire! Y en a même qui, par haine du régime syrien à cause de son implication très brutale et controversée durant la tutelle sur notre pays,"convenue" localement, régionalement et americanellement (..oui,je peux), souhaiterait voir gouverner à nos frontières, daech et les bandes armées démocratiques (!!) de tous poils. Il y a un moment dans la vie où il faut savoir se débarrasser, ou simplement mettre de côté la haine et le passé qui te hantent et faire fonctionner en bon intellectuel les 2 neurones qui te restent sous le cuir chevelu.

    Ali Farhat

    12 h 03, le 12 mai 2016

  • JE NE COMPREND PLUS RIEN A CERTAIN BULBE RACHIDIEN COINCE . QUI DISAIT QUE C'ETAIT BASHAR LE HEROS QUI LES INVITAIT ( A PALMYRE ) ET QUI LES RENVOYAIT QUAND BON LUI SEMBLE ???????

    FRIK-A-FRAK

    11 h 25, le 12 mai 2016

  • Guerre mouvante longue qui avec la faillite de la Syrie tout le pays tombera dans l'inconnu

    Sabbagha Antoine

    22 h 37, le 11 mai 2016

  • OU SONT CEUX QUI ONT RI PREMATUREMENT ? RIRONT BIEN ET FORT SEULEMENT CEUX QUI RIRONT A LA FIN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 11, le 11 mai 2016

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