Au moins sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées lundi dans un attentat à la voiture piégée près du célèbre mausolée chiite de Saydé Zeinab, au sud de Damas, a rapporté l'agence officielle Sana.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'au moins huit morts près du sanctuaire, déjà visé le 21 février par un double attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui avait fait 134 morts, l'attaque jihadiste la plus meurtrière en cinq ans de guerre en Syrie.
Le véhicule a explosé à Al-Diyabiyé, une localité située à l'entrée du lieu vénéré par les musulmans chiites du monde entier car il abrite la tombe de la petite-fille du prophète Mahomet, a précisé Sana. Au moins sept personnes ont été tuées et 20 blessées, a-t-elle ajouté.
Les ambulances toutes sirènes hurlantes se sont dirigées vers le lieu de l'attaque, à proximité d'un point de contrôle, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Un des gardes syriens, posté au barrage routier, a indiqué à l'AFP que le détecteur de bombes avait commencé à sonner au passage du pick-up suspect. "Nous avons arrêté le véhicule et commencé à le fouiller quand ils l'ont fait sauter. Mes collègues ont été tués", a-t-il dit.
Les vitres d'un petit hôtel proche du lieu de l'explosion ont volé en éclats. L'établissement est habité majoritairement par des déplacés chiites syriens de Foua et Kafraya, des localités pro-régime assiégées par des rebelles islamistes dans la province d'Idleb (nord-ouest).
Une vieille femme qui a fui Kafraya a indiqué à l'AFP que sa jeune fille traumatisée par les tirs de roquettes avait cru qu'un mortier était tombé sur l'hôtel.
La région est très sécurisée avec des points de contrôle du régime pour empêcher les véhicules de s'approcher après que le site a été la cible de plusieurs attaques de groupes jihadistes sunnites, dont celui de l'EI, qui considèrent les chiites comme des hérétiques.
Le complexe est défendu par des miliciens chiites, notamment libanais et irakiens, aux côtés de l'armée.
Le mausolée serait le lieu où Saydé Zeinab vécut après avoir été capturée par les armées de Yazid, le calife omeyyade, à la suite de la mise à mort de ses frères Hussein et Hassan à Kerbala (Irak). Les chiites considèrent cet évènement comme le plus tragique de leur histoire.
Plus de 270.000 personnes sont mortes depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Lire aussi
Al-Nosra, pièce centrale de la guerre d'usure américaine en Syrie ?
commentaires (4)
MALGRE TOUT : CONDAMNABLE SANS RESERVE !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 31, le 26 avril 2016