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Moyen Orient et Monde - Conflit

La Syrie replonge dans la guerre générale

Obama appelle à « rétablir » le cessez-le-feu et se dit toujours contre des « zones de sécurité ».

Le quartier rebelle de Tariq al-Bab, à Alep, détruit par les bombardements. Abdelrahman Ismail/Reuters

La Syrie a replongé dans la guerre après huit semaines de trêve. Au moins 26 civils ont été tués hier dans des bombardements du régime et des rebelles à Alep, meurtrie par des violences pour la troisième journée consécutive. Des obus tirés par les insurgés contre les zones gouvernementales ont tué hier 10 civils, dont une femme et deux enfants, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Le régime du président Bachar el-Assad a répliqué par des raids aériens sur les zones tenues par les rebelles, tuant 16 civils, selon l'OSDH. Douze de ces civils ont péri dans une frappe contre un marché de légumes sur le quartier de Sakhour et quatre dans d'autres quartiers rebelles, a précisé l'OSDH. Depuis vendredi, un total d'au moins 63 civils sont morts dans l'ancienne capitale économique de Syrie qui vit de nouveau au rythme des raids et tirs d'obus après une période de calme relatif lié à la trêve initiée par les États-Unis et la Russie et entrée en vigueur le 27 février.

Sauveteurs épuisés
Dans les zones rebelles d'Alep, les hôpitaux de campagne ont appelé à des dons du sang pour répondre à l'urgence et les écoles ont annoncé qu'elles fermaient jusqu'à nouvel ordre en raison des frappes. Au quartier général des Casques blancs, la défense civile des zones rebelles d'Alep, les sauveteurs étaient « épuisés ». Ils ont recommencé des rotations 24 heures sur 24. Dans la cour, certains réparent une voiture de pompiers en panne car elle a trop servi ces derniers jours.
Le chef d'état-major du groupe salafiste armé Ahrar al-Cham, l'un des plus puissants groupes rebelles, a par ailleurs été tué samedi soir dans un attentat-suicide dans la province d'Idleb dans le Nord, selon l'OSDH. La responsabilité de cette attaque qui a tué le commandant Majid Hussein al-Sadek, un officier dissident de l'armée syrienne, n'était pas immédiatement claire.
Le porte-parole de le la délégation de l'opposition du Haut Comité des négociations (HCN), Salem al-Meslet, a affirmé que « l'offensive du régime n'est pas seulement une attaque contre les Syriens mais contre le processus de négociations de Genève ». « Les tueries doivent cesser et les négociations reprendre sur la base de la cessation des hostilités », a-t-il dit en appelant la communauté internationale et la Russie, alliée du régime, à agir. Pour les insurgés, la coupe est pleine. Une coalition de groupes rebelles a annoncé samedi soir que si le régime ne cessait pas ses attaques, elle « se sentirait dégagée complètement de la trêve ». Elle a donné 24 heures à la communauté internationale pour faire pression sur Damas.

« Très difficile »
Face au délitement de la trêve, le président Barack Obama a appelé à « rétablir » le cessez-le-feu et indiqué s'être entretenu récemment à ce sujet avec son homologue russe Vladimir Poutine. « J'ai parlé avec le président Poutine au début de la semaine dernière pour tenter de garantir que nous pourrons rétablir un cessez-le-feu », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en Allemagne, où il effectue une visite.
Samedi, lors d'une visite à Gaziantep en Turquie, la chancelière allemande a déclaré que l'Allemagne souhaitait l'établissement de zones spéciales de sécurité en Syrie, près de la frontière avec la Turquie, pour protéger les réfugiés. Barack Obama a toutefois déclaré hier qu'il serait très difficile de voir comment des « zones de sécurité » pourraient fonctionner en Syrie sans un large engagement militaire, tandis qu'Angela Merkel précisait qu'il ne s'agissait pas de zones de sécurité classiques.
« La question autour d'une zone de sécurité en territoire syrien n'est pas une question d'objection idéologique de ma part », a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande. « (...) Il s'agit d'une question très pratique sur la façon dont nous pourrions le faire. » Le président américain a dressé hier la liste d'un certain nombre de questions que l'on pouvait se poser au sujet de ce genre de zones, et notamment de savoir quels pays enverraient des « troupes au sol à l'intérieur de la Syrie ». Angela Merkel a pour sa part précisé qu'elle n'était pas favorable à des zones de sécurité classiques en Syrie qui nécessiteraient d'être protégées par des forces étrangères, mais a dit estimer que les négociations de paix à Genève pourraient permettre de se mettre d'accord sur des zones où les Syriens qui fuient la guerre pourraient se mettre à l'abri des bombardements.
À Genève, les discussions de paix indirectes entre les parties sous l'égide de l'Onu doivent théoriquement se poursuivre jusqu'à mercredi, mais aucun progrès n'est à attendre puisque le HCN a suspendu sa participation « formelle ».
Enfin, cinq roquettes tirées d'une zone en Syrie aux mains du groupe État islamique (EI) ont frappé hier la ville frontalière turque de Kilis, y faisant un mort et 26 blessés, a annoncé le vice-Premier ministre turc, Yalçin Akdogan.

(Sources : agences)

La Syrie a replongé dans la guerre après huit semaines de trêve. Au moins 26 civils ont été tués hier dans des bombardements du régime et des rebelles à Alep, meurtrie par des violences pour la troisième journée consécutive. Des obus tirés par les insurgés contre les zones gouvernementales ont tué hier 10 civils, dont une femme et deux enfants, a indiqué l'Observatoire syrien des...

commentaires (3)

LA ROUE VA TOURNER TRES PROCHAINEMENT... LE PLAN -B- EST PREPARE ET CHAMBARDERA LA DONNE...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 37, le 25 avril 2016

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Commentaires (3)

  • LA ROUE VA TOURNER TRES PROCHAINEMENT... LE PLAN -B- EST PREPARE ET CHAMBARDERA LA DONNE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 37, le 25 avril 2016

  • Jusqu'à ce que Alep sera libérée des bactéries de tous genres , diluées ou pures , par les forces des résistances anti complot us sio . Les kurdes attendent le feu vert us pour stériliser raqqaille de la présence des ces mêmes bactéries diluées ou pures .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 16, le 25 avril 2016

  • La guerre n'est pas prête de finir. Tout le monde n'y a pas encore laisser assez de plumes... Ca va re[partir au quart de tour et cette fois il semble que les Russes vont aussi en pâtir...

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 16, le 25 avril 2016

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