Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont gagné du terrain samedi dans le nord de la Syrie au détriment à la fois du régime et des rebelles, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Après une période de calme relatif en raison d'une trêve entre régime et rebelles entrée en vigueur fin février, la province septentrionale d'Alep est depuis quelques jours le théâtre de violents affrontements impliquant quasiment toutes les parties armées de la guerre en Syrie.
D'après l'OSDH, l'EI s'est emparé samedi d'un village proche de la frontière turque dans le cadre de son offensive contre des groupes rebelles non jihadistes dans le nord de la province d'Alep. Ce territoire est stratégique car frontalier de la Turquie, pays hostile au régime de Damas et où groupes rebelles et jihadistes se ravitaillent.
Le mouvement de l'EI a pour effet de "quasiment encercler" des rebelles dans la ville de Doudyane, qui sont désormais coupés de ceux basés autour de la ville d'Aazaz, située à huit kilomètres de la frontière, a expliqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Les groupes jihadistes comme l'EI ou le Front Al-Nosra (branche syrienne d'El-Qaëda) sont exclus de la trêve initiée par les Etats-Unis et la Russie et qui avait permis depuis le 27 février une baisse de l'intensité des combats entre les forces progouvernementales et l'opposition armée non jihadiste.
Dans le sud de la province d'Alep, des jihadistes de l'EI ont avancé face aux forces gouvernementales près de Khanasser, localité qui a déjà changé de mains plusieurs fois durant le conflit syrien, qui a coûté la vie à plus de 270.000 personnes depuis 2011.
La route qui passe par Khanasser est le seul lien entre les partie de la ville d'Alep sous contrôle gouvernemental et le reste des territoires tenus par le régime en Syrie. Les jihadistes se sont emparés de plusieurs positions situées sur des collines près de Khanasser mais n'avaient pas coupé la route samedi, selon l'OSDH.
Dans l'ouest de la ville d'Alep, deux civils d'un quartier prorégime ont été tués par des tirs des rebelles, d'après l'Observatoire. L'ancienne capitale économique de Syrie est divisée en deux depuis 2012: les quartiers ouest contrôlés par le régime, les quartiers est par des rebelles.
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commentaires (5)
Qu'âllâh yésstorre les chrétiens bääSSdiots de Syrie, pris entre le marteau EI et l'enclume noûSSâïrîe !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
06 h 36, le 17 avril 2016