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Liban - Attentats de Bruxelles

« Libanais et Belges unis face au terrorisme »

Veillée aux chandelles devant l'ambassade de Belgique à Beyrouth.

Deux jours après les attentats de Bruxelles, une veillée aux chandelles était organisée hier soir devant l’ambassade de Belgique à Beyrouth. Photo Hassan Assal

Les attentats qui ont endeuillé la capitale belge mardi dernier confirment une fois de plus que le terrorisme ne connaît pas de frontières et peut atteindre tout le monde à tout moment. C'est dans cet esprit que le Business Council belge et le Club des Belges ont organisé hier une veillée aux chandelles au siège de l'ambassade de Belgique, dans le centre-ville de Beyrouth. Dans la foule se trouvaient, outre l'ambassadeur de Belgique, Alex Lenaerts, des membres de la communauté belge établis au Liban, des citoyens libano-belges, plusieurs diplomates européens et une foule de Libanais.

« Les valeurs de l'Europe »
Les participants à la veillée ont observé une minute de silence, allumé des bougies et déposé des fleurs devant l'entrée de l'immeuble Lazariyé abritant les locaux de l'ambassade pour adresser un fort message de solidarité avec « la capitale de l'Union européenne ».
« Nous le faisons d'autant plus volontiers que, comme Libanais, nous avons déjà vécu la guerre et nous pouvons comprendre ce que le peuple belge ressent actuellement », a souligné pour L'Orient-Le Jour l'un des présents.
Après avoir observé une minute de silence à la mémoire des 34 victimes des attentats, l'ambassadeur de Belgique a insisté que « cette veillée aux chandelles signifie que Libanais et Belges sont unis face au terrorisme ». « Nous voulons affirmer aussi que nous croyons en nos valeurs que sont la démocratie, la paix et l'amour et rien ne nous changera », a-t-il ajouté.
Ce sentiment de solidarité soudait la foule des participants, tant libanais que belges. Manal Saïd, une Libano-belge, était venue exprimer sa solidarité « malgré la distance qui nous sépare ».
Commentant la thèse selon laquelle il faudrait réviser la politique européenne à l'égard des réfugiés, Mme Saïd a insisté sur l'importance de faire la différence entre réfugiés et terroristes. Selon elle, « tous les réfugiés ne sont pas des terroristes ».
Pour Christian Haddad, président de l'Association des anciens étudiants de l'Université de Bruxelles, « la Belgique et le Liban vivent un moment tragique après le cruel décès de nos frères et sœurs, dont le souvenir restera gravé en nous ».
À leur tour, des membres du Club des Belges ont dit avoir organisé cette veillée pour exprimer leur solidarité avec Bruxelles. Et de refuser « le blâme adressé à l'Europe du fait de l'ouverture des frontières devant les réfugiés ». À leur avis, « il ne faut pas rendre l'Europe responsable, car elle ne fait qu'agir en fonction de ses valeurs ».

« Une approche réaliste et préventive »
Une opinion pas unanimement partagée. Olivier Mabilde, ex-journaliste belge, reproche ainsi à la France et à l'Allemagne d'avoir « ouvert les frontières sans contrôle ». Selon lui, « un contrôle rigoureux aurait pu épargner au Vieux Continent les attentats de Paris et de Bruxelles ». Pour lui, « la recette pour prévenir de nouveaux attentats en Europe consiste à adopter une approche réaliste et concrète du fléau du terrorisme ».
Yves de San, ancien représentant du Pnud au Liban, qui est aussi de nationalité belge, a, de son côté, souligné qu' « il est très important, après la période de tristesse et de deuil, d'analyser la faiblesse européenne, et ce dans une logique préventive ». L'ancien responsable onusien n'a pas manqué de relever « la nécessité d'éviter les réactions émotionnelles, car elles ne permettront pas aux responsables européens de contenir la menace ».

Les attentats qui ont endeuillé la capitale belge mardi dernier confirment une fois de plus que le terrorisme ne connaît pas de frontières et peut atteindre tout le monde à tout moment. C'est dans cet esprit que le Business Council belge et le Club des Belges ont organisé hier une veillée aux chandelles au siège de l'ambassade de Belgique, dans le centre-ville de Beyrouth. Dans la foule se...

commentaires (1)

"Olivier Mabilde, ex-journaliste belge, reproche ainsi à la France et à l'Allemagne d'avoir « ouvert les frontières sans contrôle ». Selon lui, « un contrôle rigoureux aurait pu épargner au Vieux Continent les attentats de Paris et de Bruxelles. » !" Alors que les auteurs de ces attentats en question étaient tous des Français ou des Belges, Nés et Résidents en Belgique ou en France ! Il cherche à nous enfumer, ce type !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

04 h 33, le 25 mars 2016

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Commentaires (1)

  • "Olivier Mabilde, ex-journaliste belge, reproche ainsi à la France et à l'Allemagne d'avoir « ouvert les frontières sans contrôle ». Selon lui, « un contrôle rigoureux aurait pu épargner au Vieux Continent les attentats de Paris et de Bruxelles. » !" Alors que les auteurs de ces attentats en question étaient tous des Français ou des Belges, Nés et Résidents en Belgique ou en France ! Il cherche à nous enfumer, ce type !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 33, le 25 mars 2016

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