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Économie - Hydrocarbures

Chypre lance de nouveaux appels d’offres pour l’exploration de gaz au large de l’île

Chypre place beaucoup d’espoir dans les explorations de pétrole et de gaz qui pourraient lui permettre de réduire sa dépendance énergétique et d’exporter à terme une partie de ses ressources. Archives AFP

Le gouvernement chypriote a annoncé hier avoir lancé une troisième session d'octroi de permis d'exploration de pétrole et de gaz au large de la côte sud de l'île méditerranéenne.
« La décision de lancer un nouveau cycle (d'octroi) de licences est basée sur l'immense intérêt des entreprises internationales pour des explorations au large de Chypre », bien que la situation du marché de l'énergie ne soit pas si favorable, a déclaré aux journalistes le porte-parole du gouvernement, Nicos Christodoulides. Le gouvernement chypriote avait donné son feu vert pour cette troisième session d'attribution de permis d'exploration de gaz le 16 février dernier.
D'importants gisements de gaz naturel ont été découverts ces dernières années en Méditerranée orientale, au large d'Israël, de Chypre et de l'Égypte.
En août 2015, l'italien Eni a découvert un immense champ de gaz dans les eaux territoriales égyptiennes, qui pourrait contenir 850 milliards de mètres cubes de gaz. Le champ est adjacent à un bloc chypriote exploité par le géant français de l'énergie Total. Cette découverte a fait naître l'espoir qu'il y ait encore des richesses inexploitées au large de Chypre. Les trois blocs (6, 8, 10) pour lesquels Nicosie a lancé un appel d'offres se situent à proximité de cette zone. Chypre donne aux compagnies jusqu'au 22 juillet pour faire leurs propositions.

Réduire la dépendance énergétique
Le groupe Noble Energy, basé au Texas, a été le premier à découvrir le gisement appelé Aphrodite, en 2011, au large de la côte sud-est de Chypre. Il renfermerait environ 127,4 milliards de m3 de gaz. Il est associé aux groupes israéliens Delek et Avner, qui détiennent chacun 30 % du consortium, ainsi qu'au britannique BG qui en détient 35 %.
Eni, le sud-coréen Kogas et Total continuent pour leur part de mener des recherches pour trouver d'éventuels gisements de gaz. Eni exploite trois blocs dans la zone économique exclusive (ZEE) de la République de Chypre bordant les champs gaziers de l'Égypte.
Chypre place beaucoup d'espoir dans ces explorations qui pourraient lui permettre de réduire sa dépendance énergétique et d'exporter à terme une partie de ses ressources. Le 28 janvier dernier, l'île méditerranéenne avait annoncé travailler sur un projet de gazoduc avec Israël et la Grèce, afin de relier les trois pays dans le but d'exporter à terme le gaz naturel de Méditerranée orientale vers l'Europe. Ce gazoduc, EastMed, aurait une longueur d'environ 1 700 kilomètres, selon la compagnie énergétique grecque qui le soutient, IGI-Poseidon, et permettrait de transporter 15 millions de m3 de gaz vers l'Europe chaque année. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait précisé lors d'une conférence de presse commune, tenue le jour de cette annonce, que les trois pays allaient former un comité conjoint pour faire avancer ce projet.
Un projet de gazoduc sous-marin est également à l'étude entre le champ d'Aphrodite et l'Égypte, pays voisin et gros consommateur. L'île espère commencer à exporter du gaz, et peut-être du pétrole, d'ici à 2022.

(Source : AFP)

Le gouvernement chypriote a annoncé hier avoir lancé une troisième session d'octroi de permis d'exploration de pétrole et de gaz au large de la côte sud de l'île méditerranéenne.« La décision de lancer un nouveau cycle (d'octroi) de licences est basée sur l'immense intérêt des entreprises internationales pour des explorations au large de Chypre », bien que la situation...
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