À l'auditorium Émile Bustani, le Jeune Orchestre de l'État d'Arménie, dirigé par Gianluca Marciano, directeur artistique du festival, a accompagné la soprano Anna Kasyan qui a séduit le public par sa voix, mais aussi par sa présence pleine de charisme et de charme. Née à Tbilissi et vivant aujourd'hui à Paris, la Géorgienne fait partie des sopranos les plus prometteuses de sa génération. Elle s'est affirmée dans un large répertoire d'opéra, allant de la musique sacrée à la musique de chambre, du baroque au contemporain.
Déjà, à ses débuts, on la voit sur différentes scènes prestigieuses, comme l'Opéra de Rome, le Grand Théâtre de Genève, le Novaya Opera de Moscou, mais aussi dans les théâtres de Piacenza et de Ravenna. Elle a chanté avec des chefs d'orchestre de grande renommée, tels que Riccardo Muti, Placido Domingo ou Jorgi Saval. Elle a aujourd'hui vingt rôles d'héroïnes à son actif. Son charme ? Elle le doit à sa gestuelle, son humour et sa manière d'approcher le public. Ainsi, après un répertoire varié comprenant deux morceaux de Vincenzo Bellini : l'ouverture musicale Capuleti e Montecchi et Eccomi in lieta vesta interprété par elle, deux morceaux de Tchaikovsky (Romeo et Juliette et Hamlet ) ; deux morceaux de Charles-François Gounod (un ballet et un sublime Je veux vivre, extrait également de Romeo et Juliette) ainsi que la scène de la lettre de Macbeth signée Verdi, la soprano n'hésitera pas à terminer le concert sur une note différente en descendant parmi l'audience, qui l'a très vite adoubée, pour interpréter J'ai deux amants, de Messager. Façon de clôturer le festival sur un air joyeux et frivole.
Culture - Festival al-Bustan
Tout le lyrisme de Shakespeare dans la voix d’Anna Kasyan
Durant plus de cinq semaines, le Bustan a consacré ses récitals et concerts à William Shakespeare, et au 400e anniversaire de sa mort. Hier soir, la clôture était dans la pure lignée dramaturgique de son travail.
OLJ / Par Colette KHALAF, le 21 mars 2016 à 00h00
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