Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

Le chaos peut être, aussi, très coloré...

Les peintures de Serge Manouguian décorent la galerie 392Rmeil393*. Un méli-mélo de couleurs, reflet exact du monde disparate dans lequel nous vivons.

Dans l’exposition « Dubconsciousness », des représentations tracées avec humour.

Pour représenter le chaos, il n'est pas toujours question de couleurs obscures et d'ombres.
Serge Manouguian a sorti la panoplie complète des couleurs dont il dispose pour dénoncer tout ce qu'il considère comme néfaste dans le monde d'aujourd'hui. Des nuances différentes, quelques collages et des représentations tracées avec humour dans l'exposition « Dubconsciousness ». Il y a des chats squelettiques, des bêtes, semblables à des oiseaux, qui volent dans le ciel, des fleurs aux pétales pointus, des personnes de toutes ethnies, des produits de marque, des lieux détruits par l'évolution technologique... Tout se mêle et se rencontre. Un sentiment déroutant s'en échappe, incitant le spectateur à se remettre en question. Elles racontent avec précision ce qu'est devenu l'ère humaine : une société de consommation, un chaos constant égrené par des conflits et d'une perte importante de certaines valeurs. « Je respecte l'humanité, j'ai de l'espoir qu'elle évolue dans le bon sens, qu'il y ait moins de violence, qu'elle soit plus inventive et poétique, tout en restant authentique. Je suis contre le côté obscur de l'ego humain, de sa vanité et la superficialité de la vie », explique le peintre.

Chimie des éléments
Afin d'exprimer ses pensées, il s'inspire de techniques musicales comme le dubbing, c'est-à-dire le doublage de sons supplémentaires mixés aux originaux. « Ce qui est intéressant, c'est la chimie que des éléments combinés ensemble produisent. » Un procédé qu'il transpose en arts visuels pour faire interagir différentes idées entre elles, à travers des collages, accumulations et métamorphoses. Il reflète même la manipulation dont les humains sont victimes. Comme le besoin de paraître au lieu d'être. De plus, le dubbing lui permet de faire prôner les divergences existant et cohabitant les unes avec les autres. « Je ne veux pas vivre dans un monde de clones », déclare l'artiste. L'authenticité et l'originalité sont les pinceaux de Serge Manouguian. Les yeux fixent longtemps ses tableaux à cause des petits détails cachés dans chaque recoin. Un méli-mélo fascinant. Il y a toujours quelque chose à raconter dans ses peintures. Il offre au spectateur un moyen de mieux découvrir le monde qui l'entoure.

Il était une fois une machine à laver...
Les histoires sont présentes dans l'exposition. Celle de la machine à laver se dépeint sous plusieurs déclinaisons : les peintures, une animation, et une machine en carton posée dans un coin. Sa présence intrigue. Ici, elle est vivante. Elle brûle, fond et marche. Mais que fait-elle ici ?
« Elle représente le brainstorming, notamment celui que les étudiants subissent dans les universités », dit Serge Manouguian, diplômé des beaux-arts à l'Université libanaise. Plus de règles ou de contraintes. La liberté est percutante. « C'est aussi un acte de révolte : où va-t-on avec ces nouvelles technologies et ces robots ? Je n'aime pas l'idée que les humains soient anéantis par les machines, leurs propres créations. » « Dubconsciousness » est un concentré de couleurs et d'histoires. C'est une illustration de la société consommatrice, manipulatrice, adepte du contrôle et de sa vanité. Et des monstres technologiques qui engloutissent les humains de jour en jour.

*Rue Gouraud. Jusqu'au 26 février. Horaires d'ouverture : du lundi au samedi, de 11h à 18h. Tél. : 01/567015.

Pour représenter le chaos, il n'est pas toujours question de couleurs obscures et d'ombres.Serge Manouguian a sorti la panoplie complète des couleurs dont il dispose pour dénoncer tout ce qu'il considère comme néfaste dans le monde d'aujourd'hui. Des nuances différentes, quelques collages et des représentations tracées avec humour dans l'exposition « Dubconsciousness ». Il y a des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut