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Culture - Festival al-Bustan

Fiona Hymns et Sophie Goldrick inaugurent ce soir le Festival al-Bustan

Pour la soirée inaugurale d'une saison 2016 sous l'ombrelle de Shakespeare, par-delà chœur et orchestre, les solistes féminines Fiona Hymns et Sophie Goldrick au chant d'une transparence cristalline. Rencontre avant les gammes préliminaires et la ruée des festivaliers...

Fiona Hymns (soprane) et Sophie Glodrick (mezzo soprane) inaugurent ce soir le Festival al-Bustan. Photo Nada Massoud

Elles ont belles silhouettes et charmantes allures. Fiona Hymns (soprane), arrivée de Londres, est blonde comme un épi d'or, Sophie Goldrick (mezzo soprane), originaire de Sydney, est brune piquante. En commun, non seulement le talent mais le regard bleu clair, le teint d'albâtre, un sourire tout en blancheur, une élégance faite de simplicité et une jeunesse d'une exquise gentillesse.

Dans le lobby de l'hôtel au haut de la colline de Beit-Mery, par-delà les mesures des répétitions qui retentissent au premier étage à l'auditorium Émile Boustany, les deux jeunes femmes sirotent un café et regardent Beyrouth à leur pied, sous un soleil printanier. Paradoxe d'un hiver libanais !
Premier voyage au pays du Cèdre et emballement. C'est avec le même enthousiasme qu'elles évoquent leur premier séjour et leurs découvertes. Si l'une raffole déjà de « halawé », l'autre saupoudre de « zaatar » tout ce qu'elle touche à table. Elles ne tarissent pas d'éloges à propos de la beauté et du cosmopolitisme du centre-ville, du raffinement des variétés gastronomiques, de la prévenance des gens, de la mixité des dômes d'église et des minarets, de la lumière, des vibrations d'une cité sur la mer, de cet hôtel de charme calfeutré entre versant de montagne et vue sur la bleue...

Pour le menu de ce soir (et de jeudi 18 février) avec l'orchestre du Festival al-Bustan, dirigé depuis déjà quelques années par Maestro Gianluca Marciano et la section féminine du chœur de l'Université antonine sous la houlette du père Toufic Maatouk, deux œuvres empreintes du dramaturge anglais, auteur de Roméo et Juliette.
Pour la circonstance, les auditeurs applaudiront Richard III, poème symphonique op. 11, de Smetana et Le Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn. Avec les deux moments phares pour cette dernière œuvre : La Marche nuptiale et Nocturne. Et c'est là qu'interviennent les deux cantatrices qui donneront la réplique au chœur avec un « recitativo » puisé au cœur du texte original de Shakespeare. Ce seront les voix d'Oberon et de Titania, le roi et la reine des forêts...

Retour en arrière pour les deux jeunes sopranes. Fiona Hymns, soliste avec des chœurs, en tournée pour des récitals et sous les projecteurs des scènes d'opéra, a déjà endossé les rôles de Tirinka dans Le Jacobin de Dvorak et Donna Elvira dans Don Giovanni de Mozart. Sa préférence va à la combinaison d'une bonne actrice et d'un chant juste. La Scala de Milan et les Staatoper de l'Allemagne la font rêver.

Pour Sophie Goldrick, le chant est venu un peu sur le tard. Comédienne de théâtre parfaitement shakespearienne (Lavigna, ça la connait ! ), c'est en abordant le personnage de Médéa, entre Euripide et Cherubibi (un mélange concocté par le metteur en scène Anthony Skuse), qu'elle travaille sa voix et fonce tête baissée et bouche grande ouverte dans la voix de l'art lyrique... À son actif, Le Mikado de Guilbert et Sullivan, Arminda de La Fausse jardinière de Wolfgang Amadeus Mozart et Olga d'Eugène Onéguine de Tchaïkovski.
« L'opéra, c'est ma maison », dit-elle. Sur une musique contemporaine, elle prépare actuellement Le cercle de craie caucasien, de Bertolt Brecht, non sur les airs de Kurt Weil, mais avec une partition nouvelle signée Tom Floyd. Ses rôles de scène préférés ? Amnéris dans Aida de Verdi, mais aussi Ranevskai, la femme frivole et dépassée de La Cerisaie de Tchekhov, ainsi que Lady Macbeth...

Dernier souhaits avant d'affronter le public libanais ?
C'est à l'unisson qu'elles saluent avec ferveur ce festival international de qualité et déclarent l'immense plaisir d'être là. Aussi bien devant l'auditoire libanais qu'elles sympathisent que dans cette ville à qui elles souhaitent vitalité et pérennité dans une force constructive. Comme la musique est épanouissement, communion et paix...

 

Pour mémoire
Nous sommes tous humains, trop (in)humains...

Mirna Boustani en paroles et en musique

Elles ont belles silhouettes et charmantes allures. Fiona Hymns (soprane), arrivée de Londres, est blonde comme un épi d'or, Sophie Goldrick (mezzo soprane), originaire de Sydney, est brune piquante. En commun, non seulement le talent mais le regard bleu clair, le teint d'albâtre, un sourire tout en blancheur, une élégance faite de simplicité et une jeunesse d'une exquise...

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