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À La Une - rapport

Corruption : le Liban toujours en queue de peloton...

Deux tiers des 168 pays évalués sont épinglés par le nouveau rapport de Transparency International.

Photo bigstock

En matière de corruption, le Liban est toujours à la traîne. Dans le nouveau rapport annuel de Transparency International publié mercredi, le pays du Cèdre s'est placé à la 123e position sur 168 pays. L'année dernière le Liban était classé à la 136e position sur 178 pays.

Consciente qu'il est impossible de mesurer la corruption puisque cette dernière est illégale et dissimulée, l'ONG basée à Berlin rassemble, pour établir son indice, des avis d'experts au sein d'organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Forum économique mondial. Le bas de l'indice, zéro, est attribué aux pays perçus comme "extrêmement corrompus" et le haut, 100, aux pays considérés comme "extrêmement intègres".

Avec un score de 28 (27 l'année dernière), le Liban se retrouve donc au bas de l'échelle aux côtés de la Gambie, du Guatemala et du Kazakhstan ou encore de Madagascar et du Timor Oriental. En ce qui concerne la région Moyen-Orient/Afrique du Nord, là encore le Liban se trouve au bas de l'échelle se plaçant 13e sur 19 pays. En tête de ce classement régional figurent le Qatar, suivi des Émirats arabes unis et Israël. En queue de ce classement régional figurent, l'Irak, la Libye et enfin le Soudan. Le Liban est suivi de près par l'Iran et la Syrie.

 

( Lire aussi : Le ministère de l'Économie et la LTA vont collaborer dans le traitement des plaintes )

 

Les dérives des BRICS
Dans ce "Rapport sur la perception de la corruption", Transparency International pointe une fois encore les dérives des pays émergents. "Tous les BRICS (acronyme des cinq puissances économiques émergentes que sont le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud), les pays prometteurs de l'économie mondiale, sont concernés et ont des scores en-dessous de 50 dans notre index", a expliqué à l'AFP Robin Hodess, directrice de recherche au sein de l'ONG basée à Berlin.

Cette année, le Brésil "est le pays qui a enregistré la plus forte baisse dans le classement : il a chuté de 5 points et de 7 places et occupe à présent la 76e place", souligne le rapport. Le scandale Petrobas et la tempête politique qu'il a provoquée ont eu "un impact phénoménal", a souligné Mme Hodess. La compagnie pétrolière publique aurait versé pendant des années des pots-de-vin à au moins 25 députés, six sénateurs et trois gouverneurs, principalement dans le camp du gouvernement, aux mains du Parti des travailleurs (PT, gauche).

Parmi les grandes économies émergentes, la Russie est la moins bien classée des BRICS (119e), derrière la Chine (83e), l'Inde (76e) et l'Afrique du Sud (61e).

En Asie, les accusations de corruption à l'encontre du Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, ont également retenu l'attention de l'ONG.
En 2015, la Malaisie (54e, -4 places) "a de nouveau reculé (dans le classement) et cette affaire illustre le fait que si certaines mesures ont été prises, l'idée de s'attaquer aux racines de la corruption ne s'accompagne pas d'une volonté politique suffisante", a expliqué à l'AFP Samantha Grant, coordinatrice Asie pour TI. Mardi, le procureur général de Malaisie a écarté les soupçons de corruption visant M. Razak, estimant que le versement sur son compte personnel de 627 millions d'euros n'avait rien à avoir avec de la prévarication mais résultait d'un "don personnel" de la famille royale saoudienne.

Globalement, "deux tiers des 168 pays évalués par l'indice 2015 obtiennent une note inférieure à 50", relève le rapport.

 

 

 

Scandinavie en tête, Guatemala en progression
Les plus mauvais élèves sont ex-æquo la Corée du Nord et la Somalie (8 points), devancés par le Soudan (165e, 12 points) et l'Afghanistan (166e, 11) tandis que l'Irak (161e, 16) et la Syrie (154e, 18) ne sont pas loin. A contrario, la Scandinavie monopolise les premières places du classement: le Danemark est en tête (91 pts), devant la Finlande (90) et la Suède (89).

En dépit du constat que la grande majorité des pays ont une note inférieure à la moyenne, Transparency relève avec satisfaction "que le nombre de pays ayant réussi à améliorer leur score a été plus élevé que celui des pays où il a baissé" en 2015. "2015 a également été une année où les citoyens sont encore une fois descendus dans la rue pour protester contre la corruption", a souligné, dans un communiqué le président l'ONG, le Péruvien José Ugaz, qui y voit un "signal fort".

A cet égard, l'organisation cite en exemple le Guatemala. "Les gens ont manifesté, se sont exprimés avec force contre la corruption qui touchait le gouvernement dans son ensemble et le président est désormais en prison", a souligné Mme Hodess.

Novice en politique, l'humoriste Jimmy Morales a été élu l'an passé après une mobilisation historique qui avait culminé avec la démission, quelques jours avant le premier tour le 6 septembre, du président Otto Perez, ex-général de 64 ans au pouvoir depuis 2012, puis son placement en détention provisoire.
La mobilisation des gens "peut faire une grande différence", en conclut, optimiste, Mme Hodess.

 

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Consciente qu'il est impossible de mesurer la corruption puisque cette dernière est illégale et...

commentaires (6)

NOUS OCCUPONS LES TETES DANS LES DEUX SENS... CELLE DES PREMIERS ET CELLE DES DERNIERS... ELLES SE REJOIGNENT !

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 32, le 28 janvier 2016

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • NOUS OCCUPONS LES TETES DANS LES DEUX SENS... CELLE DES PREMIERS ET CELLE DES DERNIERS... ELLES SE REJOIGNENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 32, le 28 janvier 2016

  • Rien d'etonnant, toute notre caste politique sans aucune exception est corrompue et elle seule choisit ses marionnettes directeurs surtout pour voler et le comble sans Honte .

    Sabbagha Antoine

    21 h 19, le 27 janvier 2016

  • Rien d'etonnant,tout le monde le dit en criant...la Verite ????????

    Soeur Yvette

    16 h 22, le 27 janvier 2016

  • Rien d'étonnant !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 13, le 27 janvier 2016

  • L'image en support de cet article ne veut rien dire. Une main qui engouffre des biftons dans une pochette de costume ! !!??? $$$###@@@ On aurait pu nous montrer une remise en dessous de table ou une enveloppe. Ceci dit qu'est ce que ça pourrait faire de dénoncer ce fléau si les institutions ne sarment pas de garde fou nécessaires pour prévenir ces pratiques . Et puis toujours rien sur l'Iran NPR en visite en France, ma3ouleh vous allez carrément zapper l'événement historique? Que passa, tout sauf ça. ....

    FRIK-A-FRAK

    13 h 49, le 27 janvier 2016

  • Pourquoi ne pas commencer par la fin ? Nous serions alors parmi les premiers dans le peloton de la corruption. Vraiment, c'est pas gentil ! F. MALAK

    Rotary Beyrouth

    12 h 42, le 27 janvier 2016

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