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Liban

Kabbani s’insurge contre la corruption et les corrompus

Le député Mohammad Kabbani a tiré à boulets rouges contre nombre d'instances administratives, judiciaires et sécuritaires, ainsi que des responsables politiques, les accusant tous de corruption.
Au cours d'une conférence de presse intitulée « J'accuse », qu'il a tenue hier au siège du Parlement, M. Kabbani a d'abord stigmatisé les instances de contrôle qui « couvrent la corruption et les corrompus, alors qu'il est de leur devoir de les combattre et de protéger l'intérêt national et les deniers publics ». Il a également accusé l'Inspection centrale de ne pas intervenir contre « les grands corrompus » et de se contenter de sanctionner « les petits fonctionnaires qui ne jouissent pas de la protection des hommes politiques ».
Poursuivant sur sa lancée, le député a critiqué la Cour des comptes qui « légalise des infractions importantes commises par des responsables, qu'ils soient ministres ou autre ». Il a également dénoncé « une partie de l'appareil judiciaire » à qui, a-t-il dit, il avait « confié en main des documents relatifs à des crimes qui ont causé des centaines de victimes ». « Ces juges, soumis à des pressions politiques, n'ont jamais fait suite aux dossiers présentés », a assuré M. Kabbani.
Dirigeant ensuite ses foudres contre la classe politique, le député a accusé la majorité des forces politiques de « voir la corruption chez les autres et (de) fermer les yeux sur celle qui sévit dans leurs rangs ». Il a rendu responsable « tout ministre qui refuse ou entrave le travail des instances régulatrices pour préserver ses intérêts personnels ou sectaires », affirmant que « dans différents domaines, le Liban pâtit de l'absence de stratégies qu'on remplace par une collecte de projets appelés faussement plan ou politique ».
Le député a enfin accablé une partie des forces sécuritaires, les accusant d'« indulgence dans l'application de la loi et (de) corruption en vue de l'obtention de bénéfices matériels ».
En conclusion de sa conférence de presse, M. Kabbani a affirmé qu'« en résumé, le pays souffre d'un laisser-aller alarmant dont personne ne se soucie ».
Signalons par ailleurs que M. Kabbani a été reçu hier au Grand Sérail par le Premier ministre Tammam Salam, avec qui il a évoqué des questions d'ordre économique, notamment la nécessité de redynamiser le dossier du pétrole et du gaz, ainsi que d'approuver trois projets de développement dans le Akkar visant à produire de l'électricité.

Le député Mohammad Kabbani a tiré à boulets rouges contre nombre d'instances administratives, judiciaires et sécuritaires, ainsi que des responsables politiques, les accusant tous de corruption.Au cours d'une conférence de presse intitulée « J'accuse », qu'il a tenue hier au siège du Parlement, M. Kabbani a d'abord stigmatisé les instances de contrôle qui « couvrent la...

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