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Liban - réfugiés

Plan de la BM pour la scolarisation d’un million d’enfants au Liban, en Turquie et en Jordanie

« Garantir à chaque réfugié syrien, garçon et fille, une place à l'école d'ici à 2017 » : tel est l'objectif fixé par Gordon Brown, envoyé spécial des Nations unies pour l'Éducation globale. M. Brown lancera un appel en ce sens à Davos ainsi qu'à la quatrième conférence des donateurs des Nations unies qui se tiendra à Londres, le 4 février prochain. Un financement de 750 millions de dollars est requis pour l'éducation d'une « génération perdue » d'un million d'enfants de réfugiés syriens au Liban, en Turquie et en Jordanie. Dans ce cadre, la Banque mondiale a décidé d'accorder des prêts pour deux années de scolarisation de 200 000 élèves, indique un communiqué de presse émanant du bureau de Gordon Brown.

La semaine dernière, celui-ci avait annoncé que 250 millions de dollars avaient été promis, les 500 millions de dollars restants ne devant pas tarder à être levés. En vertu des nouvelles propositions de la Banque mondiale, un pays donateur peut couvrir les paiements d'intérêts sur les prêts, ce qui facilite aux pays voisins de la Syrie de fournir une éducation aux réfugiés dans leurs pays. Le coût annuel par enfant s'élève à 500 dollars, permettant d'offrir deux années de scolarité à 200 000 élèves.

« Il est urgent de donner de l'espoir à une nouvelle génération perdue, devenue en proie à des influences extrémistes, a déclaré Gordon Brown. Sous réserve de satisfaire toutes les conditions, la Banque mondiale est disposée à assurer un prêt de 200 millions de dollars, pour soutenir le plan pour l'éducation d'un million d'enfants de réfugiés syriens. J'espère trouver des bailleurs de fonds qui couvriront les paiements des intérêts sur ces prêts. »
« Le moyen le plus rentable d'offrir une éducation aux réfugiés se fait selon un horaire différé, à savoir que les enfants réfugiés sont scolarisés dans l'après-midi et le soir dans les mêmes classes que les habitants qui utilisent les salles le matin et l'après-midi, a souligné M. Brown. Nous voulons et nous pouvons réaliser quelque chose d'unique dans un conflit en cours : garantir à chaque jeune réfugié syrien, garçon et fille, une place à l'école d'ici à 2017. »

(Lire aussi : Réfugiés syriens : La France accorde un nouveau don de 600 000 euros au Liban)

 

Le vice-président de la BM
De son côté, le vice-président de la Banque mondiale, Hafez Ghanem, a souligné que « la communauté internationale doit examiner les moyens d'aider le Liban et la Jordanie en créant plus d'emplois, offrant également des possibilités pour les réfugiés syriens, et en investissant dans l'infrastructure (par exemple les écoles) pour aider les communautés d'accueil et les Syriens ». Hafez Ghanem a indiqué qu'un surcroît de « financement pour le plan pourrait provenir des pays participant à la quatrième conférence des donateurs des Nations unies qui se tiendra à Londres le 4 février ».

Gordon Brown note dans ce contexte que le Liban compte 260 écoles qui dispensent une éducation à 207 000 réfugiés pour un coût hebdomadaire de 10 dollars par enfant. Il précise que le nombre d'écoles de ce type augmentera au Liban, en Turquie et en Jordanie, ce qui rendra le système de l'offre éducative la plus complète pour des réfugiés jamais entrepris dans une zone de conflit. L'utilisation des écoles existantes est conçue pour être la pierre angulaire d'une stratégie plus large d'éducation dans la région, visant à atteindre tous les enfants en 2017.


(Pour mémoire : Human Rights Watch tance le gouvernement libanais, Beyrouth réplique vertement)

 

Appel à Davos
À Davos, Gordon Brown lancera un appel aux entreprises, les invitant à se joindre à un partenariat public pour les « écoles à vitesse différentiée » qui permettraient aux enfants non scolarisés de rattraper rapidement l'apprentissage perdu. Il expliquera en outre comment les entreprises offrent des livres et des ordinateurs pour les écoles, ainsi que les installations d'apprentissage en ligne, pour aider à l'insertion professionnelle des jeunes quittant l'école ainsi que l'apprentissage accéléré chez les enfants qui ont quitté l'école depuis des années.
M. Brown plaidera aussi à Davos en faveur d'un nouveau fonds d'aide humanitaire pour l'éducation dans les situations d'urgence et suggérera que lors du sommet humanitaire mondial en Turquie, ce printemps, des décisions soient prises pour créer une nouvelle plateforme pour financer l'éducation en situation d'urgence, sans laquelle il n'y a aucune chance de réaliser les objectifs internationaux pour l'enseignement universel primaire et secondaire.

 

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Et si l'on pensait à œuvrer pour la paix et permettre aux Syriens de rentrer chez eux, au lieu de pousser les uns à vivre comme d'éternels mendiants, dans des conditions inacceptables, et de forcer les autres à accepter des personnes dont ils ne veulent absolument pas???? A leur construire une vie dans des zones sécurisées dans leur pays, dans la dignité??? Ce ne serait pas une meilleure idée, Messieurs, Mesdames des ONGI de défense des droits de l'Homme? Cela ne fait-il pas partie de la déclaration universelle des droits de l'Homme: avoir un pays, un toit, une école???

NAUFAL SORAYA

09 h 25, le 21 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • Et si l'on pensait à œuvrer pour la paix et permettre aux Syriens de rentrer chez eux, au lieu de pousser les uns à vivre comme d'éternels mendiants, dans des conditions inacceptables, et de forcer les autres à accepter des personnes dont ils ne veulent absolument pas???? A leur construire une vie dans des zones sécurisées dans leur pays, dans la dignité??? Ce ne serait pas une meilleure idée, Messieurs, Mesdames des ONGI de défense des droits de l'Homme? Cela ne fait-il pas partie de la déclaration universelle des droits de l'Homme: avoir un pays, un toit, une école???

    NAUFAL SORAYA

    09 h 25, le 21 janvier 2016

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