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À La Une - Liban

Tollé dans les milieux antisyriens après la relaxe de Samaha

Saad Hariri, Walid Joumblatt et Samir Geagea expriment leur indignation..

 

L'ancien ministre Michel Samaha. Photo Ani

La décision de la cour de cassation militaire de libérer sous caution, jeudi, l'ancien ministre Michel Samaha, condamné à quatre ans et demi de prison après avoir été reconnu coupable d'avoir transporté des explosifs en vue de perpétrer des attentats au Liban en 2012, a suscité un tollé dans les milieux politiques libanais hostiles au régime syrien de Bachar el-Assad.

Voici les réactions des principaux leaders et responsables libanais qui ont vigoureusement critiqué la justice militaire libanaise et les répliques de leurs détracteurs :

Saad Hariri, chef du Courant du Futur : "Quelles que soient les raisons qui motivent la décision du tribunal militaire, il s'agit bel et bien de la libération d'un criminel impliqué dans l'un des crimes les plus odieux à l'égard du Liban. (...) l'unanimité des juges militaires équivaut à une récompense au criminel, au nom de la Justice, et à une atteinte aux sentiments des Libanais".

Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste : "La décision du tribunal militaire porte atteinte aux sentiments des Libanais et porte un coup aux efforts soutenus des forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Cette décision légalise le crime, ou du moins l'encourage".

Wi'am Wahab, ancien ministre, en réponse à M. Joumblatt : "Si cet Etat, Walid bey, jugeait vraiment les criminels, la plupart des dirigeants seraient aujourd'hui derrière les barreaux".

Samir Geagea, chef des Forces libanaises : "Je ne suis pas juriste mais la libération de Michel Samaha est inacceptable, quel que soit le critère pris en considération".

Jamil Sayed, ancien directeur de la Sûreté générale, en réponse à M. Geagea : "Geagea est le dernier à avoir le droit de commenter la décision du tribunal militaire, sachant que Michel Samaha n'est pas passé à l'acte, alors que Samir Geagea était un criminel accompli et sa libération a été le résultat d'une amnistie".

Achraf Rifi, ministre de la Justice : "Maudit soit le temps où un juge et un officier complotent contre la patrie. Je ferai ce que me dicte mon devoir national".

Nohad Machnouk, ministre de l'Intérieur : La décision de libérer M. Samaha "ne fait nullement honneur à la Cour de Cassation militaire".

Fouad Siniora, chef du bloc parlementaire du Futur : "la décision de la justice fait fi de toutes les lois censées assurer cette justice. (...) Elle offre un cadeau au criminel sur un plateau d'argent".

Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah : "Les déclarations tonitruantes et programmées (...) traduisent la rancune et l'arbitraire de ceux qui les tiennent et reflètent leur manière d'agir au niveau de l'Etat (...)".

Samy Gemayel, chef des Kataëb : "Le message de la justice libanaise aux terroristes est que la sanction infligée pour la contrebande d'armes et la planification d'attentats visant les Libanais est uniquement de trois ans de prison".

Nadim Gemayel, député Kataëb de Beyrouth : "La libération de Michel Samaha est un nouvel attentat perpétré contre les Libanais. C'est une honte pour la justice militaire'".

Fadl Chaker, ex-crooner devenu salafiste en cavale : "Lorsque nous portions des armes dûment autorisées dans le but de nous défendre, on nous a traités de terroristes. Mais celui qui a transporté des explosifs afin de tuer des innocents retrouve la liberté. De quelle justice parlons-nous?"

 

La caution dont s'est acquitté Michel Samaha s'élève à 150 millions de livres libanaises (100.000 dollars). L'ancien ministre n'a pas le droit de quitter le territoire durant un an et durant la période de son procès il lui est interdit de donner des interviews à la presse ni d'être actif sur les réseaux sociaux.

La contestation politique de la condamnation à 4 ans et demi de prison, jugée trop légère, avait poussé le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr, à demander la réouverture du procès en cassation. Ce pourvoi avait été accepté le 3 juin 2015. La prochaine audience est fixée au 21 janvier.

 

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Voici les...

commentaires (1)

COMMENT ACHRAF RIFI VA ACCEPTER CETTE LIBÉRATION. IL FAUT LE TROUVER APRÈS, IL VA PRENDRE L'AVION CE SOIR PEUT ÊTRE VERS LA SYRIE DIRECTEMENT CHEZ SON PATRON. SACRÉ ARMÉE DE MERCENAIRES. KHAHWAGI TU ES OÙ TU FAIS QUOI ? TU ES UN CHEF ?NOOOOOOOOOOOOOON...

Gebran Eid

23 h 59, le 14 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • COMMENT ACHRAF RIFI VA ACCEPTER CETTE LIBÉRATION. IL FAUT LE TROUVER APRÈS, IL VA PRENDRE L'AVION CE SOIR PEUT ÊTRE VERS LA SYRIE DIRECTEMENT CHEZ SON PATRON. SACRÉ ARMÉE DE MERCENAIRES. KHAHWAGI TU ES OÙ TU FAIS QUOI ? TU ES UN CHEF ?NOOOOOOOOOOOOOON...

    Gebran Eid

    23 h 59, le 14 janvier 2016

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