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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Coopération antiterroriste étroite entre la Commission européenne et Beyrouth pour endiguer l’EI

Le 26 janvier se tiendra à Beyrouth un atelier de travail organisé par la Commission européenne destiné à parfaire les techniques de lutte antiterroriste des forces de sécurité libanaise, mais également à développer les moyens du pouvoir judiciaire en la matière. Cet atelier se déroulera sous la houlette du coordinateur pour la lutte contre le terrorisme Gilles de Kerchove et d'un officier d'élite spécialisé dans les questions de lutte contre le terrorisme. Cette réunion est à placer dans le cadre de la mise en application des résolutions onusiennes 2199 et 2178.
Plusieurs tables rondes et ateliers de travail sont au programme, le but principal étant de passer en revue le bilan des opérations qui ont eu lieu entre le 23 février 2015 et ce jour. C'est en effet à cette date qu'a été lancée une vaste campagne tendant à empêcher l'organisation État islamique de prospérer au Liban. Il s'agissait ainsi de l'empêcher d'y installer durablement ses cellules que le groupe tente d'importer par voie terrestre de Syrie ou par voie aérienne – moyennant des passeports européens ou moyen-orientaux – d'Afrique du Nord. À l'issue des travaux, M. de Kerchove donnera une conférence de presse au cours de laquelle il dressera un bilan exhaustif de l'avancement des efforts conjoints dans la lutte contre le fléau régional que constitue le terrorisme. Il convient de noter dans ce cadre que la Commission européenne n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction quant aux efforts fournis par les forces de sécurité dans la prévention et la lutte contre les opérations terroristes planifiées par l'EI sur le territoire libanais, comme cela a été le cas dans la Békaa, le Nord et, à un degré moindre, à Beyrouth. La Commission a également fait part de son admiration quant à la rapidité avec laquelle les suspects ont été arrêtés et déférés devant les autorités judiciaires compétentes.
Une source informée soutient dans ce contexte que la coopération avec Beyrouth va se poursuivre à trois niveaux. D'abord, un effort pour sécuriser les frontières terrestres, aériennes et maritimes face aux tentatives d'infiltration des groupes terroristes. Ensuite, une volonté de limiter l'accès de l'EI aux réseaux sociaux et de l'empêcher d'y vanter ses exactions. Enfin, encadrer plus strictement les prisonniers et les jeunes afin de les dissuader d'adhérer à ces réseaux terroristes. Sur le plan juridique, il s'agira de développer la coopération législative et de développer la législation relative au terrorisme, en conformité avec la résolution 2178 de l'Onu. Sur le plan financier, il s'agira enfin de geler les avoirs des terroristes.
Il n'en reste pas moins que malgré cette série de mesures préconisées par l'Onu et que la Commission européenne s'attelle à concrétiser, les craintes d'une recrudescence des attaques terroristes en Europe restent vivaces. Le souvenir des attaques contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et celles qui ont ensanglanté la soirée du 13 novembre dernier à Paris reste vivace, de même que l'attentat qui a visé l'avion civil russe au-dessus de Charm el-Cheikh. Dans ce contexte, l'Union européenne a fait part de sa volonté de poursuivre son aide afin de soutenir Beyrouth dans sa lutte contre la menace terroriste.

Le 26 janvier se tiendra à Beyrouth un atelier de travail organisé par la Commission européenne destiné à parfaire les techniques de lutte antiterroriste des forces de sécurité libanaise, mais également à développer les moyens du pouvoir judiciaire en la matière. Cet atelier se déroulera sous la houlette du coordinateur pour la lutte contre le terrorisme Gilles de Kerchove et d'un...

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