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À La Une - Eclairage

Nimr Baqer el-Nimr était aussi un farouche opposant au régime de Bachar el-Assad

"La famille Assad en Syrie est injuste. Le chiisme ne les reconnaît pas", martelait le dignitaire chiite saoudien.

Des partisans du dignitaire chiite irakien, Moqtada Sadr, manifestant, le 4 janvier à Bagdad, contre l'exécution du cheikh chiite saoudien, Nimr Baqer el-Nimr. REUTERS/Thaier Al-Sudani

La mise à mort par Riyad, le 2 janvier, du dignitaire chiite saoudien Nimr Baqer el-Nimr a exacerbé les tensions entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.

L'exécution de ce religieux, virulent critique de la famille Al-Saoud, a été en grande partie abordée sous le prisme confessionnel, présentant le dignitaire comme inféodé à l'Iran, influent défenseur de la minorité chiite et opposé au camp sunnite au Moyen-Orient.

Pourtant, Nimr al-Nimr était également un farouche opposant au régime syrien du président Bachar el-Assad, de confession alaouite (branche du chiisme) et proche allié de Téhéran. Dans une vidéo publiée sur YouTube en juillet 2012 et intitulée "De l'obligation de soutenir l'opprimé, qu'il soit sunnite ou chiite", le cheikh Nimr affirmait en allusion à Assad : "L'oppression est refusée. Tu es chiite, n'opprime pas le sunnite (...) Si tu opprime le sunnite, Dieu ne t'aimera pas". Et de poursuivre sur un ton remonté : "Gare à l'opprimé s'il devient oppresseur". "La famille Assad en Syrie est injuste. Le chiisme ne les reconnaît pas", ajoute-t-il. "Nous ne défendons pas les oppresseurs, quels qu'ils soient".

 

 

Sur le site de l'Express, un article daté du 2 janvier et signé Catherine Gouëset rappelle que le cheikh Nimr niait les accusations des autorités saoudiennes d'être un agent de l'Iran. "Il dénonçait à la fois les dynasties sunnites de son pays, de Bahreïn, mais également le régime syrien (...)".

Pour le journaliste et analyste Wassim Nasr, malgré son opposition au régime Assad, le cheikh Nimr a réussi à galvaniser les chiites de la région qui ont unanimement condamné sa mise à mort.

 

 

Des mouvements de colère ont en effet secoué la rue chiite, notamment en Iran, au Bahreïn, en Irak, au Liban, mais également en Arabie saoudite.

 

Infographie
Quelques clés pour comprendre l'affaire Nimr al-Baqer el-Nimr)

 

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L'exécution de ce religieux, virulent critique de la famille Al-Saoud, a été en grande partie abordée sous le prisme confessionnel, présentant le dignitaire comme inféodé à l'Iran, influent défenseur de la minorité chiite...

commentaires (3)

IL CRITIQUAIT LA FAMILLE ASSAD EN TANT QUE TELLE ET NON EN TANT QUE ALAOUITE/CHIITE... COMME ON NOUS LE CHANTE...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 22, le 06 janvier 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • IL CRITIQUAIT LA FAMILLE ASSAD EN TANT QUE TELLE ET NON EN TANT QUE ALAOUITE/CHIITE... COMME ON NOUS LE CHANTE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 22, le 06 janvier 2016

  • C'était juste de la lapalissade !! Je ne crois pas qu'il allait s'impliquer ou aller encore plus loin dans son prêche contre le régime Assad !!

    Bery tus

    21 h 49, le 05 janvier 2016

  • GARE A L,OPPRIME S,IL DEVIENT OPPRESSEUR... PAROLES D,OR DE FEU CHEIKH NIMR... DONT L,EXECUTION QUOI QU,ON EN DISE EST UNE ERREUR MAJEURE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 49, le 05 janvier 2016

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