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À La Une - Irak

L'armée reprend un complexe stratégique tenu par l'EI à Ramadi

Des sources dans l'armée irakienne affirment que plus de 50 jihadistes avaient été tués durant les dernières 48 heures.

Une épaisse fumée blanche se dégage d'un bâtiment tenu par l'EI à Ramadi, bombardé par l'armée irakienne. Photo Reuters

L'armée irakienne a repris dimanche le contrôle du complexe administratif de Ramadi, dernier bastion de l'Etat islamique (EI) dans la ville située à une centaine de km à l'ouest de Bagdad, annonce un porte-parole militaire. "Contrôler ce complexe signifie qu'ils ont été vaincus", a déclaré Sabah al Noumani, porte-parole d'une force antiterroriste combattant au côté de l'armée régulière. "La prochaine étape est de nettoyer les poches qui pourraient encore exister ici et là dans la ville." "Le complexe est complètement sous notre contrôle, il n'y a plus aucune présence de Daech (acronyme arabe de l'EI) dans le complexe", a-t-il ajouté.

L'armée irakienne a lancé mardi dernier son offensive destinée à reprendre le centre de Ramadi aux djihadistes de l'EI, qui avaient conquis la ville en mai dernier.

Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakiennes avaient pénétré relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi. Leur avancée avait cependant été ralentie ces derniers jours par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicide jihadistes.

La reconquête de Ramadi redorerait le blason de l'armée irakienne, fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'EI qui avait mis la main sur de vastes pans du territoire au terme d'une offensive fulgurante.

Un haut officier de la 8e division de l'armée a indiqué que "sept membres des forces (gouvernementales) ont été blessés dans les combats (autour du complexe) et dans l'explosion de mines". Et au moins cinq membres des forces de sécurité ont été tués depuis vendredi, selon plusieurs sources au sein des services de sécurité, même si le gouvernement n'a pas révélé le bilan total des victimes dans ses rangs depuis le début de l'opération il y cinq jours.
Des sources dans l'armée irakienne ont affirmé que plus de 50 jihadistes avaient été tués durant les dernières 48 heures.

 

(Repère : Les places fortes gagnées ou perdues par l'EI en Irak et en Syrie)

 

260 bombes désamorcées
Le nombre de membres de l'EI présents à Ramadi était estimé mardi à plusieurs centaines. Des civils ayant pu s'échapper ont affirmé qu'il restait très peu de nourriture pour ceux qui étaient encore coincés dans la ville. L'un d'entre eux a en outre affirmé que lui et sa famille avaient été secourus après que des combattants de l'EI se furent servis d'eux comme bouclier humain pour fuir la ville. "Plus de 250 familles de Ramadi ont pu en sortir depuis le début des opérations militaires" mardi, a déclaré Ali Dawood, un responsable du quartier Khaldiya. Certaines ont rejoint des camps de déplacés dans la province tandis que d'autres ont préféré rejoindre Bagdad ou la région autonome du Kurdistan, dans le nord.

D'après l'Organisation internationale des migrations, les habitants de la province d'al-Anbar représentent un tiers des 3,2 millions d'Irakiens forcés de quitter leurs foyers en raison des combats depuis 2014.
L'institut spécialisé IHS Jane's basé à Londres a estimé la semaine dernière que l'EI avait perdu cette année 14% de l'ensemble des territoires conquis en 2014 en Syrie et en Irak.

 

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L'armée irakienne a repris dimanche le contrôle du complexe administratif de Ramadi, dernier bastion de l'Etat islamique (EI) dans la ville située à une centaine de km à l'ouest de Bagdad, annonce un porte-parole militaire. "Contrôler ce complexe signifie qu'ils ont été vaincus", a déclaré Sabah al Noumani, porte-parole d'une force antiterroriste combattant au côté de l'armée...

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