Rifi : Tripoli, une ville du vivre-ensemble dans la fraternité

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a une fois de plus mis l'accent hier sur le cachet du « vivre-ensemble dans la fraternité » qui caractérise la ville de Tripoli, affirmant qu'elle est « une ville de paix, d'amour et d'entente » pour une population dont les composantes, chrétiennes et musulmanes, ont décidé de coexister harmonieusement.
M. Rifi s'est exprimé dans ce sens lors de l'illumination d'un arbre de Noël sur le rond-point de l'hôpital Nini, sous le thème « Un message d'amour, de don, de joie, de justice et de droit ». La cérémonie s'est tenue en présence des députés Ahmad Fatfat, Khodr Habib, Samer Saadé, du ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, de l'évêque de Tripoli et du Koura, Mgr Ephrem Kyriakos, et de nombreux responsables de l'administration et de la société civile.
Cet événement, qui s'est tenu à l'occasion de la célébration cette semaine des fêtes du Maouled et de Noël, a été émaillé de plusieurs interventions, toutes axées sur le principe de « Tripoli, ville du vivre-ensemble entre toutes les communautés ». Mgr Kyriakos a ainsi insisté sur « les valeurs communes de modestie, d'amour et de paix », dont se parent les religions célestes, souhaitant que celles-ci se maintiennent en dépit des circonstances difficiles que traverse le pays. Le ministre Derbas a pour sa part réfuté l'idée d'une ville d'« extrémisme » que veulent donner de la capitale du Liban-Nord certaines factions, affirmant que « le phénomène de "daéchisme" n'est pas musulman, car l'islam est la religion de la vie, alors que "leur" religion est la culture de la mort ».
Le président de la municipalité de Tripoli, Amer Rafeï, a de son côté salué « l'union des fils de Tripoli, ville d'ouverture, de modération et d'acceptation de l'autre », et, enfin, Johnny Nahas, initiateur de l'événement, a affirmé que les Tripolitains « repoussent toute sorte d'extrémisme dans une ville d'un vivre-ensemble unique ».