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À La Une - Terrorisme

En Syrie, les espoirs d'une transition politique douchés

La position de Washington et de Moscou restent inconciliables sur le sort d'Assad.

Des enfants syriens à Douma, une ville tenue par les rebelles en banlieue de Damas, en Syrie, le 17 novembre 2015. AFP PHOTO / ABD DOUMANY.

Les espoirs nés à Vienne d'une sortie de conflit en Syrie ont été douchés par la remise en cause par Bachar el-Assad du calendrier pour des élections pluralistes et l'insistance de Barack Obama à réclamer son départ.

Prenant ses distances avec le compromis signé samedi à Vienne par une vingtaine de pays, dont ses alliés russe et iranien, le chef de l'État syrien a estimé dans une interview à la télévision italienne Raï qu'il ne pouvait y avoir de calendrier de transition prévoyant des élections tant que des régions étaient contrôlées par les rebelles. "Ce calendrier pourra démarrer une fois qu'on aura commencé à vaincre le terrorisme. Vous ne pouvez rien obtenir politiquement tant que vous avez des terroristes qui s'emparent de nombreuses zones en Syrie", a-t-il dit. Dans la phraséologie du régime syrien, le terme "terroriste" désigne tous les rebelles, modérés, islamistes ou jihadistes. Une fois cette situation réglée, "un an et demi à deux ans suffisent pour une transition", selon M. Assad.


(Lire aussi : Syrie : si la France a modifié ses priorités, elle n'a pas touché à ses fondamentaux)



Assad "plus réaliste"
Le calendrier de sortie de crise adopté à Vienne samedi prévoit, lui, une réunion entre le régime de M. Assad et des membres de l'opposition d'ici au 1er janvier 2016, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois, l'adoption d'une nouvelle Constitution puis la tenue d'élections libres dans les dix-huit mois.

Pour le rédacteur en chef du quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, "le président syrien est beaucoup plus réaliste que la déclaration de Vienne car, pour tout gouvernement, il est inenvisageable voire impossible d'organiser, même du point de vue administratif, de quelconques élections tant que les terroristes contrôlent des régions entières".
"Peut-on imaginer des élections à Raqqa ou Deir Ezzor (provinces tenues par le groupe jihadiste État islamique)? Il faut d'abord terrasser ce fléau et que l'État soit de nouveau présent dans tout le pays avant de commencer le compte à rebours pour des élections", a affirmé à l'AFP Waddah Abed Rabbo.

Mais pour le régime de M. Assad, ceci vaut aussi pour les régions tenues par les rebelles dont certains sont considérés comme une opposition légitime par les Occidentaux.

 

(Lire aussi : Syrie : les limites de la diplomatie de Vienne)



Positions inconciliables
Autre obstacle de taille sur le chemin de la paix, les positions inconciliables des États-Unis et de la Russie sur le sort du dirigeant syrien.

Le président Obama a estimé jeudi à Manille que la guerre ne pouvait se terminer sans le départ de M. Assad, écartant des suggestions de dirigeants du Proche-Orient et européens selon lesquelles le président syrien pourrait participer à de futures élections. "Je n'imagine pas une situation dans laquelle nous pouvons mettre fin à la guerre civile en Syrie avec Assad qui resterait au pouvoir", a-t-il déclaré.

Il prenait ainsi le contre-pied du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui, quelques heures plus tôt, avait jugé "inacceptable" d'exiger le départ de M. Assad comme "condition préalable à toute union contre le terrorisme". Jeudi, le chef de la diplomatie russe est revenu à la charge en affirmant que son pays était prêt à coopérer avec la coalition menée par les États-Unis contre l'EI à condition qu'elle respecte la souveraineté des autorités de Damas.

Sur le terrain, la capitale Damas a été visée par des tirs nourris d'obus de la part des rebelles qui ont fait 5 morts et 30 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). A Deraa (sud), des raids du régime contre un pressoir d'huile d'olive a fait au moins huit morts et 20 blessés dans la localité de Cheikh Meskin, selon l'OSDH.

Par ailleurs, l'annonce de négociations sur une trêve dans une région proche de Damas fief des rebelles, la Ghouta orientale, n'a pas empêché les bombardements de l'artillerie et de l'aviation du régime sur Douma qui ont fait au moins douze morts et 70 blessés, selon la même source.
Une source de sécurité syrienne a affirmé mercredi que la Russie "jouait un rôle direct dans la prise de contact avec les partisans des groupes armés". Il s'agit des premières discussions visant à conclure un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, une région ravagée par de violents combats.

Enfin à Raqqa, fief de l'EI, des raids visant des camions-citernes, ont fait six morts et 20 blessés, dont des enfants, selon l'OSDH qui n'a pas été en mesure de déterminer la nationalité des avions.
La guerre en Syrie a débuté en 2011 après la violente répression par le régime de manifestations demandant davantage de démocratie. Elle a dégénéré en une guerre civile complexe et fait plus de 250.000 morts et des millions de déplacés.

 

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commentaires (11)

si on suivait mes posts comme il faut, on saurait que je ne suis pour personne !! et que je n'ecoute personne .. je suis pour le liban SEULEMENT !!! (en ce moment des que celui-ci sera relever et sur pieds avec de bonne bases alors, et seulement alors je penserai a d'autres choses .....

bery tus

23 h 48, le 19 novembre 2015

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Commentaires (11)

  • si on suivait mes posts comme il faut, on saurait que je ne suis pour personne !! et que je n'ecoute personne .. je suis pour le liban SEULEMENT !!! (en ce moment des que celui-ci sera relever et sur pieds avec de bonne bases alors, et seulement alors je penserai a d'autres choses .....

    bery tus

    23 h 48, le 19 novembre 2015

  • ASSAD reconnait donc que son election en 2014 est une fraude puisque selon lui aucune election n est possible en syrie a l heure actuelle....il confirme aussi que la survie de DAECH est la condition de sa survie politique.....

    HABIBI FRANCAIS

    22 h 15, le 19 novembre 2015

  • Le président élu et héros de la résistance Bashar peut se permettre de fixer les règles du jeu . Il est aux commandes et rien n'a pu le décrocher de son droit à gouverner , depuis 4 ans et 9 mois de complot stupide et barbare des occicons . Il faudra accepter ses conditions sinon le situation risquerait de s'envenimer pour les bensaouds et leurs alliés occicons . Ne croyez jamais ce que disent les Obama et ses 6 conseillers juifs , pas plus que ce que diront les hollandouille et autres Fabius . Dégagez de la Syrie , nettoyez la des bactéries importées de 80 pays infectés , et enfin le peuple syrien pourra célébrer sa victoire par l'élection d'un président accepté de tous . Un indice , c'est pas le héros Bashar qui est demandeur , sinon il aurait accepté n'importe quoi , seuls les abrutis continueront de le croire .

    FRIK-A-FRAK

    19 h 53, le 19 novembre 2015

  • Un "rebelle" a déclaré que son pays dévasté n'était pas un terreau pour le bääSSyrianisme, et reproché au Nain poutine d'être responsable du maintien au pouvoir de cet aSSadique. "Le Bääss (vilain mot selon la prononciation) ne dispose pas d'1 incubateur naturel en Saine Syrie" a-t-il affirmé lors d'1 interview avec 1 des Télés du réseau Rai". Il a insisté sur le fait que ces bäässyriaNiques sont capables de tout grâce au "soutien des héZébbbollâhîs, des pasdarânîs et de certains chréti(e)ns et, à la politique du Nabot sibérien". Le bääSSdiotisme "n'a pas démarré au Liban. Mais en Irak et avant en Syrie", a dit le "rebelle", citant le minimäällîm-Che, yîîîh, libanais(h) selon lequel "la guerre froide a contribué à créer ce bääSSdiofoutisme". Les + de 250 000 morts et les millions de réfugiés, "assumés" par l’aSSadiot, ont accéléré les discussions pour une issue à cette guerre mais achoppent sur le sort de ce nouSSaïrî. Alors que des petits bouts du territoire restent sous l’emprise des chabbîhâhs et des mercenaires héZébbbollâhîs-pasdarânîs. Le "rebelle" a estimé qu'il ne pouvait y avoir de transition tant que ces "petits bouts" étaient still contrôlés par le maboul. "Ce calendrier peut démarrer 1 fois qu'on l’aura écrasé. Après, 2 ans suffisent pour 1 transition. Nous ne pouvons mettre fin à cette guerre, avec l’aSSaSSin au pouvoir" a-t-il déclaré, après avoir rencontré el mini-Che. "Les Syriens Sains ne pourront être d'accord avec 1 telle issue", a-t-il expliqué.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 21, le 19 novembre 2015

  • tu n'es plus rien, meme si tu reste (ce ke je trouve encore tres TRES loin) tu n'aura plus du tout les memes prérogative qu'avant .... tu vas etre un suiveur meme si tu ne règnera sur 20% de la syrie !! that's it on se rappelle tous comment tu as menace l'Europe .. on se rappelle tous comment tu as ouverts tes prisons et on se rappelle tous comment ta famille agissait au liban .. il n'y a que les vendus qui ont oublier comment la famille assad a fait du liban sa chasse garder pour finir ceux qui ce pavanaient en affirmant que les RUSSE SONT LA CONTRE LES AMERICAINS ONT LEURS A REPONDU QU'IL Y A CONNIVENCE .... ET BIEN VOILA ... CONNIVENCE JUSQU'A AVOIR UN TETE A TETE PENDANT LE G20 haha

    bery tus

    17 h 31, le 19 novembre 2015

  • Il continue à faire du tapage médiatique, utilisant à son avantage les événements du moment. Il ne parle jamais des 250.000 syriens tués , des 9 millions de syriens qui ont fui le pays, et se garde bien de parler qu'il ne dirige plus que 20 % du territoire de son pays Bien sûr, il n'y est pour rien sur l'existence de Daesch Il se garde bien de parler de l'économie du pays détruite, et que son pays présente une image lunaire. Il ne soucie pas que les frappes contre Daesch va encore provoquer de nombreux morts parce que Daesch, comme tous les lâches, se cachent parmi la population civile. Au Liban, nous avons hebdomadairement le même discours lénifiant... suivez mon regard

    FAKHOURI

    15 h 45, le 19 novembre 2015

  • DE QUELLE SYRIE PARLE-T-IL ? SI C'EST DES 20% RESTANT DU PAYS SOUS SON EMPRISE... CETTE SYRIE EST LA MÈRE QUI A ENFANTÉ L'E.I.... EN LIBÉRANT PRESQUE DEUX MILLE TERRORISTES DE SES PRISONS SACHANT TRÈS BIEN LEUR DESSEIN ET DESTINATION... ET LA PERSÉE FACILITANT LE PASSAGE DE BEAUCOUP D'ARRIVÉS AFGHANS ET PAKISTANAIS DANS LE DÉBUT... D'AUTRES ABRUTIS ONT ADOPTÉ APRÈS LES TERRORISTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 49, le 19 novembre 2015

  • On peut ne pas l'aimer au héros Bashar , on peut à tort ou à raison lui coller la mort de 250.000 citoyens , on peut à tort ou à raison dire de lui que c'est un Hitler , Stalinien dictateur sanguinaire , créateur de daech ou de toutes les bactéries de la fievre bubolique . On peut même dire que de toute façon il est fini ou finira dans 2 semaines , bien que cela fait 4 ans et 9 mois qu'il est bien campé au pouvoir , qu'il n'a quitté qu'une seule fois pour rencontrer son homologue Poutine qui lui a renouvelé son alliance . Mais il faut se faire à l'idée que quand il parle , il ne dit pas de conneries , les choses sont présentées avec tellement de bon sens , qu'on peut se demander comment lui , faisant partie de la minorité des alaouites , 10 à 12 % des syriens , peut il créer , manipuler et financer les bactéries salafowahabites sunnites , de l'Afghanistan au Pakistan en passant par la Cecenie , la turquie et tout l'Irak jusqu'au confins du Liban ??? Allons ! un peu de sérieux les enfants , s'il avait ce pouvoir il n'aurait pas eu besoin des russes et de tout l'axe des résistances formés par l'Iran NPR et le hezb ! Evitons de s'accrocher à des déclarations qu'on voit bien qu'elles ne veulent rien dire , et acceptons le verdict des urnes syriennes pour savoir si son peuple veut encore de lui ou pas ! Nous autres, les non concernés , nous n'avons qu' à souhaiter que ce cauchemar s'arrête !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 57, le 19 novembre 2015

  • CLARIFICATION : PRMIÈRE LIGNE LIRE "PLUS CLAIR QUE LA DÉCLARATION OBAMA IL N'Y A PAS" ! MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 29, le 19 novembre 2015

  • Ce que dit Bachar Assad en ce qui concerne l'EI est tres juste.

    Michele Aoun

    12 h 25, le 19 novembre 2015

  • PLUS CLAIR QUE çA IL N'Y A PAS ! LES NAINS RUSSO/PERC(S)ÉS TERGIVERSENT ET ESSAIENT... LA VOLONTÉ DES GRANDES PUISSANCES PRÉVALERA... UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION NAÎTRA... ET LES BONS DÉBARRAS SERONT... AU PLURIEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 25, le 19 novembre 2015

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