Six religieux sunnites syriens ont été tués et cinq blessés jeudi dans un attentat suicide perpétré contre le siège du Conseil des ulémas du Qalamoun, à Ersal, localité de la Békaa frontalière de la Syrie, selon une source de sécurité.
"Un kamikaze portant une ceinture d'explosifs a pénétré dans la salle au moment où se tenait une réunion du Comité des ulémas du Qalamoun (Syrie), qui regroupe des cheikhs (dignitaires religieux) syriens", a indiqué une source de sécurité à l'AFP.
L'un des religieux blessés a succombé à ses blessures, portant le nombre de morts à six, tous des dignitaires religieux syriens, a-t-elle ajouté. Cinq autre religieux, dont le président du Comité, Othmane Mansour, ont été blessés, a-t-elle précisé. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), son adjoint, Omar al-Halabi, figure parmi les morts.
L'agence de presse Reuters a avancé de son côté un bilan de neuf morts et quatre blessés.
Abou Brahim, un habitant de Ersal, qui s'est rendu à l'hôpital, a indiqué par téléphone que des gens et des proches étaient en larmes.
Le Comité des ulémas du Qalamoun s'occupe de questions religieuses et d'aide aux réfugiés se trouvant à Ersal. Selon l'Ani, il fait également office de médiateur dans le dossier des militaires libanais otages du Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, qui opère également à la frontière libanaise.
Le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sami Sader, a été chargé de superviser l'enquête préliminaire sur l'attentat suicide.
Ersal, localité sunnite, a été le théâtre de violents affrontements en 2014 entre l'armée et les jihadistes, venus principalement de Syrie. Ces derniers avaient enlevé une trentaine de militaires. Quatre ont été assassinés en captivité, et vingt-cinq autres sont toujours pris en otage.
Le 5 octobre, un minibus circulant à Chtaura, dans la Békaa, avait été touché par un engin explosif. L'attentat avait été revendiqué plus tard par un nouveau groupe jihadiste qui affirmait viser un véhicule qui transportait des combattants du Hezbollah vers la Syrie.
Le 14 novembre 2014, trois soldats libanais avaient été blessés dans une attaque à la bombe contre leur patrouille à Ersal. Le 21 septembre de la même année, un kamikaze à bord d'une moto s'était fait exploser près d'un barrage du Hezbollah dans la Békaa, tuant des combattants du parti chiite. Deux jours plus tôt, un camion de l'armée libanaise avait été la cible d'une attaque à la bombe à Ersal.
Pour mémoire
Au Qalamoun, le Hezbollah livre sa bataille "la plus dure"
Neuf morts dans l'attaque contre un bus de pèlerins libanais chiites à Damas
Daech serait le commanditaire du double attentat de Tripoli, selon l'Etat libanais
"Un kamikaze portant une ceinture d'explosifs a pénétré dans la salle au moment où se tenait une réunion du Comité des ulémas du Qalamoun...
Faites gaffe à l'armée, yâ certains (h)Amers bääSSyrianisés et Per(s)cés pseudo-libanais(h) !
17 h 14, le 05 novembre 2015