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À La Une - Liban-Syrie

Au Qalamoun, le Hezbollah livre sa bataille "la plus dure"

Le parti chiite a accordé aux médias un accès sans précédent, mais soigneusement orchestré, à ses combattants et positions dans cette région frontalière.

Le Qalamoun, une région d'environ 1.000 km2 de part et d'autre de la frontière poreuse, offre un paysage imposant de petites collines criblées de grottes et de plaines broussailleuses et fleuries. AFP / JOSEPH EID

Sur une colline venteuse surplombant la frontière syrienne, un combattant du Hezbollah explique que la bataille contre les insurgés dans cette région montagneuse du Qalamoun est la plus dure jamais livrée par le parti chiite.

Allié clé du gouvernement syrien, le Hezbollah participe à la guerre en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011. Mais au Qalamoun, il rencontre son défi le plus sérieux face aux forces anti-régime.
Cette région, d'environ 1.000 km2 de part et d'autre de la frontière poreuse, offre un paysage imposant de petites collines criblées de grottes et de plaines broussailleuses et fleuries.

Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé le 16 mai que "300 km de territoire", soit près du tiers de la zone, avaient été repris aux insurgés, mais que la bataille n'était pour autant pas encore terminée.

"Il s'agit d'une des batailles les plus dures que nous ayons jamais livrées", souligne un membre armé du Hezbollah, formation ayant combattu Israël à plusieurs reprises. "C'est même plus dur qu'une guerre urbaine". Vêtu comme les autres d'un treillis couleur désert, un autre combattant renchérit: "Il s'agit actuellement du champ de bataille le plus difficile du Moyen-Orient".

 

(Diaporama : Images du Qalamoun, théâtre de combats entre le Hezbollah et les jihadistes)

 

"Protéger le Liban"
Le Hezbollah a longtemps défendu son intervention aux côtés du régime syrien comme étant nécessaire à la protection du Liban, contre le jihadistes sunnites des groupes Etat islamique et le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda. En août dernier, ces jihadistes s'étaient brièvement emparés de la ville libanaise de Ersal proche de la frontière, prenant en otage des dizaines de policiers et soldats. Depuis, quatre ont été exécutés et 25 autres sont toujours aux mains des jihadistes.

"Notre objectif au Qalamoun est de protéger le Liban, et nous avons vu la preuve de la menace à Ersal et dans d'autres attaques frontalières", explique un commandant du Hezbollah lors de cette visite organisée pour la presse. Dernièrement, le Hezbollah a accordé aux médias un accès sans précédent mais soigneusement orchestré à ses combattants et positions dans la région du Qalamoun. Les visites commencent par le briefing d'un commandant militaire, qui à l'aide d'un pointeur laser vert illustre sur une carte numérique projetée sur un écran la nécessité de prendre le contrôle des hauteurs pour pouvoir dominer la zone.

Un groupe de combattants se charge ensuite de conduire les convois des journalistes à bord de SUV à travers un terrain rocheux sans aucun signe de vie hormis quelques oiseaux et un ou deux lézards. La visite des journalistes est notamment ponctuée d'arrêts sur les sites de bunkers capturés aux insurgés, où le Hezbollah montre les restes d'engins explosifs artisanaux, et de contacts prudents avec les combattants, dont beaucoup préfèrent observer les visiteurs à distance, certains fumant une cigarette tranquillement.

 

(Lire aussi : Téhéran se félicite des "victoires" remportées par le Hezbollah au Qalamoun )

Il s'agit d'une nouvelle approche du Hezbollah, qui jusque-là confinait la couverture de son implication en Syrie à ses seuls organes de presse. "Il s'agit d'une guerre psychologique qui nous l'espérons fera peur à l'ennemi. C'est aussi un moyen de relayer le message que nous sommes le bon côté", explique un membre de la formation. Les détracteurs du Hezbollah au Liban comme l'opposition syrienne accusent le parti chiite d'aider le pouvoir en Syrie à survivre face à la rébellion.
Le Hezbollah, classé comme "terroriste" par Washington, lutte contre ces mêmes groupes jihadistes visés par les raids aériens de la coalition menée par les États-Unis en Irak et en Syrie.

 

Preuves de batailles
Au Qalamoun, l'absence des armées libanaise et syrienne est frappante. "Nous combattons du côté libanais et l'armée syrienne le fait du côté syrien", se contente de dire Hajj Nader, un combattant du parti.

Des traces de batailles jonchaient le sol : douilles, étuis de munitions d'artillerie lourde et de roquettes, caisses de munitions ouvertes. Depuis leurs positions, des combattants du Hezbollah ouvrent le feu alors que retentissent des explosions qui, selon eux, sont provoquées par des déminages. Les combattants sont armés notamment de pistolets, Kalachnikov et au moins un M4 monté d'un lance-grenade.

Sur leurs uniformes, certains combattants portent des images de figures religieuses chiites et du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. "On n'est pas obligé de le faire, chacun porte ce qu'il veut. Vous voyez, nous ne sommes pas une armée, juste des gars ordinaires", explique un combattant.

 

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commentaires (3)

PAS "SA" BATAILLE ! IL NE COMBAT PAS SUR SA TERRE ! IL LIVRE "UNE" BATAILLE SUR UN SOL ÉTRANGER... ET ATTIRE LES MERCENAIRES "SUR NOTRE SOL" !!!!

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 08, le 22 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • PAS "SA" BATAILLE ! IL NE COMBAT PAS SUR SA TERRE ! IL LIVRE "UNE" BATAILLE SUR UN SOL ÉTRANGER... ET ATTIRE LES MERCENAIRES "SUR NOTRE SOL" !!!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 08, le 22 mai 2015

  • Une guerre dure et longue sans issue .

    Sabbagha Antoine

    23 h 16, le 21 mai 2015

  • Quand je disais que tout etait propagande, sont passer maitre en la matiere !!

    Bery tus

    22 h 05, le 21 mai 2015

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