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À La Une - syrie

Moscou affirme que sa position sur le sort d'Assad n'a pas changé

Bombardements de l'armée russe grâce à des informations de "l'opposition" syrienne.

Moscou a annoncé mardi 3 novembre 2015 que douze avions russes ont bombardé 24 cibles dans les régions de Palmyre, Deir ez-Zor, Ithriya et à l'est d'Alep. Photo AFP.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a assuré mardi que la Russie n'a pas changé de position concernant le sort du président syrien Bachar el-Assad, qui relève selon Moscou de ses seuls concitoyens. "Je peux confirmer que la position russe sur le règlement (de la crise) en Syrie n'a pas changé", a déclaré Maria Zakharova.

Selon l'agence de presse Ria, elle avait indiqué un peu plus tôt que le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir n'était pas une question de principe pour Moscou. "Nous ne disons pas qu'Assad doit partir ou rester", avait-elle ajouté.

Le président français François Hollande a pour sa part estimé que le président syrienne doit pas pouvoir être candidat à de futures élections en Syrie. "La seule solution, c'est qu'on ait effectivement à un moment ou un autre des élections, enfin faut-il encore qu'une sécurité puisse être rétablie, et que Bachar el-Assad ne puisse pas être candidat dans cette élection", a déclaré François Hollande sur la radio Europe 1. La participation du dirigeant syrien à de nouvelles élections reviendrait à "avouer notre incapacité à trouver une solution", a-t-il ajouté. "Bachar el-Assad a été réélu avec une élection fictive en 2014. Déjà, les Russes et les Iraniens voulaient nous entraîner dans cette voie, elle a été une impasse avec encore plus de guerre et plus de terrorisme", a-t-il déploré.

Alors que des pays occidentaux et l'opposition insistent sur une transition sans Assad, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a, lui, affirmé qu'il n'était pas question d'une "période de transition".  "Il existe (en Syrie) des institutions officielles qui fonctionnent", a déclaré Fayçal Moqdad, cité par l'agence officielle syrienne Sana. "Nous parlons de dialogue national, d'un gouvernement élargi (à l'opposition), d'un processus constitutionnel et non d'une période de transition", a-t-il insisté au cours d'une visite à Téhéran, allié clé du régime syrien. "Le président Bachar el-Assad est le président légitime élu par le peuple syrien, tout le monde doit respecter cette volonté", a-t-il poursuivi.

 

(Lire aussi : Impliquer le monde sur la question syrienne)

 

"Coopération étroite"
Sur le terrain, l'armée russe a annoncé mardi avoir pour la première fois bombardé des "cibles terroristes" en Syrie grâce à des informations données par ce qu'elle présente comme "des représentants de l'opposition" syrienne.

"Nous avons créé un groupe de coordination dont la composition (...) ne peut pas être rendue publique", a déclaré le chef des opérations militaires russes en Syrie, le général Andreï Kartapolov, évoquant seulement une "coopération étroite" permettant d'unifier les efforts de l'armée loyale au président Bachar el-Assad et de "forces patriotiques syriennes" ayant été auparavant dans l'opposition. "Ces forces patriotiques, bien qu'elles aient combattu pendant quatre ans les forces gouvernementales, ont placé l'idée de préserver un État souverain et uni au-dessus de leurs ambitions politiques", a-t-il ajouté. Il n'a pas précisé qui étaient ces "forces patriotiques", l'Armée syrienne libre ou tout autre groupe rebelle nationaliste, l'opposition en exil ou celle tolérée par le régime de Damas.

Grâce aux "coordonnées" fournies par les opposants, 12 avions russes ont bombardé 24 cibles dans les régions de Palmyre, Deir ez-Zor, Ithriya et à l'est d'Alep, touchant notamment un "centre de commandement" de l'organisation État islamique (EI).

Depuis le début de son intervention en Syrie, la Russie dit viser exclusivement l'EI et d'autres groupes "terroristes" à la demande du régime de Damas. Washington et ses alliés affirment que les raids russes sont destinés à sauver le régime d'Assad. 

( Lire aussi : Zawahiri appelle à frapper l'Occident, salue les attaques en Israël )

 

Raids sur Raqqa
A Raqqa, au moins 23 personnes -13 combattants de l'EI  et dix civils- ont été tuées mardi dans "au moins 16 raids aériens ayant visé des locaux et des barrages de l'organisation dans plusieurs endroits de la ville", a dit à l'AFP le directeur de l'Observatoire Syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

M. Abdel Rahmane n'était pas en mesure d'indiquer si les avions étaient ceux du régime syrien ou de la Russie, qui a lancé le 30 septembre une campagne de frappes aériennes en Syrie. "Ce bilan est celui recueilli dans un seul hôpital car il n'est pas possible de parvenir à d'autres hôpitaux vers lesquels l'EI a transporté ses blessés, en raison de la sécurité imposée autour des établissements", a précisé M. Abdel Rahmane.

A Alep , grande ville du nord de la Syrie, un haut gradé des Gardiens de la révolution, l'unité d'élite de l'armée iranienne, a été tué, le quatrième depuis près d'un mois.  Le colonel Ezzatollah Souleimani a été tué alors qu'il était "en mission de conseil" lors de l'opération "Terrible vengeance", a annoncé l'agence de presse Fars, proche des conservateurs.
Depuis samedi, les médias à Téhéran ont annoncé la mort de cinq Iraniens en Syrie, ce qui porte leur nombre à une vingtaine depuis le 9 octobre.

 

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