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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Bassil à Vienne : « Le Liban ne demande rien d’autre pour la Syrie que ce qu’il demande pour lui-même »

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Li Baodong, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, et son homologue libanais, Gebran Bassil, le 30 octobre 2015 à Vienne pour des pourparlers internationaux sur la crise en Syrie. AFP PHOTO / POOL / BRENDAN SMIALOWSKI

Il ne faut pas minimiser les avantages que le Liban a tirés de sa participation, hier, à la conférence internationale sur la Syrie qui s'est tenue à Vienne, affirme-t-on dans les milieux politiques libanais, où l'on voit bien un Conseil des ministres consacré à cette importante question.
La conférence a permis au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de prendre la parole devant un aréopage international de tout premier ordre, pour donner son point de vue et celui du Liban sur les risques que font peser sur la région et le monde les événements qui secouent la Syrie. Tout en restant dans la ligne politique adoptée par le Premier ministre Tammam Salam récemment à New York.
« Le Moyen-Orient et l'Europe sont désormais partie liée par ce qui se passe en Syrie, à travers les deux grands phénomènes qui en marquent aujourd'hui l'évolution : le terrorisme et le flux migratoire sans précédent qui se déverse en Europe et au Moyen-Orient » , a affirmé en substance M. Bassil. « À travers ces flux migratoires, a-t-il mis en garde, l'idéologie takfiriste et l'extrémisme peuvent s'infiltrer en Europe, un scénario du pire auquel ce continent doit se préparer. »

Constantes
Pour le ministre des Affaires étrangères, un règlement de la crise syrienne doit tenir compte de trois constantes : l'unité du territoire syrien, l'unité du peuple syrien et l'entente internationale qui doit présider au règlement, y compris dans la lutte contre le terrorisme. Au nombre des propositions qu'il a avancées pour un règlement figurent l'organisation d'élections transparentes et le retour des réfugiés syriens dans leurs régions respectives. « Sans ce retour, il n'y aura pas de règlement de la crise », a-t-il insisté.
M. Bassil a bien souligné que les propositions du Liban se font en toute indépendance, sans la moindre volonté d'ingérence dans les affaires syriennes, et qu'il ne soulève que les questions qui se sont imposées à lui du fait de la guerre, à savoir le terrorisme et les réfugiés. « Le Liban ne demande rien d'autre pour la Syrie que ce qu'il demande pour lui-même et pour toute la région », a-t-il affirmé. « Seule la démocratie peut départager le terrorisme et son contraire », a-t-il ajouté.
M. Bassil a par ailleurs invité ses auditeurs à clairement distinguer entre un terrorisme et une idéologie islamiste transfrontalière qui s'infiltre et se ramifie à travers les pays, et un islam de la tolérance et de l'acceptation de l'autre, prêt à jouer le jeu parlementaire.

Ne pas oublier la Palestine
Par ailleurs, M. Bassil a parlé de la reconstruction de la Syrie comme un projet fédérateur de nature à unir les Syriens dans la recherche d'un règlement, notamment au problème du retour des réfugiés.
Le ministre des AE n'a pas oublié enfin de citer la Palestine comme un abcès de fixation de toutes les crises qui secouent le Moyen-Orient et le monde arabo-islamique depuis des décades, tout en insistant sur l'importance du Liban comme « seule citadelle restante du pluralisme » dans la région.
À ce titre, a-t-il dit en substance, le Liban est « le fer de lance du combat contre le totalitarisme de la pensée unique islamiste et du terrorisme, et le premier défenseur d'un partenariat plein et entier dans la gestion de la chose publique entre musulmans et chrétiens ». « Un Liban fort est l'une des meilleures garanties d'un règlement durable et stable en Syrie », a-t-il conclu.

 

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Il ne faut pas minimiser les avantages que le Liban a tirés de sa participation, hier, à la conférence internationale sur la Syrie qui s'est tenue à Vienne, affirme-t-on dans les milieux politiques libanais, où l'on voit bien un Conseil des ministres consacré à cette importante question.La conférence a permis au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de prendre la parole...

commentaires (11)

L'Intervention DE S.E. M. Bassil à Vienne est louable! Excepté: aurait-t-il oublié de citer la neutralité du Liban? Est ce que M. le Ministre trouve que l'ingérence militaire de la Resistance Islamique au Liban est une preuve d'amitié ou de fraternité envers un pays voisin? Est ce qu'il la trouve juste et légale? Je crois qu'une partie importante du peuple libanais souhaiterait recevoir une réponse transparente aux questions posées ci-dessus.

Zaarour Beatriz

18 h 07, le 31 octobre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • L'Intervention DE S.E. M. Bassil à Vienne est louable! Excepté: aurait-t-il oublié de citer la neutralité du Liban? Est ce que M. le Ministre trouve que l'ingérence militaire de la Resistance Islamique au Liban est une preuve d'amitié ou de fraternité envers un pays voisin? Est ce qu'il la trouve juste et légale? Je crois qu'une partie importante du peuple libanais souhaiterait recevoir une réponse transparente aux questions posées ci-dessus.

    Zaarour Beatriz

    18 h 07, le 31 octobre 2015

  • mais qu'est ce que vous pensez qu'il l'a dit libre de ses choix ?!?! les mots qu'il a prononcer ne sont que des lignes directrices et non detailles .. il a ete demander de dire ainsi ... voyons ayez l'esprit politique !!

    Bery tus

    14 h 45, le 31 octobre 2015

  • Il est dommage,que l'on trouve à redire quant à l'intervention de Bassil.Et même si l'on a aucune accointance avec son "idéologie"..On pourrait admettre qu'il a été particulièrement bon.

    C…

    14 h 06, le 31 octobre 2015

  • "Grimpion", se croyant déjà parvenu et pistonné en sus, va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 51, le 31 octobre 2015

  • Gébran Bassil assis docilement à côté de son homologue iranien souhaite organiser des élections transparentes en Syrie et ne souhaite pas organiser l'élection d'un Président de la République dans son pays...

    Un Libanais

    11 h 41, le 31 octobre 2015

  • Regardez-moi cette image ! Il n'en croit pas ses yeux qu'il se retrouve, lui, autour de cette table ! Botron, c'est loin Botron !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 46, le 31 octobre 2015

  • “Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.” de Indira Gandhi je dirais en copiant cette citation : "La solution pour le Liban, c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles" Entre le CPL, MA et vous , on est loin des réalisations dont vous êtes incapables de gratifier le Liban Le Hezbollah et l'Iran décideront à votre place et vous vous inclinerez sagement, sinon vous n'existerez plus

    FAKHOURI

    10 h 32, le 31 octobre 2015

  • IL A EXALTÉ.. BASSILO... SANS STYLO... RECONVERTI PARAIT-IL... EN QUATORZISTE... SES DEMANDES ? DU : PLUS HAKIM... QUE LE HAKIM...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 57, le 31 octobre 2015

  • A nouveau le béSSîîîl : "Le Liban est le fer de lance du combat contre le totalitarisme de la pensée unique islamiste." ! Quid de la pensée unique maronitique chréti(en)ne ? Et puis : "Un Liban fort est l'une des meilleures garanties d'un règlement durable et stable en Syrie." ! Un Liban fort est une garantie d'un règlement en Syrie ? C'est quoi ce bazar à deux balles ? Et dire que l'autre yâ salâm serait en accord avec ce baratin !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 24, le 31 octobre 2015

  • Bravo Bassil. Vous nous avez honoré par votre présence et votre prestation. Vous mériteriteriez un grand avenir politique auprès de la politique future du Liban. Nous débarrassant de l'ancienne équipe corrompue et incompétente.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 05, le 31 octobre 2015

  • ON DIRAIT QUE BASSIL... EST UN QUATORZISTE !!! POINT DE DEMANDE DE : OU ASSAD OU PERSONNE... ET POINT DE RÉFÉRENCE À LA DITE MOUMANA3A ET LA PRÉTENDUE RÉSISTANCE DONT SON BEAU PÈRE ET LUI SONT (OU ÉTAIENT PEUT-ON DIRE DORÉNAVANT PEUR-ÊTRE) LES PARAVENTISSIMES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 32, le 31 octobre 2015

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