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Moyen Orient et Monde - Crise syrienne

Syrie : Un « dîner de travail » à Paris pour rester sur le devant de la scène

La France veut convaincre ses alliés d'exclure, ou à défaut de minimiser le rôle de Bachar el-Assad dans un éventuel processus de transition politique.

Un homme fuyant les bombardements du régime sur le quartier de Jobar, près de Damas, hier. Bassam Khabieh/Reuters

La conférence de Paris sur la Syrie a pris hier la forme d'un dîner de travail au Quai d'Orsay avec, autour du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ses homologues ou des représentants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Jordanie, du Qatar, de la Turquie, de l'Allemagne, des États-Unis, de l'Italie et du Royaume-Uni.


Cette concertation à neuf semble être non seulement une riposte de la France à la conférence organisée par Moscou vendredi dernier à Vienne et à laquelle Paris n'avait pas été convié, mais aussi l'expression d'une volonté de Paris de convaincre ses hôtes américain, européens et arabes d'exclure ou à défaut de minimiser le rôle du président syrien Bachar el-Assad dans un éventuel processus de transition politique vers « un régime démocratique respectueux de toutes les communautés », selon l'expression utilisée dans un communiqué diffusé hier par le Quai d'Orsay, qui évoque aussi à l'ordre du jour « le renforcement de l'action contre le terrorisme ».


Cette précipitation française d'organiser cette rencontre s'explique, selon des milieux diplomatiques parisiens, par une volonté d'anticiper coûte que coûte une éventuelle deuxième « conférence de Vienne » dont le format exclut la France à l'avantage de la Russie. Étaient présents à Vienne vendredi dernier, outre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ses homologues saoudien, turc et américain.
En raison justement de la précipitation dans laquelle s'est organisée la rencontre de Paris, et les réponses tardives des pays invités, ce « dîner de travail » s'est tenu loin des médias, et jusqu'en début de soirée on ne savait pas encore quels ministres étaient présents ni quels pays avaient délégué des représentants de deuxième rang. On savait en tout cas que ni le secrétaire d'État John Kerry (actuellement engagé au Moyen-Orient) ni le ministre britannique des Affaires étrangères (retenu par un débat important aux « Communes » ) ne seraient présents au Quai d'Orsay, lieu naturellement choisi pour cette concertation.
« La rivalité entre Paris et Moscou sur l'ascendant à prendre sur la Syrie est claire », confiait hier soir une personnalité syrienne non engagée, établie sur les rives de la Seine. Sans compter la rivalité russo-américaine ou la lutte d'influence que se livrent, sur le dossier syrien, l'Iran et l'Arabie saoudite ainsi que la Turquie et l'Égypte... Pour ne citer que ces « amis du peuple syrien » dans le monde.


Le deuxième sujet à l'ordre du jour du dîner devait être la guerre contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), qui est fédérateur en apparence, mais en fait porteur lui aussi de divergences quant aux moyens utilisés sur le terrain par les uns et les autres.
Hier, au cours d'une conférence de presse qu'il donnait à Moscou avec son homologue géorgien, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que son pays avait demandé à des pays engagés dans la lutte internationale contre l'EI quelles sont les forces de l'opposition syrienne à épargner sur le terrain. « Nous attendons toujours une réponse », a-t-il ajouté.


Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel devaient également s'entretenir hier à Paris sur la Syrie et la crise migratoire, a-t-on appris dans l'entourage du président français.

 

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La conférence de Paris sur la Syrie a pris hier la forme d'un dîner de travail au Quai d'Orsay avec, autour du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ses homologues ou des représentants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Jordanie, du Qatar, de la Turquie, de l'Allemagne, des États-Unis, de l'Italie et du Royaume-Uni.
Cette concertation à neuf semble être non...

commentaires (7)

CE N'EST NI À COUPS DE DÎNERS NI À COUPS DE PAROLES QU'ON RESTE AU DEVANT DE LA SCÈNE... À MOINS QU'ON VEUILLE DIRE : LA SEINE...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 42, le 28 octobre 2015

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Commentaires (7)

  • CE N'EST NI À COUPS DE DÎNERS NI À COUPS DE PAROLES QU'ON RESTE AU DEVANT DE LA SCÈNE... À MOINS QU'ON VEUILLE DIRE : LA SEINE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 42, le 28 octobre 2015

  • Si de gaulle était encore là, il se serait dissocier des résistences du MO HAHA

    Bery tus

    18 h 34, le 28 octobre 2015

  • Syrie : Un « dîner de travail » à Paris pour rester sur le devant de la scène . En lisant rapidement on croirait lire " diner spectacle" a Paris .... Donc bien arrose ... de jus de fruits voyons , honni soit qui mal y pense et de douceurs qui se pose su la bouche mais jamais sur le Coeur ... Pitoyable France du General de Gaulle , qu'en avez vous fait , bordel ?????

    FRIK-A-FRAK

    11 h 38, le 28 octobre 2015

  • Que ne feraient donc les français pour dérober et subtiliser l'argent des arabies hyper démocratiques du golfe désertique? Les bédouins régnants pétroliférés jusqu'au trognon (trace confirmée dans leur ADN) veulent bavant de colère, la tete du président élu Assad... les français, bon marchants en foire, la leur promettent alors qu'ils sont invisibles derrière les géants en lice... alors ils font des pieds et des mains pour qu'on les voient (plantu ne ferait pas mieux!!). Quand fabius, plein de bonnes origines zé volontés, a invité Kerry pour donner de la crédibilité à son "action diplomatique", ce dernier lui a répondu "diplomatiquement": Ohh yeah yeah man, cet-un-bon-idéy, je t'envoie mon valet, il est souperr, tou verra... je ne veux pas r'ater ma séance of massage... je tr'availle et voyage bécouw.. you know!

    Ali Farhat

    10 h 57, le 28 octobre 2015

  • Après la erreur stratégique D'A. Merkel avec ses positions démagogiques sur l'immigration et sa descente dans les sondages...plus elle se rapproche de Normal 1er ....

    M.V.

    10 h 36, le 28 octobre 2015

  • Avec, au menu, du Caviar frelaté iranien Per(s)cé ou russe ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 58, le 28 octobre 2015

  • Je vous l'avez bien dit hier que le chef de cuisine du quai d'Orsay allait leur mijoter un bon diner. Ces politiques ont besoin de manger pour avoir la pêche pour travailler; demandez donc à Kerry .. Air Force One, palaces, restaurants , et malgré toutes proteines et vitamines ingurgitées ils n'arrivent pas à arreter la guerre en Syrie, donner un pays aux palestiniens, aider les refugiés, etc... On dit que les voayges forment la jeunesse Malheureusement, on a à faire qu'à des vieux.... qui ne vzeulent pas prendre leurs retraites !!!

    FAKHOURI

    05 h 54, le 28 octobre 2015

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