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À La Une - Crise

Syrie : l'Iran et le Liban participeront aux discussions de Vienne vendredi

Une nouvelle réunion quadripartite aura lieu demain soir;  Paris participera aux discussions.

Funérailles en Iran d'un membre des Gardiens de la Révolution tué en Syrie. REUTERS/Raheb Homavandi/TIMA

L'Iran, principal allié du régime syrien au Proche-Orient, va participer pour la première fois vendredi à Vienne à des pourparlers internationaux sur le conflit syrien, un tournant diplomatique majeur voulu par Moscou.

"Nous avons examiné l'invitation et il a été décidé que le ministre des Affaires étrangères participerait aux pourparlers", a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par la télévision d'Etat.
Contactée par L'Orient-Le Jour, une source informée au Palais Bustros a confirmé que le ministère libanais des Affaires étrangères a reçu une invitation. Selon la même source, c'est le ministre Gebran Bassil qui se rendra à Vienne, où il évoquera notamment la question des réfugiés syriens, alors que le Liban en accueille plus d'1,2 million.

Ces "pourparlers élargis" seront précédés jeudi soir par une réunion quadripartite entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain, saoudien et turc, John Kerry, Adel al-Jubeir et Feridun Sinirlioglu, selon une source diplomatique russe. Une première rencontre du même format s'était déroulée vendredi dernier dans un palace viennois pour évoquer les perspectives de règlement de la guerre civile syrienne qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.

Il s'agira donc d'une première pour Téhéran. En 2012, l'Iran n'avait pas participé à la conférence de Genève-1 sur la Syrie, et son invitation à participer à Genève-2 en 2014 avait été retirée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en raison de l'opposition des États-Unis et de l'Arabie Saoudite, a rappelé la porte-parole de la diplomatie iranienne.

L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite -- les deux grandes puissances rivales de la région -- s'opposent ouvertement sur la Syrie. Téhéran apporte un soutien financier et militaire direct au régime de Damas alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles et participe aux frappes aériennes de la coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

La Russie insiste depuis le début du conflit en Syrie sur la participation de l'Iran à un règlement politique. Mais les Etats-Unis s'y opposaient fermement, avant d'amorcer mardi à la surprise générale une inflexion de leur position.

 

Un calendrier pour le départ de Bachar
L'Iran va donc rejoindre à Vienne les chefs de la diplomatie russe, américaine, saoudienne, turque, mais aussi libanaise et égyptienne. L'Irak n'a pas encore fait savoir si son chef de la diplomatie serait présent.
Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, ses homologues britannique Philip Hammond et allemand Frank-Walter Steinmeier, ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini y seront également.

Pour l'Arabie Saoudite, ces pourparlers seront l'occasion de tester "le sérieux" de l'Iran et de la Russie pour un règlement négocié du conflit. "Je ne crois pas que nous devons attendre d'avancées majeures des discussions à Vienne (...)", a déclaré de son côté le secrétaire d'Etat adjoint américain, Tony Blinken, de passage à Paris. "C'est une étape pour voir si nous pouvons arriver à un accord sur la forme d'une transition politique", a-t-il expliqué.

Berlin a également jugé très improbable une "percée" lors de ces pourparlers, "les différences dans les positions (étant) trop grandes". "Favorable" à la présence de l'Iran à Vienne, la France a de son côté indiqué avoir consulté mardi soir à Paris ses alliés occidentaux et arabes sur les "modalités d'une transition politique garantissant le départ de Bachar el-Assad dans un calendrier précis".

Le sort du président syrien continue de diviser Washington et Moscou, soutien clé de Damas. Le directeur de la CIA John Brennan s'est néanmoins dit convaincu que les Russes chercheraient à terme à obtenir le départ de Bachar el-Assad. "Malgré ce qu'ils disent, je crois que les Russes ne voient pas Assad dans l'avenir de la Syrie", a estimé mardi le chef de la CIA. "La question est à quel moment et comment ils vont être capables de l'amener à sortir de scène", a-t-il ajouté.

La France a par ailleurs de nouveau mis en avant sa volonté de présenter au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution visant à faire cesser les largages de barils d'explosifs par l'aviation syrienne, qui ont fait des milliers de victimes civiles en zone rebelle. Mais la Russie a exprimé son opposition à ce projet, assurant qu'il pourrait "faire courir des risques aux efforts (diplomatiques) entrepris actuellement".

Pour sa part, le président syrien a accusé une nouvelle fois les pays occidentaux dont la France de "soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région", lors d'une rencontre avec trois députés français de droite mercredi à Damas.

Sur le terrain, l'armée russe a annoncé avoir bombardé 118 cibles "terroristes" ces dernières 24 heures, soit une intensité de bombardements jamais atteinte depuis le début de son intervention militaire en Syrie le 30 septembre.

 

 

 

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L'Iran, principal allié du régime syrien au Proche-Orient, va participer pour la première fois vendredi à Vienne à des pourparlers internationaux sur le conflit syrien, un tournant diplomatique majeur voulu par Moscou."Nous avons examiné l'invitation et il a été décidé que le ministre des Affaires étrangères participerait aux pourparlers", a déclaré la porte-parole de la diplomatie...

commentaires (7)

NAÏFS TOUS CEUX QUI CROIENT QU'IL N'Y A PAS ENTENDEMENT AMÉRICANO-RUSSE OU QUE POUTINE PROPOSE SANS AVOIR PRIS LA PERMISSION DE SON PATRON U.S.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 28, le 28 octobre 2015

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Commentaires (7)

  • NAÏFS TOUS CEUX QUI CROIENT QU'IL N'Y A PAS ENTENDEMENT AMÉRICANO-RUSSE OU QUE POUTINE PROPOSE SANS AVOIR PRIS LA PERMISSION DE SON PATRON U.S.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 28, le 28 octobre 2015

  • L'Iran et le Liban , 2 pays resistants au complot invites c'est du serieux . Avant cela les coalises allies salafowahabobensaouds jouaient aux billes .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 02, le 28 octobre 2015

  • Bon ben voilà, comme quoi quand on veut... on devient raisonnable. Les Russes savent apparemment faire entendre raison. Mais j'ai envie de dire: Pourquoi le Liban!? Nous on veut rien à part que les golfiens et leurs copins démocratiques nous envoient de l'argent, meme aux odeurs de nafta (on prend qd-meme car pour nous libaques, l'argent n'a aucune odeur, autrement hariri serait puant) pour nourir, soigner et vétir leur réfugiés démocratiques, eux aussi, jusqu'à ce qu'ils rentrent dans leurs pays!

    Ali Farhat

    14 h 22, le 28 octobre 2015

  • Voilà...., c'est plus sérieux, pour le Liban ..d'aller à cette conférence à Vienne ,que de faire un diner de travail...au quai d'Orsay a Paris...sans les décideurs régionaux ....

    M.V.

    14 h 20, le 28 octobre 2015

  • DEVINETTE : Qu'y a t- il de nouveau dans tout ca ? Reponse : la presence des resistants sur la table des negociations . Consequences : qui bouffe la merde ? Reponse : l'occicon et ses allies bacterifies ..

    FRIK-A-FRAK

    13 h 34, le 28 octobre 2015

  • Liban ! N'envoyez surtout pas le Béssîîîl, please ! A la rigueur un du trio du Slaïman, sinon ; himself ; yâ Salâm chî Tamâme....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 51, le 28 octobre 2015

  • Merci beaucoup, mon petit Satan chéri. Et excuse les propos enflammés et exagérés du secrétaire général de NOTRE Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 9 octobre courant. Il ne s'est pas encore fait à notre entente et à notre nouvelle ère de coopération.

    Halim Abou Chacra

    11 h 57, le 28 octobre 2015

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