Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

Assad pressé par la Russie d'envisager des élections

Le président syrien affirme que son pays doit "éradiquer le terrorisme" pour trouver une solution politique.

Le président syrien, Bachar el-Assad, a reçu à Damas une délégation de députés et de responsables russes, le 25 octobre 2015. AFP PHOTO/HO/SANA

Le président syrien, Bachar el-Assad, a affirmé dimanche que son pays devait "éradiquer le terrorisme" pour trouver une solution politique à la guerre civile, sous la pression de la Russie qui poursuit sa vaste offensive diplomatique.

Cinq jours après une visite surprise à Moscou, M. Assad a reçu à Damas une délégation de députés et de responsables russes. Il leur a répété que la priorité devait être la lutte contre "les groupes terroristes", un terme qui englobe selon Damas toutes les organisations luttant contre le régime qu'elles soient modérées, islamistes ou jihadistes.

"L'anéantissement des organisations terroristes est susceptible de conduire à une solution politique recherchée par la Syrie et la Russie, qui satisfera le peuple syrien et qui préservera la souveraineté de la Syrie, son indépendance et l'intégrité de son territoire", a affirmé M. Assad. Ses déclarations rapportées par l'agence officielle Sana ne font pas état de la possibilité d'organiser des élections anticipées.

Mais un membre de la délégation russe, le député Alexandre Iouchtchenko, a indiqué à l'AFP à Moscou que M. Assad était "prêt à organiser des élections avec la participation de toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère", une fois que la Syrie aura été "libérée" des jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Et il a l'intention d'y participer "si le peuple n'y est pas opposé", a ajouté M. Iouchtchenko.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov avait estimé samedi "nécessaire de préparer des élections présidentielle et législatives" en Syrie.

 

(Lire aussi : En Syrie, c'est Moscou, et non plus Téhéran, qui mène la danse)

 

Rejet des opposants
Arrivé au pouvoir en 2000, M. Assad avait été réélu pour un troisième mandat de sept ans le 3 juin 2014, soit plus de trois ans après le début de la révolte populaire qui a ensuite dégénéré en guerre civile. Il avait obtenu 88,7% des suffrages dans cette présidentielle organisée dans les territoires sous le contrôle du régime. Ce scrutin avait été raillé comme une "parodie de démocratie" par l'opposition et les pays occidentaux.

La proposition de nouvelles élections dans le contexte actuel a été catégoriquement rejetée par les rebelles syriens soutenus par l'Occident. Samir Nashar, un représentant de la coalition de l'opposition, a accusé Moscou d'essayer de "contourner les demandes du peuple syrien pour un départ d'Assad". "Les Russes ignorent la réalité du terrain, avec des millions de personnes ayant été déplacées en Syrie et ayant fui à l'étranger. Les villes sont détruites chaque jour", a ajouté M. Nashar. "Quelles élections tenir dans de telles circonstances?".
Depuis mars 2011, la guerre a causé la mort de près de 250.000 personnes et fait quatre millions de réfugiés et sept millions de déplacés.

 

(Lire aussi : Que veut la Russie en Syrie ?)

 

Poursuite des combats
Le sort du président Assad continue de diviser Washington et Moscou. Lors d'une courte visite à Riyad samedi soir, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réaffirmé avec le roi saoudien Salmane "la nécessité d'une transition sans Assad", selon son porte-parole. Cette position est celle de "la plupart des pays d'Europe" et de "dizaines de pays", a récemment insisté M. Kerry.

Moscou cherche à redonner une place centrale au président syrien, dont la position avait été affaiblie par une série de revers militaires avant le début des raids russes le 30 septembre. Pour M. Lavrov, c'est au "peuple syrien" de décider du sort de son dirigeant.

Les frappes russes ont permis au régime de lancer des offensives terrestres aux résultats mitigées dans plusieurs provinces, dont celle d'Alep et d'Hama. 43 membres des forces du régime et 28 combattants de l'EI ont été tués en 48 heures dans les combats pour le contrôle d'un axe routier stratégique dans cette province, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'ONG Human Rights Watch a appelé Moscou à enquêter sur des raids aériens, probablement russes, qui ont tué 59 civils, dont au moins 32 enfants, le 15 octobre dans la province d'Homs. Ces frappes ont "apparemment violé les règles de la guerre", estime l'ONG, qui appelle la Russie à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils".

Par ailleurs, un homme d'une ville majoritairement arabe d'Israël s'est servi d'un parapente pour entrer en Syrie samedi, avec l'apparent projet de rejoindre les groupes combattant le régime, a indiqué dimanche l'armée israélienne. On ignore ce qu'il est advenu de cet homme. Environ 45 Arabes israéliens (descendants de Palestiniens qui ont la nationalité israélienne) ont rejoint le camp des jihadistes en Syrie, selon la sécurité intérieure israélienne (Shin Beth).

 

 

Lire aussi

Quel impact réel de la Russie sur le terrain en Syrie ?

Vidéo

Avec les soldats russes présents en Syrie (caméra cachée)

Dossiers

Syrie : qui combat qui, et où

Syrie : la diplomatie dans tous ces États

Le président syrien, Bachar el-Assad, a affirmé dimanche que son pays devait "éradiquer le terrorisme" pour trouver une solution politique à la guerre civile, sous la pression de la Russie qui poursuit sa vaste offensive diplomatique.Cinq jours après une visite surprise à Moscou, M. Assad a reçu à Damas une délégation de députés et de responsables russes. Il leur a...

commentaires (3)

LA DÉCEPTION ET LA DÉSILLUSION... EN BONNES SOEURS JUMELLES... S'INVITENT TRÈS BIENTÔT SUR LES BORDS DU BARADA ET SUR LES MURS DE PERSEPOLIS... ET LES RIGOLADES ET LES BONS RIRES TOUT AUSSI... N'OUBLIONS PAS : RIRONT BIEN QUI RIRONT LES DERNIERS !!!

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 51, le 25 octobre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LA DÉCEPTION ET LA DÉSILLUSION... EN BONNES SOEURS JUMELLES... S'INVITENT TRÈS BIENTÔT SUR LES BORDS DU BARADA ET SUR LES MURS DE PERSEPOLIS... ET LES RIGOLADES ET LES BONS RIRES TOUT AUSSI... N'OUBLIONS PAS : RIRONT BIEN QUI RIRONT LES DERNIERS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 51, le 25 octobre 2015

  • LA LOGIQUE DIT UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION FORMÉ DE TOUTES LES COMMUNAUTÉS SYRIENNES... AVEC DES ÉLECTIONS DANS AU MOINS UN AN POUR DONNER LE TEMPS AUX MILLIONS DE SYRIENS REFUGIÉS DANS LES PAYS VOISINS ET JUSQU'EN EUROPE ET LES MILLIONS DE DÉPLACÉS À L'INTÉRIEUR DU PAYS DE REGAGNER LEURS DOMICILES... ET AUX NOUVEAUX PARTIS DE SE FORMER ET DE PROCLAMER LEURS PROGRAMMES ! TOUTE AUTRE PROPOSITION C'EST DU BLA... BLA... BLA...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 01, le 25 octobre 2015

  • "Assad pressé par la Russie d'envisager des élections". Qu'il "gagnera", bien sûr, comme il l'a toujours fait, à 99.99999999999999999999999999999% des voix, notamment des 12 millions de déplacés et réfugiés syriens que ses barils d'explosifs ont chassés de leurs foyers. Décidément le tsar Poutine ne comprend rien à la question de la Syrie, comme dénonçait hier la Coalition nationale syrienne.

    Halim Abou Chacra

    16 h 40, le 25 octobre 2015

Retour en haut