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À La Une - Diplomatie

Réfugiés syriens : Le Liban est "poussé à bout", avertit Salam

Le Premier ministre appelle le groupe de soutien au Liban à faire davantage.

Le Premier ministre libanais Tammam Salam, s'adressant à l'Assemblée générale de l'Onu à New York, lors de sa 70e session, le 30 septembre 2015. REUTERS/Mike Segar

Le Premier ministre libanais Tammam Salam a appelé mercredi à New York, devant le groupe de soutien au Liban puis à l'Assemblée générale de l'Onu, la communauté internationale à accroître son soutien en vue de préserver la stabilité du pays et l'aider à surmonter le fardeau des réfugiés syriens.


"Les décisions et mesures que vous allez prendre aujourd'hui sont plus importantes que jamais, à l'ombre des dangers auxquels fait face le Liban actuellement, notamment la vacance à la présidence, le danger terroriste à notre frontière orientale, et la paralysie des institutions du pays", a expliqué M. Salam au siège des Nations Unies, lors de la réunion du groupe de soutien au Liban, en présence du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon.

"Le pays fait face depuis un mois à des manifestations, et les forces de l'ordre ont jusqu'à présent réussi à assurer la sécurité. Mais nous ne pouvons pas prédire l'avenir de la situation économique délétère du pays", a-t-il poursuivi. "La question qui se pose est : quelle sera la taille de la prochaine menace à laquelle l'armée devra faire face ?".

"Nous remercions dans ce cadre toutes les parties qui ont apporté leur soutien à l'institution militaire, et j'appelle tous ceux qui peuvent contribuer à débloquer la présidentielle à le faire. Il est temps d'élire un chef de l'Etat et de maintenir un dialogue actif avec nos partenaires. Il est temps de résoudre les conflits de la région, et de comprendre qu'utiliser le Liban comme boîte aux lettres portera préjudice à la coexistence pacifique dont le pays est l'exemple", a-t-il conclu.


(Lire aussi : Salam à « L'OLJ » : Le pays est en danger, il devient plus vulnérable, plus fragile !)

 

"Pas un terreau fertile pour le terrorisme"
Plus tard en soirée, M. Salam s'est adressé à l'Assemblée générale de l'Onu, appelant une nouvelle fois à aider davantage le Liban face au nombre inédit de réfugiés auquel il fait face depuis le début du conflit en Syrie.

"Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés syriens, ce qui représente le tiers de la population du pays, a rappelé le Premier ministre. L'infrastructure et les communautés d'accueil au Liban ont été poussées à bout, notamment en raison de l'indifférence des donateurs, a-t-il averti. Nous insistons sur le principe du partage des responsabilités, et la nécessité d'établir des zones sûres à la frontière syrienne", a-t-il ajouté, après avoir brandi la photo du petit migrant syrien Aylan, mort noyé, et dont le cliché a ému le monde.

"Le Liban réitère son appel aux forces internationales afin de sortir de leur attentisme en mettant un terme au carnage en Syrie, à travers une solution politique (...)", a martelé le chef du gouvernement.

Il a considéré que "le problème des réfugiés syriens n'est que l'une des conséquences du conflit sur le Liban. Le terrorisme en est un autre". "Une vingtaine de nos soldats sont toujours otages des extrémistes, et nous tentons toujours de les libérer", a-t-il rappelé. Et d'insister sur le fait que "le Liban n'est pas un terreau fertile pour le terrorisme. Le pays est prêt à prendre part à tout effort international en vue de combattre le terrorisme".

M. Salam a enfin expliqué que "la protection de l'entité libanaise équivaut à la protection du dernier exemple de coexistence dans la région". Il a ainsi appelé à "tenir le Liban à l'écart des conflits régionaux, et à aider le pays à élire un président de la République".

Sur un autre plan, le Premier ministre a condamné une nouvelle fois les agressions israéliennes contre le Liban, la Palestine, et notamment à l'Esplanade des Mosquées. Il a répété que le Liban refuse la naturalisation des réfugiés palestiniens présents sur son sol.

 

 

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Le Premier ministre libanais Tammam Salam a appelé mercredi à New York, devant le groupe de soutien au Liban puis à l'Assemblée générale de l'Onu, la communauté internationale à accroître son soutien en vue de préserver la stabilité du pays et l'aider à surmonter le fardeau des réfugiés syriens.
"Les décisions et mesures que vous allez prendre aujourd'hui sont plus importantes...

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