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Liban - La situation

Les ambassadeurs américain et saoudien font de la réanimation gouvernementale

Michel Aoun: « Nous ne sommes pas des hommes de compromis, mais de droits. »

Tammam Salam exagère-t-il en affirmant que le Liban est de plus en plus « fragile et vulnérable » ? À voir le désordre qui marque la vie politique à tous les niveaux, la réponse est non. C'est à croire que la crise politique interne, devenue une véritable tour de Babel, est réfractaire à tous les projets de règlement. Le dernier en date est l'œuvre des ambassadeurs des États-Unis, David Hale, et d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri.

Le plan de règlement, présenté comme « un compromis » par ses auteurs, jouit de l'aval du chef du courant du Futur, Saad Hariri. Il a pour objectif de sauver le gouvernement de la paralysie. Les détails en ont été révélés hier dans un quotidien local. Il prévoit la nomination de trois nouveaux membres du conseil de commandement et la promotion de trois généraux, maronite, sunnite et chiite, parmi lesquels figurerait le général Chamel Roukoz (maronite), au rang de généraux de brigade (liwa').

Par la voix de Nouhad Machnouk, ministre de l'Intérieur, le courant du Futur a fait savoir qu'il ne s'oppose pas à un tel « compromis » et qu'en échange, ils souhaite que les règles de fonctionnement du Conseil des ministres soient assouplies, de sorte que le droit de veto dont disposent les blocs politiques soit levé et que l'on revienne à un fonctionnement normal du Conseil des ministres, tel qu'il est prévu en présence d'un président de la République, avec quelques aménagements mais loin de tout blocage.
Ce que recherchent notamment les députés du courant du Futur, c'est nommer un successeur au général Ibrahim Basbous, directeur général des FSI, qui a fait valoir, pour des raisons personnelles, ses droits à la retraite. Ils craignent, en l'occurrence, de ne pouvoir pourvoir à ce poste si la prise de décision au sein du gouvernement continue d'être gouvernée par la règle de l'unanimité, sachant que la coutume depuis Taëf commande que ce poste soit pourvu sur proposition du courant du Futur.

Pas de compromis possible
A l'issue de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire, Michel Aoun a rejeté toute idée de compromis, estimant qu'il ne fait que réclamer un droit. S'il n'y a pas de nouveau commandant en chef de l'armée, il n'y aura pas de nouveau directeur général des FSI, a-t-il dit de but en blanc. « Nous ne sommes pas des hommes de compromis, a-t-il martelé, et nous ne sommes pas des mendiants ! » En tout état de cause, le CPL refuse toute modification des règles de fonctionnement du Conseil des ministres et accepterait tout au plus « une unanimité ou un consensus souple ».
Du reste, Michel Aoun n'est pas le seul à rejeter toute idée d'un « bazar » de nominations. Pour des raisons inverses à celles du général Aoun, l'ancien chef de l'État Michel Sleiman, qui a reçu hier l'ambassadeur David Hale, s'y oppose également, ainsi que le ministre de la Défense, Samir Mokbel. Le parti Kataëb n'est pas loin non plus de refuser tout ce qui ressemblerait à une entorse à la Constitution, encore que le tandem diplomatique et ceux qui l'appuient récusent cette accusation. Même Achraf Rifi, s'exprimant en son nom propre, a rejeté également cette proposition.

En ce qui concerne la réactivation du Parlement, un consensus s'est dégagé en faveur de la convocation d'une séance législative le 20 octobre, après l'ouverture de la session ordinaire d'automne, pour le renouvellement du bureau de la Chambre et des commissions. Selon certaines sources, on pourrait même inscrire à l'ordre du jour d'une pareille séance l'examen d'une loi électorale (du moins pour la forme) ainsi que le projet de loi sur la récupération, par les émigrés ayants droit, de la nationalité libanaise, qui semble avoir été approuvé par tous les blocs.
En ce qui concerne le Conseil des ministres, M. Salam le convoquerait à la veille de la prochaine séance de la conférence de dialogue prévue les 6, 7 et 8 octobre. Mais tous ces rendez-vous pourraient être compromis, Michel Aoun ayant menacé de ne plus assister aux réunions du gouvernement ni même aux séances de dialogue si les promesses qu'il affirme lui avoir été faites ne sont pas tenues.

 

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commentaires (8)

Abou-Chakouche de Rabieh : "Nous ne sommes pas des mendiants" Bien sûr, tous les Libanais du Liban et de l'émigration, savent que ce type-là est riche, même très riche de la caisse de l'Etat qu'il a emportée avec lui lors de sa fuite en France. Sans compter la richesse de quelques uns que je ne nomme pas pour ne pas salir mon ordinateur.

Un Libanais

15 h 45, le 30 septembre 2015

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Commentaires (8)

  • Abou-Chakouche de Rabieh : "Nous ne sommes pas des mendiants" Bien sûr, tous les Libanais du Liban et de l'émigration, savent que ce type-là est riche, même très riche de la caisse de l'Etat qu'il a emportée avec lui lors de sa fuite en France. Sans compter la richesse de quelques uns que je ne nomme pas pour ne pas salir mon ordinateur.

    Un Libanais

    15 h 45, le 30 septembre 2015

  • Nous aussi haïssons les compromis douteux, servant uniquement certains intérêts personnels, et cela depuis des mois ! Nous aussi avons des droits: vivre dignement dans un pays qui ne soit pas à la merci de certains qui y bloquent tout avenir honorable pour assouvir leurs ambitions personnelles, liées aux exigences de leurs commanditaires ! Et en plus, nous en avons assez que l'on se moque de nous avec des formules inutiles...elles ne trompent plus grand monde !!! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 06, le 30 septembre 2015

  • Pour cela mon Khenerale Commandante Phare Aoun , il faut beaucoup de souffle et surtout pas une haleine putride, pour un bon bouche a bouche .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 42, le 30 septembre 2015

  • Quelle élégance peut-on prêter à tous ces politiciens, à tous ces zaims ? NADA Ils ont bien accrocher à leur morceau de fromage qu'ils grignotent chaque jour Aucun espoir avec ces pique assiettes

    FAKHOURI

    12 h 07, le 30 septembre 2015

  • IL FAUT UNE RÉANIMATION ÉTATIQUE... ET LE BON DÉBARRAS DE TOUS LES ZAÏMS DES TRIBUS D'HÉRITIERS ET DE SUIVISTES DÉSIGNÉS... ET L'ÉMANCIPATION DES MOUTONS AUX URNES... SEULEMENT ALORS L'AURORE POINDRAIT DE NOUVEAU SUR LE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 06, le 30 septembre 2015

  • Certains de nos "chefs" devraient avoir la décence d'enfiler, enfin !!!...leurs pantoufles, de boire une bonne tisane calmante, et de nous ficher la paix ! Cela fait des mois que nous sommes fatigués de leurs déclarations haineuses qui ne mènent malheureusement à rien ! Il y a un moment où il faut savoir tirer sa révérence avec élégance, surtout quand on voit que l'on arrive à rien de positif. Encore plus quand il s'agit de l'avenir de sa patrie !!! Mais ces "chefs" savent ils seulement ce que le mot patrie signifie ? Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 16, le 30 septembre 2015

  • LA SITUATION Dans ce pays de 4e monde, quels que soient les graves dangers auxquels il fait face, les zaims de 5e monde qui le dominent suivent la règle "tu me donnes, je te donne". On y est en plein.

    Halim Abou Chacra

    05 h 06, le 30 septembre 2015

  • La smala orange et son boSSfèèèr amer mettent à profit cette période aléatoire pour faire des affaires ; les boSSfàriens les + ardents chez eux vont en pèlerinage à Yârzéh auprès de l’Ähwajéh, le descendant soi-disant de Mâr Slaïmééén. Le résidu Malsain de ces Martiens, amis du système bääSSyrien, intrigue, lui, dans les différents Cazas du pays ! Il s'agit, c’est vital, de faire exprimer par cette "populace" ce qu’ils n'osent eux encore dire, à savoir la proclamation urgentissime de leur petit caporal néfaste comme président, et la révision de Tâëf. Et si cette populace se prononce dans ce sens, ces oranginés (h)amers ne devraient-ils pas, à l'appel de ce Liban profond mahééék, sacrifier la virginité de ce Taëf et propulser à la présidence ce bigaradier ? En réalité, ces oranges aléatoires nourrissent les mêmes espoirs à l'égard de cette populace, que les nonnes des couvents à l'égard des brigands ; yâ äâdrâh ! Et ces talus de boSSfèèèrs, yâïïï, chréti(e)ns n'ont en fait affaire, à quelques exceptions près, qu'à autant de Judas de Cazas ! En effet, la majorité Saine ne voudra pas comprendre ces insinuations orange pressantes. Cette révision et cette poussée vers la présidence seront mises à mal, par les instruments mêmes qui auraient dus les appeler à la vie par les réponses positives de cette populace. La voix du Grand-Liban, et, à la vérité, celle du Liban éhhh Sain aura parlé, et se prononcera donc contre cette révision et contre ce "présidentiable" aigre et orange.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 52, le 30 septembre 2015

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