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À La Une - Conflit

La volonté de l'EI de rompre l'axe Damas-Homs "mettrait en difficulté très forte le Liban", affirme Paris

Au moins 38 morts, dont 14 enfants, dans un bombardement rebelle à Alep ; nouvel attentat à Hassaké.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a notamment insisté sur "la progression très importante de Daech (acronyme arabe de l'EI) en Syrie", en particulier dans la région septentrionale d'Alep. Photo Chip Somodevilla. AFP

Le groupe jihadiste Etat islamique progresse de manière "très importante" en Syrie et mène une offensive contre Marea, tenue par l'Armée syrienne libre au nord d'Alep, a déclaré mardi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

S'exprimant lors d'un débat au Parlement sur l'engagement militaire de la France en Syrie, M. Le Drian a expliqué "les raisons" du "changement d'appréciation" de Paris, qui a décidé la semaine dernière de mener des vols de reconnaissance en vue de frappes contre les jihadistes de l'EI. Jusqu'alors, les frappes et les vols français étaient strictement limités au territoire irakien.

M. Le Drian a notamment insisté sur "la progression très importante de Daech (acronyme arabe de l'EI) en Syrie", en particulier dans la région septentrionale d'Alep. "Sur la petite ville de Marea (à une vingtaine de kilomètres au nord d'Alep, ndlr), il y a une offensive extrêmement forte qui, si elle l'emportait, réduirait à néant ce que l'on appelle encore l'Armée syrienne libre ou ce qu'il en reste", a souligné le ministre français.
La "volonté affichée" de l'EI de "rompre l'axe Damas-Homs", ville située à 100 km au nord de la capitale syrienne, "mettrait en difficulté très forte le Liban", si elle aboutissait, a également relevé M. Le Drian.


Deuxième justification au changement de stratégie de la France, déjà avancée par le président François Hollande : des "menaces à la sécurité nationale (...), conçues depuis la Syrie". Enfin, le fait que des frappes contre l'EI en Syrie ne permettront pas "de renforcer par ailleurs Bachar el-Assad", selon le ministre de la Défense.

Plus de 240.000 personnes ont péri et des millions d'autres ont fui leurs foyers depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011. Celui-ci a été déclenché par la répression de manifestations antigouvernementales pacifiques, qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile.

 

(Lire aussi : Assad : Résoudre le problème des réfugiés passe par la lutte contre le terrorisme)

 

Pas de répit dans les violences

Mardi encore, au moins 38 personnes ont péri et 150 ont été blessées par des roquettes lancées par les rebelles sur cinq quartiers contrôlés par le régime dans l'ouest d'Alep, selon un dernier bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En outre, des combats ont lieu à la périphérie du quartier de Halab al-Jadida, dans l'ouest de la ville.


A Hassaké, l'EI a revendiqué un attentat à la voiture piégée qui a fait sept morts et 21 blessés mardi, au lendemain d'une double attaque similaire qui a tué 32 personnes, dont 19 civils, selon la télévision d'Etat.
Pour sa part, Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, a fait état du décès de quatre personnes-deux combattants des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et deux civils. Plus de 30 personnes, en majorité des civils, ont été blessées, dont dix grièvement.


Le contrôle Hassaké est partagé par les combattants kurdes et les forces du régime. Lundi, les deux attaques ont touché les deux secteurs, tandis que celle de mardi a visé un secteur kurde. Le groupe jihadiste était entré en juin dans Hassaké, prenant plusieurs quartiers, mais en a été chassé un mois plus tard à l'issue de combats impliquant les troupes du régime et les combattants kurdes.

 

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