Nicolas : « Soit on reconnaît toutes les parties, soit on se dirige vers une Constituante »

Député du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Nabil Nicolas a exclu dans une déclaration à la radio une démission des ministres aounistes, dans la mesure où celle-ci « n'aboutirait à rien ».
Estimant que le style de pouvoir en vigueur depuis Taëf jusqu'aujourd'hui « n'est plus valable », il a indiqué que les différentes parties se trouvent devant l'alternative suivante : « Soit on reconnaît tout le monde, soit on se dirige vers une Constituante qui permettrait à chacun de décider ce qu'il vaut », reprenant ainsi à son compte une vieille proposition du Hezbollah.
Après avoir critiqué les décisions du gouvernement, les considérant « improvisées, comme l'a montré la gestion du dossier des déchets ménagers », le député aouniste a annoncé que les ministres du CPL et du Hezbollah ont décidé de boycotter le Conseil des ministres d'hier matin « parce qu'ils refusent d'être de faux témoins au sein d'une équipe qui ne tient compte ni de la Constitution ni du partenariat » national. « Les autres parties ne respectent ni les décrets ordinaires ni les décrets extraordinaires », a-t-il encore dit, jugeant « anticonstitutionnelle » la signature de décrets ordinaires par 18 ministres seulement, « parce que les prérogatives du président sont assumées par l'ensemble du gouvernement ».
M. Nicolas a par ailleurs démenti des informations selon lesquelles 12 généraux de brigades dont le chef des forces spéciales militaires, Chamel Roukoz, vont être promus en généraux de division. « La cause du CPL va au-delà d'une simple promotion », a-t-il commenté.
Il a accusé, d'autre part, la campagne « Vous puez ! » de « voler les slogans lancés par le CPL depuis plusieurs années ». « Ils ne savent qu'accuser les députés de corruption. Nous ne sommes pas corrompus », s'est-il énervé.