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Place Riad Solh, le "mur de la honte" n'aura duré que 24 heures

C'est sous les applaudissements des Libanais présents mardi sur la place Riad el-Solh que les blocs de béton formant une forteresse en face du Grand Sérail ont été retirés. Photo an-Nahar.

C'est sous les applaudissements des personnes présentes mardi place Riad Solh que les blocs de béton formant un rempart en face du Grand Sérail ont été retirés. Ce rempart, baptisé "mur de la honte" sur les réseaux sociaux, n'aura tenu qu'une journée. Il avait rapidement été couvert de messages et de graffitis.

Sur les réseaux sociaux, le mot-clé #جدار_العار (mur de la honte) a été créé par les internautes qui ont partagé leurs photos et leurs avis.

Félicitations pour le retrait du mur de la honte qui sépare les bourgeois des pauvres mais il reste le véritable mur, celui qui est dressé entre le pouvoir et le peuple. En espérant qu'il soit bientôt retiré.

 

 

Selon la chaîne LBC, le montage du mur, qui aurait été ordonné par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, aurait coûté 30.000 dollars. Le sort des blocs est toujours inconnu.

 

Les forces de l'ordre avaient érigé ce mur lundi dans le but de protéger le siège gouvernemental d'éventuelles émeutes, suite à celles qui ont eu lieu durant le weekend. Dimanche, pour la deuxième journée consécutive, des Libanais s'étaient rendus par milliers dans le centre-ville de Beyrouth pour réclamer la démission du gouvernement qui jusque-là a échoué à trouver une solution à la crise des déchets. Mais la manifestation avait fini par dégénérer. Des agitateurs ont lancé des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre présentes sur la place Riad el-Solh et ces derniers ont riposté à coup de jets d'eau et de bombes fumigènes et lacrymogènes.

Mardi, lors de la séance extraordinaire du Conseil des ministres, le Premier ministre Tammam Salam a finalement donné des directives afin que les blocs de bétons soient retirés. Le gouvernement a également décidé d'annuler les appels d'offres pour la gestion des déchets. Une décision qui a été favorablement accueillie par des militants écologistes et d'autre citoyens observant un sit-in place Riad Solh.

Le ministre de l'Intérieur Nohad Machnouk a par ailleurs donné ses instructions pour laisser les manifestants de la société civile poursuivre leur mouvement partout au Liban tant que ce mouvement reste pacifique et respectueux de la loi.

 

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