Au CPL, Bassil désormais seul en lice

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, membre du Courant patriotique libre (CPL), sera vraisemblablement nommé le 27 août à la tête de la formation du général Michel Aoun, en vertu d'un accord interne qui confirme le retrait de la candidature du député Alain Aoun, qui était en lice pour le poste et faisait office de premier rival à M. Bassil.

"Si aucun candidat ne se présente face à M. Bassil, celui-ci sera effectivement le chef du parti à partir du 27 août, date de la fin du dépôt des candidatures, indique Antoine Nasrallah, cadre de la formation, à L'Orient-Le Jour. Dans le cas contraire, les élections auront lieu comme prévu le 20 septembre. A ma connaissance, un membre du parti compte présenter sa candidature dans les jours à venir. Il s'agit de M. Farès Louis, qui réside à Paris. Il devra néanmoins se présenter sur une liste avec deux vice-présidents".
M. Nasrallah affirme également que "les deux vice-présidents du futur chef du CPL seront nommés par Michel Aoun et Gebran Bassil (si celui-ci est nommé ou élu), de sorte à refléter le consensus obtenu au sein du parti".

Revenant sur les détails de l'accord annoncé jeudi, M. Nasrallah précise que "des concertations ont eu lieu il y a une semaine, et ce n'est qu'hier que l'accord a été conclu entre les députés membres de la formation, les cadres ainsi que Gebran Bassil et Alain Aoun". "Il n'y avait aucune tension palpable entre eux, au contraire, ils ont apporté leur soutien à cet accord", ajoute-t-il.

Une rencontre à Rabieh entre Michel Aoun, Gebran Bassil et Alain Aoun a eu lieu dans la foulée de l'annonce de l'accord, en présence de militants de la formation. "Nous félicitions les candidats en lice pour l'accord obtenu, car il est le fruit du dialogue, a affirmé le général Aoun lors de cette rencontre, dans des propos rapportés par la chaîne de sa formation, la OTV. Il n'y a pas de perdants suite à cet accord. Tout le monde est gagnant car celui-ci émane de la volonté de la majorité écrasante". Et de conclure : "Le travail du CPL a commencé avec moi, mais il ne se terminera pas avec moi".

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"Des divisions internes"
Dans un communiqué, Alain Aoun a de son côté affirmé son soutien à l'accord. "Lorsque j'ai décidé de me lancer dans l'élection organisée par le CPL, j'avais pour ambition de présenter ma vision pour le parti en vue de le diriger durant la prochaine phase. Je voulais présenter ce qu'il y avait de mieux à mes yeux pour l'avenir de la formation, en me basant sur l'expérience des dix dernières années, et en prenant en considération les défis qui nous attendent", écrit M. Aoun. "Toutefois, ajoute-t-il, les choses ont dévié de leur trajectoire initiale et des objectifs en vue au cours de la campagne électorale. Les conditions nécessaires à la protection du processus électoral démocratique n'étaient pas réunies, mettant en avant des divisions internes à venir qui auraient menacé l'unité du CPL après le scrutin".

Et de conclure : "Conformément à la volonté du général Aoun et partant de ma confiance en sa personne, prenant également en considération les dangers auxquels fait face le CPL en ce moment, notamment la grande campagne politique menée contre lui, je vous appelle tous à franchir cette étape et à œuvrer, main dans la main, dans l'intérêt du CPL (...)".

Quant au rôle de Michel Aoun au sein du CPL après l'accession du nouveau président du parti, Antoine Nasrallah affirme que "le général aura le rôle de guide, de garant au sein de la formation. Il est toujours le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme et sera présent pour trancher tout litige au sein du CPL".

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