Le cheikh radical sunnite Ahmad el-Assir, le 25 avril 2013 à Saïda, au Liban-Sud. Archives AFP
Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a décidé mercredi de transférer le cheikh sunnite Ahmad el-Assir et deux autres détenus à la Direction générale des services de renseignements de l'armée pour complément d'enquête. Les trois suspects ont été conduits au ministère de la Défense, à Yarzé.
Recherché depuis la bataille qui avait eu lieu en juin 2013 à Abra, une banlieue de Saïda, et qui avait opposé les hommes de ce prédicateur islamiste à l'armée, Ahmad el-Assir avait été arrêté samedi à l'aéroport de Beyrouth, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour le Nigeria, via Le Caire.
Mardi, le procès de plusieurs détenus ayant participé aux combats à Abra a été reporté au 15 septembre en raison de l'arrestation de leur chef. Les aveux de ce dernier devraient jeter un nouvel éclairage sur le déroulement des combats et la séance se tiendra en sa présence. Dix-huit soldats et 11 miliciens avaient été tués dans ces affrontements qui avaient pris fin avec la fuite du cheikh. La peine de mort avait été requise en février 2014 contre lui et son lieutenant, l'ex-chanteur Fadl Chaker, par le tribunal militaire pour leur implication dans les affrontements.
Selon la chaîne LBC, l'enquête de la SG avec al-Assir a porté sur des projets d'assassinat d'hommes politiques alors que les SR de l'armée l'interrogeront sur les affrontements de Bhannine, au Akkar, en octobre 2014, entre des islamistes et la troupe. Toujours selon la chaîne, il s'est avéré qu'al-Assir avait participé à ces combats et avait soutenu les miliciens aux niveaux logistique et sécuritaire.
Suite aux aveux d'Ahmad el-Assir, la Sûreté générale a effectué mercredi des perquisitions en série à Saïda, à la recherche de partisans du cheikh salafiste. Un agent de la police municipale a été arrêté et des ceintures explosives ont été saisies dans une maison de la ville.
La SG a déjà arrêté plusieurs partisans d'al-Assir depuis que celui-ci est derrière les verrous.
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commentaires (3)
Monsieur barbalunga, une fois qu'il aura jacté, il vaudra peu pour ses commanditaires qui n'ont pas été capable, malgrés leur gros et gras portefeuille (en peau de chamelle), de l'exfiltrer vant la capture. Vu la délicatesse de la question et de la personne, sachant aussi les capacités de poids lourds des SR au Liban, les services occidentaux, les mafieux quoi... n'auraient certainement pas voulu se salir les mains avec ce gus qui a tué des soldats de la Patrie.
Ali Farhat
03 h 07, le 20 août 2015