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Liban - Présidentielle

Report de la 27e séance électorale, Fadel dénonce « une fuite en avant vers le suicide »

Le nombre de députés qui assistent aux séances pour l'élection d'un président de la République à la Chambre se réduit comme peau de chagrin (photos Ibrahim Tawil).

La 27e séance pour l'élection d'un nouveau président de la République n'a pas échappé, hier, au cérémonial qui accompagne désormais chaque convocation du président de la Chambre, Nabih Berry, à une nouvelle séance électorale. Avec une différence près : le nombre des présents s'est encore amenuisé, passant de 45 députés, lors de la dernière séance, le 15 juillet dernier, à seulement 34 hier, tous membres soit du 14 Mars, soit du bloc Berry, soit du Rassemblement démocratique de Walid Joumblatt. Parmi eux, aucun député, comme d'habitude, des blocs du Changement et de la Réforme ou du Hezbollah.
Partant, le présidence de la Chambre a fixé une nouvelle séance électorale au 2 septembre prochain.
Cet ajournement a été suivi d'une prise de position énergique du député de Tripoli, Robert Fadel, qui a tenu une conférence de presse à la Chambre dans laquelle il a condamné le « torpillage des institutions » et accusé les responsables politiques d'avoir réagi d'une manière inconsciente à « L'alarme du 25 juin-Arrêtons le suicide collectif », pétition et mouvement dont M. Fadel est l'instigateur, et à travers lesquels les différents organismes économiques avaient exprimé « la crainte des syndicats, du patronat et des carrières libérales d'un effondrement total de la situation ».
Évoquant ces mêmes responsables, il a ajouté : « Nous leur avons demandé de redonner vie aux institutions constitutionnelles, ils nous ont répondu par davantage de blocage des séances électorales ; nous leur avons demandé de réformer le secteur de l'électricité qui a coûté plus de 20 milliards de dollars, ils ont répondu par davantage de rationnement ; nous leur avons demandé de donner la priorité aux problèmes quotidiens comme la pollution de l'eau et de l'air, ils ont répondu par des montagnes d'ordures et des relents de corruption. »

Initiative
Le député a ainsi dénoncé « une fuite en avant vers le suicide », alors que « des solutions réalistes et rationnelles doivent urgemment être trouvées pour préserver le pays ». Allant jusqu'à affirmer que l'État « est impuissant à résoudre la crise, voire à diriger le pays », il l'a accusé d'avoir « une vision erronée du service public, celle du service des intérêts des politiciens, au détriment de ceux des citoyens ».
Face à cette déchéance, M. Fadel a invité la communauté internationale à « ne plus lier le Liban aux conflits régionaux ». Il a estimé, dans ce cadre, que le blocage provoqué par ceux-ci constitue « une raison encore plus urgente de l'augmentation des aides de la société internationale aux citoyens libanais ». « Même si, du fait du torpillage institutionnel, l'État fait obstacle à ces donations, a-t-il dit, le peuple libanais, lui, en a énormément besoin. »
Le député a enfin indiqué que sur sa propre initiative, « un rassemblement entre des représentants des pays donateurs, des organisations internationales, d'une part, et des représentants de la société civile d'autre part, aura lieu la semaine prochaine au siège de la Banque mondiale à Beyrouth, afin de tenter d'amener la communauté internationale à se pencher sur les Libanais « comme un médecin se pencherait sur un patient en danger ».

La 27e séance pour l'élection d'un nouveau président de la République n'a pas échappé, hier, au cérémonial qui accompagne désormais chaque convocation du président de la Chambre, Nabih Berry, à une nouvelle séance électorale. Avec une différence près : le nombre des présents s'est encore amenuisé, passant de 45 députés, lors de la dernière séance, le 15 juillet dernier, à...
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