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Culture - Rencontre

Raul di Blasio au Liban : 5e visite, 1er duel

Qu'on se l'avoue ou non, on a tous un jour fredonné un air latino du célèbre pianiste argentin. Il revient au Liban pour un concert, qu'il donne ce soir en duo avec le pianiste libanais Michel Fadel au Waterfront, dans le cadre du Festival international de Beyrouth.

Raoul di Blasio, heureux de se retrouver sous le soleil du Liban.

«  La musique est entrée dans ma vie parce que c'était mon destin », assure Raul di Blasio, confortablement installé à la terrasse de son hôtel beyrouthin, à la veille de son concert au Waterfront, dans le cadre du Festival international de Beyrouth.
Rien a priori ne semblait pourtant destiner celui que l'on surnomme désormais Le Piano de l'Amérique a une carrière de musicien. Raul di Blasio est né dans un petit village perdu dans le sud de l'Argentine et ses parents « n'étaient pas des intellectuels ». Il découvre le piano un peu par hasard, alors qu'il est inscrit à un cours de musique. Seulement l'Argentin ne croit pas au hasard. « La destinée, c'est un mélange entre la volonté de Dieu et nos propres décisions », affirme-t-il. Et d'ajouter : « C'est très important pour moi de suivre la volonté de Dieu... et de faire les bons choix. Lorsque j'ai commencé la musique, je n'avais aucune idée que j'allais finir professionnel ! Je travaillais pour être meilleur, sans savoir ce que meilleur voulait dire. » Le succès a frappé à sa porte et les tubes planétaires se sont succédé.
Aujourd'hui, c'est la cinquième fois que Raul di Blasio vient donner des concerts au Liban. Ce qu'il aime tant dans ce petit pays ? «  Cette sensation unique avec le public », répond-il sans hésiter. « J'aime les Libanais, sauf celui-ci », plaisante-il en désignant son agent de la main. « J'apprécie leur accueil et leur ouverture d'esprit. Ils sont réceptifs à des musiques et des cultures nouvelles. » Sa première visite remonte à 1995. « C'était une rencontre inoubliable », se souvient le pianiste ému. « J'étais choqué par l'état de Beyrouth. La ville était comme morte, encore toute en ruine, mais les gens étaient bien vivants, ils avaient trop souffert, ils voulaient se sentir libres, ils voulaient de la musique. Les Libanais m'ont impressionné par leur soif de vie, après tant d'années de guerre. »
Ce soir, c'est un concert d'un nouveau type qui aura lieu au Waterfront, puisque Raul di Blasio partagera la scène avec le pianiste Michel Fadel. « C'est un privilège pour moi, explique-t-il, de pouvoir jouer avec un artiste libanais, à Beyrouth. » C'est à Dany Dagher, l'agent du pianiste et ami de Michel Fadel, que revient l'idée de cette rencontre musicale entre les deux musiciens, mais aussi duel pianistique entre deux cultures : musique orientale d'une part et musique latino d'autre part. « Si le public nous suit, c'est énorme ce qui peut se passer ce soir sur scène », s'enthousiasme le musicien. Preuve qu'après tant d'années de musique, loin de s'être laissé grisé par le succès, Raul di Blasio a conservé l'excitation des débuts.

«  La musique est entrée dans ma vie parce que c'était mon destin », assure Raul di Blasio, confortablement installé à la terrasse de son hôtel beyrouthin, à la veille de son concert au Waterfront, dans le cadre du Festival international de Beyrouth.Rien a priori ne semblait pourtant destiner celui que l'on surnomme désormais Le Piano de l'Amérique a une carrière de musicien. Raul di...

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