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À La Une - syrie

L'armée syrienne et le Hezbollah avancent à Zabadani

Au moins 18 civils tués à Alep par un "missile" du régime.

A Alep, dans le nord de Syrie, au moins 18 civils ont été tués et des dizaines blessés mardi par le tir d'un "missile sol-sol" des forces du régime sur la vieille ville. AFP PHOTO / KARAM AL-MASRI

L'armée syrienne et le Hezbollah ont avancé à l'intérieur de Zabadani, une ville symbolique car elle est la dernière aux mains des rebelles à la frontière entre le Syrie et le Liban.
Les troupes loyalistes ont pris un grand secteur, Sahel el-Zabadani, poussant les rebelles à s'en retirer après un bombardement intense, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Depuis le début de l'offensive le 4 juillet contre Zabadani, autrefois villégiature prisée, l'armée de l'air a mené plus de 600 frappes contre les positions des insurgés dans la ville, selon l'ONG. Au sol, l'armée et le Hezbollah avaient pu jusqu'à présent prendre deux quartiers avant Sahel el-Zabadani.

Les combats ont fait au moins 83 morts - 63 rebelles et 21 du Hezbollah, d'après l'OSDH qui n'était pas en mesure de fournir un bilan pour les troupes du président syrien Bachar el-Assad. La ville rebelle est assiégée depuis 2013.

 
Au moins 18 civils tués à Alep par un "missile" du régime
A Alep, dans le nord du pays, au moins 18 civils ont été tués et des dizaines ont été blessés mardi par le tir d'un "missile sol-sol" des forces du régime syrien sur la vieille ville, rapporte l'OSDH.

"Le missile s'est abattu sur le quartier populaire d'al-Maghayer, faisant au moins 18 morts, dont un enfant", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG. "Plus de 30 habitations se sont effondrées et des dizaines de personnes sont bloquées sous les décombres. Les destructions sont énormes", a-t-il ajouté, évoquant "des dizaines de blessés".
D'après M. Abdel Rahmane, dont l'ONG dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie, "la plupart des civils ont été tués alors qu'ils étaient chez eux".
L'OSDH a diffusé des photos montrant un paysage dévasté, et des habitants rassemblés devant des maisons en béton réduites en ruines et des toits complètement aplatis.

Selon l'OSDH et d'autres ONG, le régime bombarde régulièrement les zones tenues par les rebelles ou jihadistes avec des barils ou des conteneurs d'explosifs, mais dans une moindre mesure avec des missiles sol-sol. Ces armes très destructrices ont fait des milliers de morts et des dégâts considérables dans la seule province septentrionale d'Alep et sa métropole, divisée entre armée et rebelles.

Dans la ville divisée d'Alep, l'eau a été rétablie mardi après plus de trois semaines de pénurie, durant lesquelles le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, avait stoppé la principale station de pompage, d'après l'OSDH. Al-Nosra, qui contrôle la station située en secteur rebelle, voulait faire pression ainsi sur le régime pour qu'il fournisse de l'électricité à l'ensemble de la ville, y compris dans les secteurs tenus par les insurgés. "Al-Nosra a réussi à obtenir du régime qu'il approvisionne la ville en courant électrique et l'eau a été rétablie", a indiqué l'OSDH.


(Lire aussi : Damas déterminé à reprendre Alep coûte que coûte)


Pluie de roquettes sur deux villages d'Idleb
Enfin, dans la province d'Idleb, des groupes rebelles syriens, dont le Front al-Nosra, ont tiré ces dernières 24 heures des centaines de roquettes et d'obus sur deux villages tenus par le régime, faisant sept morts et des centaines de blessés, a indiqué l'OSDH. L'ONG n'était pas en mesure de dire s'il s'agissait de civils ou de militaires.

La coalition "l'Armée de la conquête", composée essentiellement de groupes islamistes, a lancé le 15 juillet une offensive contre les villages chiites assiégés de Fouaa et Kafraya, parmi les derniers encore aux mains du régime à Idleb, province du nord-ouest du pays en guerre.

Autour des deux villages, les combats se sont poursuivis mardi entre rebelles, y compris ceux du Front al-Nosra, et soldats appuyés par le Hezbollah.

"L'Armée de la Conquête" a capturé le 28 mars la ville d'Idleb, chef-lieu de la province éponyme, ainsi que la plus grande base militaire de la région. Fouaa et Kafraya sont assiégés par les rebelles. A Damas, des miliciens originaires de ces deux villages ont manifesté pour demander à être envoyés sur place pour les défendre.




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